Améliorer la culture de bilinguisme au sein de l’Équipe de la Défense

Le 24 septembre 2020 - Nouvelles de la Défense

On a souligné récemment la Journée de la dualité linguistique, célébration de la dualité linguistique et du bilinguisme, lesquels sont un symbole de l’histoire et des riches héritages et traditions du Canada. Dans le but de rassembler cette année les coordonnateurs des langues officielles de l’Équipe de la Défense qui se trouvent d’un bout à l’autre du Canada, le colonel (Col) Pascal Ratte, directeur – Langues officielles, a tenu un café-causerie virtuel à l’aide de MS Teams. Mme Isabelle Desmartis, cochampionne nationale civile des langues officielles, a prononcé le mot de bienvenue adressé aux 49 participants du réseau des langues officielles.

Mme Desmartis et le Col Ratte ont amorcé la réunion virtuelle en mettant en valeur l’important travail accompli par les coordonnateurs des langues officielles, qui encouragent les membres de l’Équipe de la Défense à achever leur formation linguistique. Les coordonnateurs organisent également des événements avec les familles de militaires dans les collectivités qu’ils servent, en plus de travailler diligemment dans le but d’honorer l’importance de la dualité linguistique et du bilinguisme au ministère de la Défense nationale (MDN) et dans les Forces armées canadiennes (FAC). « L’Équipe de la Défense est une équipe bilingue, et nous devons continuer de l’être, affirme Mme Desmartis. [Le bilinguisme] doit constituer pour nous une source de fierté et de possibilités, de même qu’un privilège; il ne doit pas seulement s’avérer une obligation. » Elle croit que l’on peut apporter des améliorations à la culture de bilinguisme au sein de l’Équipe de la Défense, parmi d’autres changements sur le plan de la culture dont on a discuté au cours des derniers mois.

Pour lancer la discussion, le Col Ratte a interrogé les participants sur les façons dont l’Équipe de la Défense peut s’y prendre pour améliorer sa culture de bilinguisme. La capitaine (Capt) Caitlyn Clement, du Groupe de transition des FAC dans la région de la capitale nationale (RCN), a suggéré que la première étape à suivre, c’est de faire des cours de langue seconde (CLS) une priorité absolue de l’équipe. Crystal Daigle, coordonnatrice des langues officielles de la base à la Base des Forces canadiennes (BFC) Gagetown, appuie cette déclaration; elle met toutefois l’accent sur l’importance de considérer la motivation et le système des primes en ce qui concerne les CLS. Le fait de comprendre les raisons qui incitent les effectifs à améliorer leurs compétences en langue seconde, que ce soit pour se préparer en vue d’une possible promotion ou saisir une occasion d’apprentissage, aidera les dirigeants de l’Équipe de la Défense à communiquer efficacement les priorités ministérielles de sorte à encourager les membres du personnel à améliorer leur bilinguisme. Pour souligner la façon dont les dirigeants influent sur la culture de bilinguisme de l’Équipe de la Défense, Hélène Perreault, coordonnatrice des langues officielles d’escadre à la BFC Cold Lake, fait remarquer que les dirigeants finissent souvent par utiliser leur langue primaire lorsqu’ils s’adressent à leurs subalternes, parce qu’ils se sentent plus à l’aise de faire ainsi. « Nos dirigeants bilingues sont très compétents et doivent diriger dans les deux langues officielles, dans la mesure du possible », ajoute Hélène.

Pour aborder l’insécurité linguistique, Nancy St-Onge, membre de l’équipe des langues officielles du Chef d’état-major de l’Armée dans la RCN, a soulevé l’enjeu que représente l’affectation d’anglophones dans des régions francophones, et vice-versa. Elle souligne l’incidence que cela a sur toute la famille du militaire : le militaire, qui tente de gagner en confiance quant à l’utilisation de sa langue seconde dans un milieu de travail; le conjoint ou la conjointe du militaire, qui cherche un emploi, de même que les défis associés au fait de trouver une école convenable pour les enfants, d’après les compétences linguistiques de ces derniers.

Résumant l’importance de notre dualité linguistique, Mme Desmartis déclare ce qui suit : « Nous servons la population canadienne et nous devons nous comprendre les uns les autres. » Au terme de la réunion, le Col Ratte fait savoir que de nombreux participants lui ont témoigné de leur reconnaissance pour avoir eu l’occasion de soulever des enjeux et de proposer des suggestions en ce qui concerne les langues officielles au sein de l’Équipe de la Défense.

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