Le Canada accueille l’OTAN pour discuter des capacités des forces de réserve

Le 30 avril 2024 - Nouvelles de la Défense

Auteur: Capitaine Jonathan Link, Chef - réserves

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Les représentants des officiers d’état-major du NRFC de l’OTAN se réunissent à Toronto pour échanger des informations et partager les meilleures pratiques sur les forces de réserve de leur pays.

Mentions de source : Matc Callum Rutherford, QG de la FOIC 4 Div CA, photo des Forces armées canadiennes

Plus de 30 officiers d'état-major internationaux du Comité des forces de réserve nationales (NRFC) de l'OTAN se sont réunis à Toronto en mars 2024 pour discuter des pratiques exemplaires entourant leurs forces de réserve. Cette réunion était la première à laquelle participait la Suède, nouveau membre de l'OTAN. En plus des membres de l'OTAN, le Canada a accueilli des officiers d'état-major de plusieurs partenaires internationaux proches de l'Europe et de l'Indo-Pacifique.

Le colonel Kim Pedersen, du Danemark, secrétaire général du NRFC, a souligné que « le Comité est un forum important pour le partage des connaissances entre les États membres et les pays partenaires – les moyens de mettre en œuvre les meilleures pratiques sur les questions relatives aux Réserves sont présentés et discutés, y compris la façon de permettre la capacité à temps plein par le service à temps partiel. »

« Au cours de la dernière décennie, l’importance des réservistes au sein des forces armées nationales s’est accrue », souligne le colonel Pedersen, lui-même réserviste. « Étant donné que les réservistes représentent une part importante des forces nationales dans certains pays de l’OTAN, il est utile de discuter des diverses approches nationales en matière de constitution et d’emploi des forces de réserve. »

« Le Comité des forces de réserve nationales vise à inspirer et à mobiliser divers intervenants : qu’il s’agisse d’inspirer les citoyens à devenir réservistes, d’aider les populations civiles et les employeurs à saisir l’importance des forces de réserve, ou d’aider les nations à établir et à soutenir leurs forces de réserve. »

Colonel Kim Pedersen

Le Canada et la plupart des autres pays de l’OTAN ont accordé la priorité à l’augmentation des capacités des Forces régulières par le biais d’augmentation individuelle par des Forces de réserve. Bien que cette priorité n’ait pas disparu, l’ajout de capacités est désormais reconnu comme un moyen de combler certaines pénuries de compétences créées par les demandes (et les salaires) de la main-d’œuvre civile. L’embauche de réservistes possédant ces compétences spécialisées permet non seulement de maintenir ces capacités militaires, mais aussi de les tenir à jour pendant que les réservistes perfectionnent leurs compétences dans leur emploi civil.

« [Les réservistes] apportent une expertise inestimable dans des domaines tels que les drones, les technologies de l’information, la cybersécurité, la logistique, les ressources humaines, les finances et les soins médicaux », déclare le colonel Pedersen « ... et compte tenu des salaires que ces métiers peuvent rapporter dans le monde civil, offrir un service à temps partiel dans ces domaines est peut-être le seul moyen d’enrôler ces personnes. »

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12 participants à la réunion d’officiers d’état-major du NRFC, assis à une table, prennent des notes et discutent.

Mentions de source : Matc Callum Rutherford, QG de la FOIC 4 Div CA, photo des Forces armées canadiennes

Le commandant canadien David Mercer a présenté pour le Canada Une nouvelle vision pour la Force de réserve. « C’est ce que vise le document Une nouvelle vision [pour le Canada]; nous renforçons la capacité à temps plein à l’aide du service à temps partiel », déclare le brigadier-général canadien Shawn Bindon, Directeur général – Initiatives stratégiques (Force de réserve), « Il s’agit d’un plan visant à prévoir et à employer la Force de réserve pour appuyer la posture et la disponibilité opérationnelle des Forces. C’est aussi un plan pour répondre aux besoins individuels des réservistes modernes et à garantir que nous les leur offrons. »

« Certains États membres peuvent recruter un pourcentage important de la population et assurer la formation militaire initiale », déclare le colonel Pedersen « ... mais la plupart des pays manquent de personnel militaire, et toute inspiration sur la façon d’attirer et de retenir les soldats est très pertinente. »

Compte tenu de la situation actuelle à certaines frontières de l’OTAN, la question se pose : à quelle vitesse un pays peut-il constituer et mobiliser sa Réserve en cas d’urgence? La manière dont les pays de l’OTAN abordent la question a fait l’objet de plusieurs présentations à la réunion du NRFC.

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