Rendre hommage au passé et se tourner vers l’avenir
Le 18 mai 2019 - Tim Bryant, la Sentinelle de l'Ouest
Le Corps du génie électrique et mécanique royal canadien (GEMRC) de l’Armée canadienne a 75 ans.
Le 15 mai 2019, le Corps du GEMRC a célébré trois quarts de siècle depuis sa fondation peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, en tant que corps de l’Armée canadienne.
Les célébrations, qui avaient lieu à la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton, ont été un peu plus sobres qu’à l’habitude, a expliqué le sergent-major du Groupe de soutien de la 3e Division du Canada, l’adjudant-chef Wayne Bantock. Comme la 3e Division participe présentement à l’exercice MAPLE RESOLVE, moins de 200 personnes étaient présentes aux célébrations.
Toutefois, l’Adjuc Bantock a mentionné qu’il était plutôt à propos que le Corps du GEMRC de la Division était en exercice lors de son anniversaire.
« Le GEMRC a toujours donné le meilleur de lui-même en campagne », a-t-il déclaré. « Et la majorité de nos militaires s’y trouvent présentement. Selon moi, le fait que le GEMRC se trouve présentement en campagne, qu’il travaille sur l’équipement, fait son travail, maintient en puissance une brigade – je crois que c’est très important. C’est symbolique. C’est ce que nous faisons. »
Cela est tout à fait approprié compte tenu de l’autre important événement historique qui s’est déroulé en 1944.
« Il y a soixante-quinze ans, le Corps se préparait à participer aux débarquements du jour J et maintenant, 75 ans plus tard, il se prépare à mener des missions partout dans le monde », a ajouté l’Adjuc Bantock.
En plus de souligner ses 75 ans en tant que corps, le Corps du GEMRC a récupéré une partie de son passé – les bérets bleus foncés ont été réintégrés à l’uniforme. Les bérets ne faisaient pas partie de l’uniforme original du Corps, mais ils ont été introduits peu de temps après la guerre, a expliqué le sergent-major – Équipement technique de la 3e Division du Canada, l’Adjuc Jon Ryder.
« Cela remonte à l’ère de 1955 à 1965, après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le conseil ou les pièces d’artillerie ou le corps technique portait des bérets bleus », a-t-il déclaré. « Puis, l’unification a été faite et tous ont repris les bérets verts. »

Caption
Les membres du Corps du génie électrique et mécanique royal canadien de l’Armée canadienne prennent une photo de groupe lors des célébrations du 75e anniversaire du Corps tenues à la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton le 15 mai 2019.
Photo : Robert Schwartz, Service d’imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada

Caption
L’adjudant-chef Jon Ryder et le major Hilary Forces coupent le gâteau soulignant le 75e anniversaire du Corps du Génie électrique et mécanique royal canadien de l’Armée canadienne, le 15 mai 2019.
Photo : Robert Schwartz, Services d’imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton
Depuis, il y a un rétablissement graduel des éléments du passé du Corps du GEMRC dans son existence moderne, sensiblement de la même façon que d’autres formations des Forces armées canadiennes ont vu des éléments du passé revenir dans le présent.
« On nous a redonné le cheval en 1991, la désignation « royale » a été rétablie il y a quelques années et maintenant, on nous remet les bérets », a déclaré l’Adjuc Ryder. « Cela ressemble à un retour vers le passé alors que nous célébrons le passé en ayant un regard vers l’avenir. »
L’Adjuc Bantock a expliqué que le rétablissement des bérets bleus est important à l’identité du Corps du GEMRC.
« C’est une étape très significative », a-t-il déclaré. « C’est une étape très importante de l’histoire du Corps du GEMRC de retrouver cela. »

Caption
Le Corps du génie électrique et mécanique royal canadien de l’Armée canadienne avec les nouveaux bérets bleus.
Photo : Robert Schwartz, Service d’imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada

Caption
Le soldat Luffy Dhaliwal hisse le nouveau drapeau du Corps du génie électrique et mécanique royal canadien de l’Armée canadienne dans le cadre des célébrations du 75e anniversaire du Corps le 15 mai 2019.
Photo : Robert Schwartz, Service d’imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada
Toutefois, il ne croit pas qu’on observera un rétablissement complet des racines du Corps du GEMRC, notamment le retour des anciens grades comme sergent d’état-major ou de caporal suppléant.
La création du Corps du GEMRC en 1944 était le résultat de l’évolution de la nature de la guerre depuis la Première Guerre mondiale et l’idée a pris du galon durant la Seconde Guerre mondiale, a expliqué l’Adjuc Bantock.
« Ils se sont rendu compte qu’ils avaient besoin d’un groupe d’experts en la matière et d’experts techniques pour maintenir le combat dans le cadre d’une guerre moderne à l’époque mécanisée », a-t-il déclaré.
L’Adjuc Ryder a expliqué que l’équipement militaire devenait de plus en plus technique.
« Les chars, les véhicules blindés de transport de troupes, les mitrailleuses lourdes – beaucoup d’équipement devenait plus technique et exigeait une plus grande attention que les années antérieures », a-t-il mentionné.
Avant la formation du Corps, différentes organisations de l’Armée avaient leurs propres tech en mécanique et en armes.
« Il a été décidé qu’une seule organisation devait contrôler et réparer l’équipement de l’Armée. C’est ainsi que les spécialistes de la maintenance de trois corps — le Corps royal du génie canadien, le Corps royal de l’intendance de l’Armée canadienne et le Corps royal canadien des magasins militaires — ont été rassemblés en un seul corps, ce qui a donné lieu au GEMRC », a expliqué l’Adjuc Ryder.
Au fil de changements de nom et dans le cadre d’un environnement militaire mondial, le Corps du GEMRC a continué la récupération et la réparation de l’équipement militaire canadien dans les théâtres de la Corée, de la guerre froide, des missions de maintien de la paix de l’ONU en Bosnie, à Chypre et au Kosovo; et plus récemment en Afghanistan, a-t-il déclaré. Et cet engagement se poursuit.
« Nous participons présentement à trois missions : PAR (présence avancée renforcée) en Lettonie, l’opération IMPACT en Iraq, en Syrie et en Jordanie, et l’Op UNIFIER, notre mission d’instruction en Ukraine », a affirmé l’Adjuc Ryder. « Dans le cadre de ces trois missions, des membres du GEMRC appuient notre équipement ou forment les troupes ukrainiennes ou les spécialistes de la maintenance ukrainiennes à faire ce que nous faisons. »