Courbé mais pas brisé par le cancer

Le 31 juillet 2024 – Nouvelles de la Défense

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Le maj Byron Marrello court le 5 km de l’ARC au BFC Trenton le 5 mai 2024.

Crédit pour photo : Blaise Power

La résilience face à l’adversité est à la fois une preuve de bravoure et une mesure de la détermination et de la force mentale d’une personne. Dans le contexte militaire, l’adversité est souvent perçue comme une force ennemie ou un obstacle naturel, mais elle peut se présenter sous bien d’autres formes. Souvent, les situations les plus inattendues sont celles qui exigent le plus de résilience. Le combat du major Byron Marrello contre le cancer en est un excellent exemple. Le major Marrello partage son histoire dans l’espoir qu’au moins une personne qui lit ces lignes et qui vit malheureusement une épreuve similaire sache qu’elle n’est pas seule et que les choses finiront par aller mieux.

Tout a commencé à l’été 2020, au plus fort de la pandémie. J'avais travaillé dur et, ne voulant pas alourdir le fardeau de l’UPSS, j’ai évité un rendez-vous médical. Je savais que quelque chose n'allait pas, mais je pensais que c'était juste mineur. J’ai toujours été en très bonne santé. En septembre, après avoir finalement visité l’UPSS et été orientée vers l'imagerie, j'ai appris que j'avais un cancer agressif. J’ai été immédiatement désigné comme « très gravement malade » et j’ai été programmé pour un traitement qui a commencé immédiatement et s’est poursuivi pendant les 14 mois suivants. Au cours de mes 10 derniers cycles de chimiothérapie, je suis retourné travailler à distance car cela procurait à la fois une distraction et un sentiment de normalité. En travaillant par courrier électronique depuis mon lit, je pouvais faire comme si les choses étaient normales. J’avais honte d’être malade et je ne voulais pas que les gens le sachent.

Entre 2021 et mi-2023, j’ai connu des hauts et des bas sévères; tant physiquement que mentalement. Le traitement m'a laissé des problèmes de parole, de mobilité et d'énergie. À l’un de mes points les plus bas, j’ai dû arrêter de travailler et je ne pouvais plus marcher le distance d’une rue. Dans mon dossier médical, il y avait une note selon laquelle un médecin militaire pensait que je n’avais « aucune capacité à augmenter mes heures de travail » à l’avenir. Je me souviens avoir appelé mon militaire désigné et lui avoir demandé de m'aider à rendre ma trousse des FAC. Je pensais que j'avais fini. Pour traverser cette période, j'ai dû compter sur le soutien de ma femme, de ma famille et de mes amis.

Au cours de la dernière année, presque deux ans après la fin de mon traitement, mon énergie a commencé à revenir lentement et mon médecin m'a dit que j'étais considéré en rémission. Mes séances d'entraînement sont augmentées de quelques minutes à plus d'une heure. Les paroles de la chanson « I’ve still got a lot of fight in me » sont devenues mon mantra d’entraînement et j’ai écouté la chanson en boucle. J’ai dû apprendre rapidement que la récupération n’est pas linéaire et j’ai connu de nombreux revers. Cependant, grâce à un entraînement physique quotidien, j’ai passé et réussi facilement l’évaluation de condition physique pour les tâches militaires communes. Un collègue et ami m'accompagnait; leur soutien en personne m'a poussé au-delà de la ligne.

J’attends maintenant avec impatience un avenir que je pensais impossible; je suis de retour au travail à temps plein et j'ai l'intention de suivre des cours à temps partiel tout en continuant à servir. J'ai participé à la course de 5 km de l'ARC en mai et je m'entraîne maintenant pour une course de 10 km. Je n'ai pas encore fini.

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2024-07-31