La recherche de défense soutient la réponse à la COVID-19
Le 19 juillet 2021 - Nouvelles de la Défense
Légende
Des membres des Forces armées canadiennes revêtent l’équipement de protection individuel (EPI) alors qu’ils s’acquittent de leurs fonctions opérationnelles dans des établissements de soins de longue durée dans le cadre de l’opération LASER.
Au cours de la dernière année et demie, les scientifiques et les chercheurs de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) ont illustré leur agilité et leur polyvalence en adaptant promptement une vaste gamme de programmes opérationnels et de projets de recherche de sorte à aborder les nouveaux défis auxquels sont confrontés les membres des Forces armées canadiennes (FAC) dans le contexte d’une pandémie.
Lorsque la pandémie de COVID-19 est survenue, la chaleur et l’inconfort associés au port de masques et d’équipement de protection individuel (EPI) sont devenus sources de plaintes communes. Cela a incité le médecin général à demander à RDDC d’examiner l’incidence possible du port d’EPI sur les membres des FAC alors qu’ils exercent leurs fonctions opérationnelles dans des installations de soins à long terme dans le cadre de l’opération LASER.
« L’EPI est constitué de matériels qui, en raison de leur nature, empêchent le transfert d’humidité pour protéger l’utilisateur contre les agents pathogènes. Cependant, cette même propriété empêche également le transfert de vapeur, ce qui limite l’évaporation de la sueur et, par conséquent, aggrave le stress thermique », explique Matthew Cramer, Ph. D., du Centre de recherches de Toronto de RDDC.
M. Cramer a modélisé la fatigue due à la chaleur associée à l’utilisation d’EPI dans un éventail de conditions. Son étude a révélé que le risque de développer un malaise lié à la chaleur est tout probablement faible, sauf dans les cas où le travail est intense et réalisé par de très fortes températures de plus de 30 °C. La déshydratation et le sentiment d’inconfort lié à la chaleur que l’on attribue à l’utilisation prolongée d’EPI peuvent influer légèrement sur la capacité d’attention et la prise de décisions, même à des températures modérées. Par conséquent, M. Cramer a formulé des recommandations en matière de rafraîchissement et d’aménagement de pauses dans le but d’aider les membres des FAC à s’acquitter de leurs fonctions.
Des scientifiques du Centre de recherches de Toronto de RDDC effectuent également des recherches sur plusieurs traitements possibles pour la COVID-19 en faisant fond sur des relations de collaboration existantes avec les Services de santé des Forces canadiennes (Svc S FC), l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans et l’hôpital St. Michael’s. Prenons l’exemple de la recherche effectuée par le Dr Henry Peng et Shawn Rhind, Ph. D., de concert avec le Lcol Andrew Beckett des Svc S FC, laquelle porte sur une nouvelle utilisation éventuelle du plasma lyophilisé. RDDC s’intéresse depuis longtemps aux recherches portant sur le plasma lyophilisé, lequel peut être réhydraté avec de l’eau en l’espace de quelques minutes et transfusé à des patients pour leur sauver la vie en cas d’hémorragie traumatique.
Au début de la pandémie, la Société canadienne du sang a lancé un essai national afin de déterminer si le plasma de personnes s’étant rétablies de la COVID-19 (aussi connu sous le nom de plasma de convalescence) peut être utilisé pour aider d’autres personnes à se rétablir du virus. Le Dr Peng et M. Rhind souhaitaient savoir si les anticorps neutralisants la COVID-19 que l’on retrouve dans le plasma de convalescence demeurent stables à l’état lyophilisé. Dans l’affirmative, la recherche pourrait se traduire par l’accumulation d’une réserve de plasma lyophilisé que l’on peut conserver pendant cinq ans, substance qui permettrait de protéger les membres des FAC et la population canadienne en général contre de futures vagues de virus.
« Il pourrait y avoir des applications éventuelles aux fins d’immunisation passive ou de thérapie provisoire pour les personnes qui n’ont pas accès aux vaccins », poursuit M. Rhind en parlant de la recherche en cours.
Entre-temps, le personnel du Centre de recherches de Suffield de RDDC a offert un soutien essentiel dans la poursuite des opérations des FAC tout au long de la pandémie, notamment les opérations des Forces maritimes du Pacifique (FMAR[P]) et les exercices MAPLE RESOLVE, AGILE RAM I et AGILE RAM II, entre autres, en assurant le traitement de plus que sa part de tests de dépistage de la COVID-19.
« [Les membres du personnel] sont les guerriers silencieux grâce à qui les opérations ont pu se poursuivre dans le contexte de la pandémie », ajoute la major Amy Godwin, de la cellule de coordination des tests de dépistage opérationnels de la COVID-19.
Dans le but d’assurer l’exécution d’opérations nouvelles et courantes des FAC au pays et à l’étranger, le personnel de RDDC Suffield a validé des méthodes de collecte d’échantillons, notamment par le traitement d’environ 2 500 échantillons, et a ensuite rehaussé la capacité de générer des résultats en moins de 24 heures pour appuyer la prise de décision de commandement. Au cours des six premiers mois de 2021, RDDC Suffield a traité plus de 10 500 tests de dépistage de la COVID-19, ce qui représente plus 44 % des 23 646 tests de dépistage réalisés par les FAC au pays.
Ces trois exemples illustrant la réponse rapide et souple de RDDC à la COVID-19 ne constituent que la partie visible de l’iceberg, car son engagement soutenu consiste en partie à concevoir des solutions scientifiques et technologiques variées pour satisfaire aux besoins actuels et futurs des FAC.
Détails de la page
- Date de modification :