Le NCSM Harry DeWolf troque le déglaçage pour des essais par temps chaud

Nouvelles de la Marine / Le 15 juin 2021

La température est un peu différente cette fois-ci.

Après avoir passé un mois à faire des essais par temps froid et dans la glace au large des côtes du nord du Labrador et du Nunavut plus tôt cette année, le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Harry DeWolf s’est retrouvé en eaux chaudes près de Porto Rico à la fin avril.

Comme la température de l’eau s’élevait à 29 °C et la température extérieure à 35 °C, les conditions étaient idéales pour les essais nécessaires des systèmes du navire par temps chaud à quai et en mer.

« Les tests des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) ont servi principalement à évaluer la capacité du navire à refroidir les moteurs, à contrôler l’humidité et à fournir suffisamment d’air frais pour que le matériel informatique fonctionne correctement », explique le capitaine de frégate (Capf) Corey Gleason, premier commandant du Harry DeWolf.

« Nous avons vérifié la température des espaces réfrigérés et de la cuisine chaque jour pendant la préparation des repas. Nous avons également testé l’appareil de propulsion principal à pleine vitesse pendant quatre heures, période au cours de laquelle le refroidissement par eau de mer a été vérifié périodiquement, ainsi que les températures de chaque compartiment moteur. Enfin, nous avons testé tous les appareils de levage pour vérifier leur bon fonctionnement en cas de chaleur extrême. »

Le Capf Gleason affirme que le navire fonctionne très efficacement par temps chaud.

« Nous devions ajuster le système CVC dans différentes parties du navire pour que le flux d’air réponde aux spécifications et, en tant qu’équipage, nous avons contribué en maintenant des contrôles stricts d’accès aux ponts supérieurs afin de garder l’air chaud à l’extérieur. »

Bien que le Harry DeWolf soit un navire de patrouille extracôtier et de l’Arctique qui sera utilisé comme brise-glace dans le Nord, le Canada doit se doter d’une marine qui peut opérer partout dans le monde.

« Les navires doivent répondre aux enjeux du Canada; ils doivent pouvoir effectuer des opérations par grand froid dans le Nord canadien, mais aussi partout dans le monde où le gouvernement du Canada aurait besoin de l’aide de la Marine », explique le Capf Gleason.

Il ajoute en plaisantant que pendant les essais par temps chaud, ils n’ont pas vu d’ours polaires, mais des dauphins et des poissons volants. Il mentionne que les marins ont plus d’expérience avec ces derniers.

« Les contacts entre la coque et la glace présentent des difficultés inconnues et bien différentes de celles avec lesquelles les marins d’aujourd’hui sont habitués à composer. Par ailleurs, les marins connaissent bien la navigation par temps chaud. »

Pendant les essais, la maître de 1re classe Sophie Williams, communicatrice naval supérieur à bord du Harry DeWolf, devait veiller à ce que les communications essentielles soient maintenues en mer. Cependant, elle indique que ses responsabilités changent très peu, quel que soit l’endroit où se trouve le navire dans le monde.

« Le maintien des communications en mer présente toujours des défis. La grande diversité des lieux crée différents problèmes de connexion qui tiennent les communicateurs navals occupés. »

Elle ajoute que chaque essai réalisé par le Harry DeWolf est important, et que l’ensemble de l’équipage du navire se dévoue pour les mener à bien.

« Certains des jalons que nous avons franchis ont été incroyablement gratifiants. Nous nous réjouissons de pouvoir dire que nous avons accompli des premières avec le Harry DeWolf, lesquelles sont le point culminant de mes 30 ans de carrière. »

Le matelot-chef Robert Bourque, technicien des commandes du système de contrôle intégré de plate-forme (SCIP) et technicien de maintenance des systèmes électriques à bord, explique que son rôle pendant les essais par temps chaud consistait à recueillir les données des systèmes électriques et mécaniques à partir du serveur d’enregistrement des données du SCIP du navire. Il devait ensuite traiter ces données pour en faire un rapport lisible à des fins d’analyse en vue de soutenir le programme d’essais de toutes les manières possibles.

Il admet qu’il a eu beaucoup de chance d’être à bord du Harry DeWolf pendant les essais par temps froid et par temps chaud.

« Nous avons eu quelques défis à relever au cours des essais, mais notre équipe exceptionnelle se serre les coudes pour faire le travail et poursuivre le programme d’essais dans les délais prévus, dit-il. Ma participation à ce programme sera certainement un moment fort de ma carrière et la source de nombreuses histoires à raconter. »

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2024-05-22