Premier officier des opérations aériennes embarqué sur un déploiement naval

Le 29 octobre 2024 - Nouvelles de la Défense

Autheur : Capitaine Pedram Mohyeddin, OAP du NCSM Vancouver

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Le capitaine Martin O’Hanley pose pour une photo devant le CH-148 Cyclone à bord du NCSM Vancouver en mer le 19 septembre 2024.

Photo : aviateur Conor R.G. Munn, Technicien en imagerie des Forces armées canadiennes

Depuis son départ en juin, le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Vancouver a accueilli le premier officier des opérations aériennes (OOA) à naviguer à bord d’un navire depuis que l’Aviation royale canadienne (ARC) a annoncé l’établissement de la profession en 2019. Le capitaine (capt) Martin O’Hanley, qui n’est pas étranger aux grandes premières, a obtenu sa qualification d’OOA dans le cadre du groupe initial en 2021. Aujourd’hui, grâce à un effort conjoint de la 12e Escadre et de la Marine royale canadienne (MRC), le capt O’Hanley est le premier OOA à embarquer à bord un navire dans le cadre d’une opération internationale désignée.

L’objectif du capt O’Hanley? Explorer les possibilités et les défis inhérents à l’intégration de la profession d’OOA dans le détachement aérien d’hélicoptères (DETAIRHEL) traditionnel. Sous la direction du commandant du DETAIRHEL du NCSM Vancouver, le major (maj) Daniel Schade, le capt O’Hanley a assumé la responsabilité de nombreuses tâches qui étaient auparavant accomplies par les pilotes et les officiers de systèmes de combat aérien.

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Le capitaine de frégate Tyson Bergmann, commandant du NCSM Vancouver, remet au capitaine Martin O’Hanley le Médaillon du commandant pour sa performance en tant que premier officier des opérations aériennes déployé à bord d’un navire de la Marine royale canadienne alors qu’il est mis à l’ancre près de Darwin, en Australie, le 19 septembre 2024.

Photo : aviateur Conor R.G. Munn, Technicien en imagerie des Forces armées canadiennes

« Avec trois nouvelles classes de navires de surface héliportés entrant à nouveau en service au cours de la prochaine décennie, la 12e Escadre s’est engagée à explorer des idées et des opportunités pour s’assurer que l’hélicoptère maritime continue d’apporter de la valeur à la MRC. Je pense qu’il s’agit là d’un excellent exemple de coopération et de développement des forces au niveau tactique entre la MRC et l’ARC », déclare le maj Schade.

Le capt O’Hanley s’est occupé de soutenir le DETAIRHEL en effectuant des tâches de routine telles que la planification opérationnelle et la préparation à l’exercice, mais le véritable travail se situe au niveau des données. À chaque mission, l’hélicoptère CH-148 Cyclone est capable de recueillir de grandes quantités de données précieuses. « L’OOA pourrait gérer ces données, être le point de contact entre l’équipage de conduite, les opérations et les ressources de renseignement et d’analyse à terre, afin d’apporter davantage au combat en temps quasi réel. Du même coup, cet effort pourrait soutenir le développement de bibliothèques de consultation des informations sur les missions antérieures en territoire national, afin que nos équipages en formation puissent tirer des leçons des expériences déployées dans ce même horizon en temps quasi réel », poursuit le maj Schade.

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Le CH-148 Cyclone effectue un exercice de ravitaillement en vol à côté du NCSM Vancouver alors qu’il est en mer, le 14 septembre 2024.

Photo : aviateur Conor R.G. Munn, Technicien en imagerie des Forces armées canadiennes

Le lieutenant de vaisseau (ltv) Mike VanVlandaeran, officier des opérations du NCSM Vancouver, affirme qu’il voit des secteurs où les OOA embarqués peuvent accroître les capacités et l’efficacité des navires canadiens. « Par exemple, les officiers d’instruction navale pourraient agir à titre de commandants des moyens hélicoptères (CME), un poste auparavant occupé par un pilote ou un officier des systèmes de combat aérien. Les OOA peuvent se concentrer davantage sur ce rôle pendant les exercices parce qu’ils ne sont pas liés par les restrictions des tâches de l’équipage, ce qui les rend disponibles 24 heures sur 24 », ajoute le ltv VanVlandaeren. « Cela crée une cohérence dans la communication entre le CMH et les opérations ». Le capt O’Hanley a pu mettre cette théorie à l’épreuve en s’attaquant au travail exigeant de CMH pendant l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC) 2024.

Après cet embarquement réussi, le capt O’Hanley se dit prêt à relever d’autres défis, tant sur le navire qu’à son retour au sein du 443e Escadron. Il croit que les leçons retenues lors du déploiement et en mer pourraient aider la 12e Escadre à façonner le poste d’OOA. Il espère également que le poste créera plus d’occasions non seulement d’accroître l’interopérabilité des Forces armées canadiennes (FAC) avec nos partenaires et alliés, mais aussi de mettre en valeur le professionnalisme et le leadership des FAC. 

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