Le plan d’allaitement soutient les membres des Forces armées canadiennes qui allaitent et/ou tirent leur lait
Le 27 août 2021 - Nouvelle de la Défense
Lorsque le major Shannon Archer a repris le travail au mois de juin, neuf semaines après la naissance de son fils, il y avait dans son immeuble un local qu’elle aurait pu utiliser pour tirer son lait. Mais il s’agissait d’un espace public, avec des fenêtres transparentes qui n’offraient pas suffisamment d’intimité. Elle se rendait donc dans sa voiture pour tirer son lait plusieurs fois par jour.
Grâce à la diffusion le 28 juillet du CANFORGEN 116/21, Soutien aux militaires allaitent et/ou qui tirent leur lait (accessible uniquement sur le réseau de la Défense nationale), tout cela a changé en quelques jours.
« Je suis revenue au travail après la longue fin de semaine du mois d’août, et ils avaient déjà installé une salle d’allaitement, adéquate et appropriée, avec une chaise et un bureau, juste à côté d’une salle de bain et de la cuisine », dit-elle. « Ma chaîne de commandement m’a beaucoup soutenue, et le CANFORGEN l’énonce clairement. »
Le CANFORGEN demande aux commandants de mettre en place un plan d’allaitement comprenant un minimum d’une salle d’allaitement pour 400 personnes. On tiendra compte aussi d’espaces secondaires possibles pour une utilisation ultérieure, ainsi que de la façon dont ce besoin peut être satisfait sur le terrain et dans un environnement d’opérations.
Les salles d’allaitement désignées seront situées dans des endroits sûrs, centraux et accessibles, et les superviseurs doivent faire tout leur possible pour accorder au militaire le temps dont il a besoin. Chaque salle désignée doit avoir une porte verrouillable et doit comprendre un fauteuil à proximité d’une prise électrique. Il faut également prévoir une glacière ou un petit réfrigérateur pour conserver le lait, des compartiments ou des tiroirs pour ranger le matériel du tire-lait, et un évier situé à proximité pour se laver les mains et les accessoires du tire-lait.
Bien que certaines unités aient encouragé l’utilisation de bureaux, à condition qu’ils répondent à tout ou partie de ces critères, les installations sanitaires ne sont pas considérées comme appropriées.
Une fois que les salles seront établies, elles seront ouvertes aux employés du MDN ainsi qu’aux membres des FAC.
Le Maj Archer, qui s’est enrôlée dans les FAC en 2008, raconte que sa mère était également dans les Forces à une époque bien différente. Elle a dû abandonner l’allaitement lorsqu’elle a repris le travail 16 semaines après l’accouchement, en raison du manque de logements dans les années 1980.
De nos jours, Santé Canada et la Société canadienne de pédiatrie recommandent de donner du lait maternel aux nourrissons jusqu’à deux ans et au-delà, et bon nombre de ceux qui retournent au travail continuent de tirer leur lait et/ou d’allaiter. Il s’agit d’un droit humain qui ne devrait pas être traité comme un fardeau pour l’organisation, quelle que soit l’identité sexuelle de l’employé.
Les membres des FAC ne sont pas tenus de produire des preuves pour prouver ou justifier leur décision et leur besoin de tirer leur lait ou d’allaiter pendant les heures de travail. Les employés qui rencontrent des problèmes concernant les places désignées à cet effet ou le temps qui devrait leur être alloué peuvent contacter leur bureau local de gestion des conflits et des plaintes.
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