Les marins du NCSM Cabot prêtent main-forte à la population de St. John’s ensevelie sous la neige

Nouvelles de la Marine / Le 29 janvier 2020

Des marins du NCSM Cabot, la division de la Réserve navale de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, ont de la neige jusqu’aux genoux cette semaine, pour aider leurs voisins à se sortir du blizzard record qui s’est abattu sur la région le 17 janvier.

Les 18 réservistes navals participent à l’opération LENTUS, l’intervention des Forces armées canadiennes (FAC) lors de catastrophes naturelles au Canada. Le 21 janvier, près de 425 membres des FAC avaient été dépêchés dans la région.

Les réservistes ont été dispersés dans la ville et ont mené des efforts de déneigement pour aider les résidents, particulièrement les aînés et les personnes ayant besoin de services médicaux ou d’autres services essentiels. Certains réservistes ont répondu à une trentaine d’appels d’aide au cours des derniers jours.

« La gentillesse des gens d’ici a été absolument incroyable », déclare le matelot de 1re classe (Mat 1) Megan Benoit. « Les gens klaxonnent pour montrer leur soutien. On nous a offert plus de boissons chaudes et de biscuits que nous ne pourrions jamais en manger. C’est formidable de voir à quel point tout le monde a été réceptif et cela me rend très fière de faire partie de la Marine royale canadienne. »

« L’un de mes moments les plus mémorables de cette mission s’est produit lorsque j’ai fait la connaissance d’un vétéran de la marine marchande âgé de 94 ans qui était si reconnaissant. Son visage s’est illuminé lorsqu’il s’est rendu compte que je faisais partie de la Réserve navale », raconte le Mat 1 Lawrence Hammond. « Il est rentré chez lui pour revenir avec sa photo de service de l’époque. »

Le Mat 1 Benoit explique comment les marins ont aidé une veuve de Portugal Cove, à l’ouest de St. John’s, qui a perdu son mari l’année dernière. La dame était restée coincée dans sa maison depuis que la tempête avait frappé vendredi. Ses voisins avaient essayé de l’aider, mais ils n’avaient pas réussi à déneiger son entrée, qui était trop abrupte.

« Nous sommes arrivés avec une souffleuse à neige et un tas de pelles, nous avons libéré sa voiture, qui était prisonnière d’un banc de glace, et nous avons épandu du sel sur son allée très glissante et très escarpée » rapporte le Mat 1 Benoit. « Son voisin est arrivé avec un quatre roues équipé d’un chasse-neige et nous a aidés. En larmes, elle nous disait qu’elle n’avait plus beaucoup de gens autour d’elle pour faire des corvées pour elle. Je lui ai expliqué que c’était exactement le but de cette opération et que nous étions heureux de l’aider. »

Compte tenu de la quantité de neige tombée sur la région (76 centimètres en moins de 24 heures), le gouvernement provincial a déclaré l’état d’urgence, qui était toujours en vigueur au 22 janvier. Le déblaiement a été difficile pour tout le monde.

« Notre plus grand défi a été notre passage sur l’île Bell, où nous étions chargés de vérifier l’état d’une personne », déclare le Mat 1 Hammond. « Nous avons trouvé l’adresse et à première vue, nous ne pouvions pas trouver l’entrée. Un entrepreneur de déneigement local s’est arrêté et nous a dit que nous en aurions pendant des jours pour nous rendre jusqu’à la porte avec des pelles. Il nous a fait déplacer nos véhicules et a déblayé toute la neige pour nous, nous laissant terminer un petit sentier pour arriver à la maison. »

Les Mat 1 Hammond et Benoit sont tous deux originaires de l’île Bell, située juste au large de Portugal Cove.

Les marins ont trouvé des moyens d’aider les personnes dans le besoin, même lorsque ces résidents ne figuraient pas sur leur liste officielle de tâches.

« Mardi, alors que nous nous trouvions sur l’île Bell, une femme âgée d’environ 75 ans s’est précipitée vers nous et nous a expliqué que son passage était complètement enneigé et qu’elle ne réussissait pas à ouvrir sa porte. Elle avait dû ramper par la clôture de ses voisins pour pouvoir sortir de sa maison », souligne le Mat 1 Benoit. « Même si cette demande d’aide ne figurait pas sur notre liste, nous avons décidé de diviser notre équipe et de nous rendre chez elle pour l’aider à dégager l’énorme amas de neige qui bloquait sa porte d’entrée afin que cette dame puisse passer par son entrée pour la première fois depuis la tempête. »

Le Mat 1 Benoit ajoute que l’équipe a pelleté près de 30 entrées en trois jours, et que le temps nécessaire variait selon ce qu’il y avait à faire.

« Certaines personnes avaient besoin d’avoir accès à leur véhicule pour se présenter à leurs rendez-vous médicaux, d’autres avaient simplement besoin de sentiers pour marcher jusqu’à leur porte ou accéder à leur réservoir de carburant », explique-t-elle. « La durée variait de 20 minutes à quelques heures. »

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