Union d’un couple militaire à bord du CC-150 Polaris

Le 29 novembre 20198 - Nouvelles de la Défense

Auteur : Makala Chapman

Un couple des Forces armées canadiennes (FAC) atteint de nouveaux sommets : le 29 juillet, à plus de 23 000 pieds d’altitude et à une vitesse de 320 nœuds, la caporal (Cpl) Rachelle MacDonald et l’adjudant (Adj) Adrian MacKinnon se sont mariés à bord de l’aéronef CC‑150 Polaris. En tant qu’agente de bord du 437e Escadron de transport de la 8e Escadre Trenton, la Cpl MacDonald se sent chez elle à bord du Polaris. En affectation à l’heure actuelle à la base interarmées Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, l’Adj MacKinnon, quant à lui, est commandant de détachement pour l’équipe de recherche en communications, laquelle collabore avec les Forces aériennes des États‑Unis.

Bien que la plupart des noces soient célébrées en grand apparat, les nouveaux mariés ont opté pour une célébration un peu plus simple et beaucoup plus palpitante. Dans un contexte plutôt traditionnel, les nouveaux mariés pourraient se vêtir d’une robe et d’un ensemble pour souligner ce grand jour; cependant, le mariage en question était tout sauf ordinaire. Au lieu, les nouveaux mariés ont uni leurs destinées au-dessus de la ville de Fairbanks, en Alaska, l’un vêtu d’une combinaison de vol réglementaire et l’autre d’une tenue à dessin de camouflage canadien (DCamC), conformément au protocole que l’on doit suivre à bord d’un aéronef militaire. « Nous savions que nous voulions nous enfuir ensemble pour nous marier, explique la Cpl MacDonald. Il suffisait de déterminer à quel moment et de quelle manière nous allions y procéder. C’est alors qu’un membre de mon escadron s’est interrogé à savoir si un commandant d’un aéronef pouvait marier des gens, comme un commandant de navire peut le faire. » Il se trouve que non. Cependant, sachant que le Polaris devait se rendre en Alaska dans le cadre d’une mission de ravitaillement, laquelle est souvent confiée à ce type d’appareil, la Cpl MacDonald a constaté qu’il s’agissait d’une occasion singulière de voir ce que l’on pouvait faire. S’étant renseigné sur les lois régissant le mariage en Alaska, le couple a appris qu’un commissaire au mariage nommé peut, en effet, présider une cérémonie. C’est à ce moment-là qu’elle a su que l’arrimeur du vol à destination d’Alaska était un collègue à qui elle faisait confiance. Elle lui a donc demandé s’il acceptait de remplir le rôle de commissaire au mariage. Une fois que ce dernier a accepté sa proposition, le couple a présenté une demande de permis de mariage en Alaska et a entamé les préparatifs du grand jour. Bien qu’elle soit reconnaissante d’avoir vécu l’expérience, la Cpl MacDonald n’a pas tardé à réitérer que le vol n’a pas été effectué uniquement pour le mariage. Si la cérémonie a eu lieu, c’est grâce au fait que l’aéronef devait déjà réaliser une mission de ravitaillement. « Nous nous sommes mariés cinq petites minutes avant de rentrer à la base, ajoute la Cpl MacDonald. C’était un véritable effort d’équipe et tous les membres de l’équipage ont été extraordinaires. » Tout le monde à bord de l’aéronef a joué un rôle singulier, notamment l’un des pilotes, qui a pris des photos de mariage, et l’officier de systèmes de combat aérien, qui a agi comme témoin du mariage.

Même s’il n’y a pas eu de réception chic, il y avait toutefois un gâteau de mariage, surprise offerte au couple par l’équipage. « Je pense que les membres de l’équipage étaient tout aussi excités que nous, ce qui était très gentil de leur part, précise-t-elle. C’était également très touchant puisque les forces aériennes nous importent tant à nous deux. Je suis membre de l’Armée, mais j’occupe un poste relevant de la Force aérienne, et mon conjoint est récemment passé de la Marine à la Force aérienne. C’était tout simplement incroyable pour nous de nous rassembler ainsi. » En ce qui concerne l’Adj MacKinnon, son moment préféré, outre avoir marié sa femme, c’est le fait d’avoir eu l’occasion de vivre une telle expérience inouïe. « Ni Rachelle ni moi n’avions déjà entendu parler auparavant d’une telle chose, et il en va de même pour le reste de l’équipage, explique-t-il. La façon dont le 437e Escadron de transport, et l’équipage du Polaris en particulier, nous ont traités, Rachelle et moi, nous a vraiment fait chaud au cœur. J’avais l’impression non seulement que Rachelle et moi nous unissions pour fonder notre propre famille, mais également qu’on m’accueillait dans la famille de l’Escadron. » En outre, il affirme qu’il était merveilleux d’avoir un meilleur aperçu du travail que sa femme accomplit au quotidien. « Je vante toujours les mérites de Rachelle et son travail génial. Maintenant, j’ai eu la chance de témoigner moi-même de son professionnalisme et de son éthique de travail », poursuit-il.

Pour ce qui est de la lune de miel, les nouveaux mariés devront attendre, car les deux sont affectés dans des pays différents. Cependant, même si une relation à distance peut s’avérer difficile, la Cpl MacDonald et l’Adj MacKinnon font savoir que la clé du succès pour toute relation, c’est une bonne communication. « Nous entretenons une relation à distance depuis le début, explique-t-elle. Nous nous assurons tout simplement de tirer parti de la technologie moderne et de prendre le temps de nous souhaiter une bonne journée chaque matin. » L’Adj MacKinnon ajoute que la confiance a également été un élément essentiel. « Il ne faut pas seulement avoir confiance en la fidélité de son conjoint, c’est évident. Il faut également avoir confiance en la capacité de son conjoint à communiquer ouvertement, explique-t-il. Il ne faut pas s’appesantir sur les difficultés; il faut plutôt mettre l’accent sur les façons dont on peut se soutenir plus que quiconque d’autre. De plus, je vous conseille d’ouvrir un dialogue avec votre chaîne de commandement, car vous pourriez être étonné de voir le niveau de soutien que l’on vous offre. » Enfin, ce qui a également facilité quelque peu la relation à distance, c’est le fait que les deux réalisent leurs rêves et souhaitent servir leur pays. « Depuis plusieurs années, je voulais devenir agente de bord et, lorsqu’Adrian a appris qu’il avait lui aussi décroché l’emploi de ses rêves, la réponse a été simple, poursuit la Cpl MacDonald. Nous nous aimons trop pour permettre à l’autre personne d’abandonner son rêve. La distance n’est qu’une petite déviation avant que nous nous retrouvions de nouveau. »

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