Le NCSM Vancouver à la recherche de navires d’intérêt pendant l’Op NEON

Le 24 novembre 2022 - La Marine royale canadienne
Par la lieutenante de vaisseau Michelle Scott

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Le NCSM Vancouver en mer. Le navire a participé pendant 31 jours à l’opération Neon, naviguant dans la mer de Chine occidentale et la mer Jaune dans le cadre de son déploiement de six mois dans la région indo-pacifique.

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L’équipage du NCSM Vancouver s’apprêtant à effectuer un ravitaillement en mer pendant l’opération Neon.

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Canuck, l’hélicoptère CH148 Cyclone du Vancouver, menant des opérations de surveillance pendant l’opération Neon

Les 31 jours que le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Vancouver a passés récemment dans le cadre l’opération NEON ont été bien remplis. Le navire faisait partie d’un effort multinational visant à rechercher les navires qui tentent d’échapper aux sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Corée du Nord dans la mer de Chine orientale et la mer Jaune.

L’équipage, les opérations et l’équipe de la passerelle devaient suivre des milliers de navires d’intérêt potentiels, ce qui revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. C’est là que le Canuck, l’hélicoptère CH148 Cyclone du Vancouver, est intervenu.

« Au cours d’une journée chargée, nous avons détecté plus de 1 000 contacts différents. Pour examiner un navire, nous devions survoler l’eau à basse altitude, la porte de l’hélicoptère ouverte, caméra en main, à la recherche de toute preuve d’activité suspecte ou illégale », a déclaré le capitaine (Capt) Tyler Molloy, officier de systèmes de combat aérien à bord du Vancouver.

Dans le cadre de cette opération qui est avant tout une opération de surveillance, les navires et les aéronefs alliés effectuent des patrouilles à la recherche de navires d’intérêt connus pour tenter d’échapper aux sanctions maritimes. Les preuves recueillies sont utilisées pour établir leur « activité civile » dans la mer de Chine orientale et la mer Jaune. Les données sont transmises aux Nations unies, où elles sont analysées pour détecter les cas de non-conformité.

« Le nombre considérable de navires dans la mer de Chine orientale nous a obligés à adapter notre tactique. À bord de notre aéronef, nous sommes capables de nous éloigner considérablement du navire et de parcourir une grande distance rapidement, mais il nous faut pour cela bien gérer notre temps et notre énergie afin de tirer le meilleur parti de chaque vol », a ajouté le Capt Molloy.

Le Canuck offre au Vancouver la capacité inestimable d’élargir sa portée bien au-delà de ce que les capteurs et les radars du navire peuvent couvrir à eux seuls.

Pendant que l’hélicoptère du Vancouver était les yeux du navire dans le ciel, les membres d’équipage de la salle des opérations fouillaient les eaux qui entouraient le navire.

Pour le matelot de 1re classe (mat 1) Seamus Bowkett, opérateur d’équipement d’informations de combat (Marine), cela voulait dire fournir des données à l’équipe des opérations pour brosser et tenir à jour un portrait complet au-dessus de la surface, à la surface et sous la surface de l’eau. Ces données ont été utilisées pour localiser et analyser les contacts plus proches du navire.

« Au cours de l’Op NEON, nous avons accompli une tâche beaucoup plus ciblée, en essayant de localiser et de recueillir des données sur des navires d’intérêt précis, leur réseau et leur activité civile. Il est difficile de mener des opérations dans un milieu côtier aussi dense. Nous avons mis notre équipe pleinement à contribution lors de chaque quart », a expliqué le Mat 1 Bowkett.

Pendant que le Canuck suivait les navires du ciel et que l’équipe des opérations se chargeait de les reconnaître, l’équipe de la passerelle avait la lourde tâche de faire le tri dans ce qu’elle voyait en dirigeant le navire de guerre dans certaines des voies de navigation commerciale les plus fréquentées du monde. Elle a su contourner les hordes de bateaux de pêche civils, tout en essayant de recueillir des données pour mieux tracer le portrait de l’activité civile.

Pour l’enseigne de vaisseau de 1re classe (ens 1) Henry Wong, chef de quart à la passerelle en apprentissage, il s’agissait de conditions d’apprentissage sans pareilles.

« Je faisais partie de l’équipe chargée de reconnaître les navires. Nous avions beaucoup d’outils à notre disposition, mais c’était nettement plus difficile de s’acquitter de cette tâche pendant l’Op NEON. On vous demande d’en faire plus pour soutenir l’équipe. Le rythme de travail semblait beaucoup plus élevé dans tout le navire. Depuis l’Op NEON, je comprends mieux ce que sont les bonnes pratiques de navigation », a‑t­-il affirmé.

Malgré le stress accru auquel l’équipe a été soumise pendant l’opération NEON, l’Ens 1 Wong a bien aimé l’expérience et a dit avoir eu des échanges courtois avec les navires étrangers, malgré les tensions géopolitiques croissantes dans la région.

« La nuit, les bateaux de pêche et les flotteurs que nous avons vus en traversant la mer de Chine orientale donnaient au grand large l’aspect d’un paysage urbain », a‑t‑il observé.  

« Cela nous a tenus occupés pendant nos quarts, veillant à la sécurité de notre navire, mais aussi au fait de ne pas empiéter sur le travail des navires de pêche. Toutes nos interactions étaient empreintes de prudence et de respect, à la canadienne. »

Le Vancouver est actuellement déployé dans le cadre de l’opération PROJECTION pour une durée de six mois. Il mène des opérations de présence navale avancée dans la région indo-pacifique et participe à des exercices internationaux avec des pays partenaires. Le navire devrait retourner à son port d’attache d’Esquimalt, en Colombie-Britannique, au début de décembre.

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