Équipe Rubicon Canada : Répondre à l’appel comme personne d’autre ne peut le faire

Le 15 novembre 219 - Nouvelles de la Défense

Auteure : Emily Lindahl, Communications ministérielles internes, SMA(AP)

Les catastrophes naturelles sont en hausse au Canada, et elles peuvent avoir des conséquences financières et émotionnelles dévastatrices pour les familles et les collectivités. L’équipe Rubicon Canada cherche à diminuer l’incidence des catastrophes naturelles à l’aide d’une force bénévole dirigée par des vétérans. Outre le fait qu’ils possèdent les compétences requises pour vivre « à la dure », ces derniers sont entraînés pour planifier et réagir en équipe. Regroupez tous ces éléments et vous obtenez l’objectif de l’équipe Rubicon Canada : servir les collectivités par la mobilisation des vétérans, leur permettant ainsi de poursuivre leur service, ainsi que tirer parti de leurs compétences et de leur expérience dans le but d’aider les gens à se préparer aux catastrophes et aux crises humanitaires, de même qu’à y réagir et à s’en remettre.

Cela a tout commencé en mai 2016, lorsqu’un contingent de l’équipe Rubicon des États‑Unis est arrivé pour porter secours aux résidents touchés par les incendies ravageurs à Fort McMurray, en Alberta. Ayant suscité un fort désir manifesté de créer une équipe Rubicon au Canada, une petite équipe de vétérans canadiens se sont mis à l’œuvre avec leurs coéquipiers dans le cadre de l’opération Pay Dirt. Depuis lors, plus de 1 200 bénévoles sont venus grossir les rangs de l’équipe Rubicon Canada. Ces derniers, les « Greyshirts », sont prêts à prendre part à des opérations d’intervention en cas de catastrophe.

Le général (Gén) (à la retraite) Rick Hillier a eu le plaisir de voir l’organisme prendre forme. Sa croyance selon laquelle « aucun vétéran ayant quitté les Forces armées canadiennes ne doit se sentir comme s’il n’a pas de compétences » et sa passion pour aider les vétérans l’ont mené à devenir président du conseil d’administration de l’équipe Rubicon lorsqu’elle s’est établie au Canada. L’organisation cherche à faciliter la transition du service militaire à la vie civile en jumelant les compétences des militaires à des besoins. « C’est la raison pour laquelle je souhaitais m’atteler à la tâche », déclare le Gén Hillier.

Depuis, l’équipe s’est développée naturellement, et elle est menée par Bryan Riddell, ancien hockeyeur semi-professionnel, joueur de crosse professionnel et vétéran des FAC. « Les vétérans sont en mesure d’offrir un service de première ligne à la population. Ils ont passé la majeure partie de leur carrière à s’acquitter de tâches ingrates, à agir sur le moment et à vivre à la dure dans des situations incertaines », précise-t-il. Il est PDG de l’équipe Rubicon Canada depuis janvier 2018.

Durant les missions réalisées au Canada (incendies à Fort McMurray en 2016 et inondations en Ontario, au Québec et au Nouveau‑Brunswick en 2019) et à l’étranger (plus récemment, à la suite de l’ouragan Dorian aux Bahamas), on a tiré parti de l’expérience et des compétences des vétérans canadiens. L’équipe Rubicon entraîne tous ses bénévoles et élimine les obstacles de sorte à faciliter la participation des vétérans.

Le Gén (à la retraite) Hiller affirme ce qui suit : « À peu près tous nos vétérans ont aimé servir le Canada et le monde entier ». L’équipe Rubicon permet aux vétérans de mettre en pratique leurs compétences en vue de la réalisation d’un nouvel objectif, et ce, avec des ressources et des efforts minimaux. Par ailleurs, ils éprouvent un certain sentiment de camaraderie au sein de l’équipe, laquelle se concentre sur la réalisation de sa grande mission commune.

Dans le cadre de la dernière mission, l’équipe a dû se rendre aux Bahamas. Elle n’a toutefois pas été accueillie dans un lieu de séjour tropical paradisiaque. Cinq vagues de membres de l’équipe ont travaillé avec acharnement pendant 14 jours à la fois durant le déploiement aux Bahamas, lequel visait à nettoyer les bâtiments en retirant les débris dangereux, l’isolant et les cloisons sèches des maisons, des écoles et des églises inondées. Des bénévoles, notamment l’ancien réserviste Dan Faughnan, ont contribué à l’effort. Ce dernier affirme que « c’était catastrophique, une dévastation totale ». Même dans les décombres, il a constaté une chose : « Notre mission s’est déroulée comme une opération militaire, et les gens se sentaient comme si l’on prenait soin d’eux ». La fierté qu’il a ressentie en voyant collègues et coéquipiers prendre part à l’intervention était indubitable.

Dan sait que ces efforts améliorent les choses. « Au cours de l’avant-dernier jour, à quatre moments différents, j’ai vu des gens transporter leurs effets personnels. Ils rentraient chez eux et, grâce à notre aide, entre autres, ils réussiront. »

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