Les plongeurs-démineurs font preuve d’innovation dans leur soutien à la flotte
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Le YDT Sooke amarré à la marina de Mill Bay pendant un déploiement destiné à l’entraînement d’officiers de guerre navale de l’Unité de plongée de la Flotte (Pacifique).
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Un stagiaire, officier de guerre navale, utilise un sextant à bord du YDT Sooke pendant le déploiement destiné à l’entraînement d’officiers de guerre navale de l’Unité de plongée de la Flotte (Pacifique).
L’Unité de plongée de la Flotte (Pacifique) (UPF[P]) est habituellement chargée de soutenir la Flotte canadienne du Pacifique, mais du 22 septembre au 3 octobre, elle a mené une mission d’un autre genre. L’équipe a navigué à bord de l’un de ses bateaux de plongée de chantier (YDT), le Sooke, afin de permettre à des officiers de guerre navale (OGN) subalternes d’acquérir une expérience pratique sur des plateformes atypiques de la flotte dans le cadre du cours appelé NWO600 (OGN600) par la Marine royale canadienne (MRC), qui consiste à effectuer 600 heures de quart à la passerelle. Pendant leur quart, les officiers ont renforcé leurs compétences relatives au service de quart à la passerelle et ont ainsi acquis de l’assurance en tant que marins professionnels.
Construit en 1990 pour soutenir les opérations au centre d’expérimentation de Nanoose, le Sooke a été modifié plus tard dans la décennie pour servir à des missions de plongée. Généralement utilisé par les plongeurs-démineurs, qui sont les experts en déminage d’itinéraires et en lutte contre les mines au sein des Forces armées canadiennes (FAC), le Sooke transporte essentiellement un équipage de 12 personnes. Pour cette sortie en mer, cependant, le nombre de membres d’équipage a été porté à 18 grâce à l’aide du service d’ingénierie de l’UPF(P) et de l’Installation de maintenance de la Flotte Cape Breton. Un conteneur maritime réaffecté ou un « module d’habitation » a été installé sur le pont, à un endroit généralement réservé à d’autres équipements.
Six enseignes de vaisseau de 1re classe (ens 1) nouvellement promus se sont joints à l’équipage du Sooke pour une sortie en mer de deux semaines afin de perfectionner leurs compétences en navigation, en matelotage et en manœuvre de navire. Ils ont également eu la chance inédite de diriger manuellement le navire pendant les départs et les exercices. Cette expérience pratique leur a permis de développer leur sens de la navigation dès le début de leur carrière.
« Nous avons passé un excellent moment et la qualité de l’entraînement était excellente. Nous avons pu acquérir de nouvelles compétences et accumuler des heures de vol pour atteindre les 600 heures exigées dans le cours NWO 600. Ce fut une excellente occasion de consolider les compétences que j’ai acquises et de me perfectionner en tant que chef de quart à la passerelle », a expliqué l’Ens 1 Conal Evans, originaire de Vernon, en Colombie-Britannique.
Par ailleurs, pendant cette sortie en mer, nous avons eu l’occasion de travailler avec la Garde côtière canadienne, récemment intégrée au ministère de la Défense nationale. Tory Martin, membre de la Garde côtière, s’est joint à l’équipage du Sooke pendant une journée et a participé aux activités prévues.
« C’était une façon simple de briser la glace avec nos nouveaux collègues. L’UPF(P) dispose de capacités qui pourraient être utiles à la Garde côtière, notamment dans l’Arctique, et celle-ci dispose de capacités et de plateformes qui pourraient aider les UPF et la MRC dans leurs opérations nationales », a déclaré le commandant de l’UPF(P), le capitaine de corvette (capc) Erik Poirier.
Le déploiement a également été soutenu par les membres du programme Expérience de la Marine et les renforts de la flotte, qui ont joué un rôle important sur le pont, dans la salle des machines et dans la cuisine. Ces marins ont participé à des exercices de manœuvre de navire, ont acquis des compétences navales de base dans différents métiers et ont réfléchi à leur futur cheminement de carrière dans la Marine.
« Il y a un autre avantage pour nous, à l’UPF(P) : nous avons pu présenter la carrière de plongeur-démineur comme une voie professionnelle passionnante aux futurs officiers et marins », a déclaré le Capc Poirier. « Nous avons particulièrement intensifié nos efforts pour trouver des officiers en bonne forme physique, motivés et intelligents, issus désormais de tous les groupes professionnels des FAC, qui sont prêts à assumer ce rôle très spécialisé au sein de la Marine », a-t-il ajouté, faisant référence au récent changement qui a ouvert le GPM d’officier plongeur-démineur à l’ensemble des FAC. Cette mesure fait suite à l’ouverture du métier de plongeur-démineur aux militaires du rang de tous les groupes professionnels en 2017.
Le Centre d’évaluation des plongeurs-démineurs se déroule chaque année en février. La date limite pour les membres de la Force régulière est déjà passée cette année, mais les réservistes ont jusqu’au 31 octobre pour présenter leur candidature. Des prolongations de délais peuvent être accordées selon le cas.
Pour en savoir plus sur la façon de devenir plongeur-démineur ou officier plongeur-démineur, consultez le CANFORGEN 152/25, rendez-vous sur le site SharePoint de l’UPF(P) à l’adresse collaborationnavy.forces.mil.ca/sites/FDUpacific/, ou communiquez avec l’officier de sélection du personnel de votre base.