Technologies destinées au soldat de l’avenir : lance-grenades et télémètres laser

Le 15 janvier 2020 — Nouvelles de la Défense

Auteur : Les Services de communications internes et ministérielles, en collaboration avec les centres de recherche de Toronto et de Valcartier

Légende

Un militaire produit un effet laser sur une cible afin de déterminer sa portée avant de l’engager avec un lance-grenades individuel. Photo : Jocelyn Tessier. ©2019 DND/MDN Canada.

Au cours d’une période de trois semaines, en août et en septembre 2019, des scientifiques de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et des volontaires des Forces armées canadiennes se sont réunis à la Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier afin de tenir des essais sur les technologies liées au soldat de l’avenir.

Dans le cadre de trois expériences sur le terrain, ils ont évalué un dispositif de visée laser (DVL) et un télémètre laser ainsi que mesuré la charge de travail mental des militaires. Le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment – dont les membres sont familièrement appelés « Van Doos » – a dirigé le volet logistique des essais de cette année, en plus de fournir des participants.

« Nous avons consacré de nombreux mois à la coordination de l’activité de cette année, car nous estimons qu’il est impératif d’évaluer de première main les capacités des systèmes actuellement offerts », explique M. Mike Tombu, scientifique de la défense à 2, qui était le coordonnateur général de ces essais.

« L’activité n’avait pas pour but de tester les produits ou d’évaluer les tireurs. Nous voulions recueillir les commentaires des utilisateurs afin d’évaluer le DVL, y compris les télémètres laser et les lasers visibles, les effets du poids des armes sur le tir et la charge de travail cognitif liée à l’utilisation des systèmes de navigation avancés. »

Le présent article, deuxième d’une série de trois, s’intéressera aux lance-grenades et aux télémètres laser.

Légende

Recherche et développement pour la défense Canada a récemment terminé des essais dans le but de trouver des façons d’améliorer la précision des lance-grenades. Photo : caporal-chef Gérald Cormier, Affaires publiques GT PAR LETTONIE

Légende

Les chercheurs militaires canadiens étudient la technologie laser afin de trouver des manières de l’utiliser pour permettre aux militaires d’être plus précis lorsqu’ils utilisent des lance-grenades. Photo : caporal Jay Ekin, technicien en imagerie de la Force opérationnelle terrestre de l’opération REASSURANCE ©2019 DND/MDN Canada.

Valcartier (Québec) — Les innovations scientifiques doivent être soumises à des essais en conditions réelles afin de prouver leur efficacité; ces essais sont d’autant plus importants lorsque cette technologie relève des domaines de la défense et de la sécurité.

Utiliser un lance-grenades est de toute évidence plus efficace que de lancer une grenade comme une balle. Toutefois, plus la cible est éloignée et moins le tir est précis, que vous utilisiez une arme ou que vous lanciez la grenade manuellement.

En appuyant sur un bouton, un télémètre émet un faisceau laser. Ce faisceau se déplace à la vitesse de la lumière, touche un objet situé au loin puis revient à sa source par réverbération. L’horloge interne à haute vitesse du télémètre laser mesure alors le temps qui s’est écoulé entre le départ du faisceau et son retour et calcule ainsi la distance parcourue. Ces essais avaient pour but d’examiner les effets de l’utilisation d’un télémètre laser sur l’efficacité des grenadiers.

M. Tombu résume leur démarche ainsi : « Nous nous sommes demandé si l’ajout d’un dispositif de visée laser (DVL) à un télémètre laser allait améliorer la précision des grenadiers. Est-ce que l’avantage que procure un télémètre dépend du fait qu’on utilise un lance-grenades individuel ou d’un lance-grenades monté sur une autre arme? »

Pour trouver les réponses à ces questions, les militaires ont utilisé un lance-grenades Eagle de 40 mm de Colt Canada dans trois scénarios distincts : un lance-grenades individuel muni seulement d’une hausse à feuillet (appelée aussi « hausse à planchette »); un lance-grenades individuel muni d’une hausse à feuillet ainsi que d’un télémètre laser; et un lance-grenades monté sur une arme et muni d’un DVL incluant un télémètre.

« Le rayon de destruction d’une grenade est relativement petit, une télémétrie précise est donc importante », explique M. Tombu. « Cette expérience avait pour but d’évaluer la précision des grenadiers avec et sans le télémètre. Si l’ajout d’un télémètre fait une différence, la question suivante consiste donc à déterminer à quel endroit il est préférable de l’installer : dans le DVL, dans le viseur du lance-grenades ou l’utiliser comme dispositif distinct ».

Pour commenter cet article, rendez-vous dans la section Articles de la page Facebook de l’Armée canadienne.

Détails de la page

Date de modification :