Sous pression sous l'eau : le sergent Matthew Wade, chef cuisinier à bord d'un sous-marin
Le 26 juin 2025 - La Marine royale canadienne
Légende
Le sergent Mathew Wade cuisinant à bord du sous-marin canadien de Sa Majesté Windsor.
Si l’on en juge par les espaces restreints, l’effectif réduit et le milieu exigeant, le travail des sous-mariniers en général, et d’un cuisinier à bord d’un navire de la classe VICTORIA en particulier, n’est guère facile. Après avoir navigué à bord du sous-marin canadien, le NCSM Windsor, en tant que chef cuisinier, le sergent Matthew Wade a déclaré que son travail pouvait être stressant.
« Une fois que le navire quitte le quai, il n’y a plus de réapprovisionnement. On part avec ce qu’on a. Les urgences à bord peuvent être compliquées, surtout si l’on perd l’électricité et qu’il faut improviser un nouveau menu sans utiliser les fours », a expliqué le Sgt Wade.
Quand une situation d’urgence survient, ses répercussions se font sentir par tous ceux qui se trouvent à bord. La préparation des repas peut être écourtée ou annulée. « C’est le devoir des cuisiniers de s’assurer que les horaires de repas sont respectés, et ils le sont toujours », a ajouté le Sgt Wade.
Lorsqu’un sous-marin doit faire surface en urgence, les mouvements forts du navire peuvent compliquer les tâches en cuisine, obligeant le personnel à redoubler d’efforts dans des conditions difficiles.
« Une fois, nous avons dû remonter à la surface en urgence, et la manœuvre a provoqué un roulis qui a atteint un angle de plus de 60 degrés. Toute l’équipe de la cuisine a été propulsée à l’extérieur, puis a été de nouveau propulsée à l’intérieur, quant au repas, qui était composé de poulet et de côtes levées, s’est retrouvé par terre », a raconté le sergent Wade.
Cela dit, naviguer à bord d’un sous-marin demeure gratifiant.
« Travailler sur des sous-marins est une expérience sans pareille. Se trouver dans un espace aussi restreint avec un équipage aussi formidable a été une expérience extrêmement enrichissante. Je dirais à tout cuisinier qui envisage de relever ce défi de ne pas hésiter à le faire », a affirmé le Sgt Wade.
Né à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, le Sgt Wade s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes pour répondre à l’appel de son pays.
« J’ai toujours voulu suivre les traces de mes parents. Les attaques du 11 septembre 2001 ont renforcé ma détermination à intégrer les rangs de l’institution militaire », a déclaré le Sgt Wade.
Son père, David, et sa mère, Barbara, étaient tous deux militaires. Ainsi, de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, il s’est rendu en Allemagne, puis à Shannon Park, en Nouvelle-Écosse, avant de retourner à River Ryan, en Nouvelle-Écosse, à la retraite de son père.
Le travail militaire et les expériences de ses parents l’ont profondément marqué, et il a senti que c’était la profession qui était faite pour lui.
« Mes parents voulaient que je suive la carrière de mon choix, mais ils ont pris soin de me faire part de toutes les possibilités formidables qui leur avaient été offertes au cours de leur carrière », a précisé le Sgt Wade.
Le 15 novembre 2001, il s’est enrôlé dans les Forces armées en tant que cuisinier dans la Réserve. Plus tard, il est passé à la Force régulière.
« J’ai décidé de m’enrôler comme cuisinier parce que j’avais une passion pour la cuisine depuis mon plus jeune âge. J’avais déjà travaillé avec ma famille, pour nourrir mes proches et mes amis, puis j’ai fait des petits boulots dans la restauration », nous a confié le Sgt Wade.
Au cours de sa carrière, deux réalisations lui tiennent particulièrement à cœur : « la première, c’est ma mission en Afghanistan, en 2009 et 2010, où j’ai contribué au renforcement des relations avec la population locale; la seconde, c’est mon affectation comme sous-marinier à bord du NCSM Windsor, car même si j’ai toujours été militaire, j’ai toujours rêvé de devenir sous-marinier », a conclu le Sgt Wade.