Des militaires de l’Artillerie canadienne servent au sein de la Garde de la Reine à Londres

Le 21 décembre 2021 - Tim Bryant, la Sentinelle de l’Ouest

Les fonctions d’un membre des Forces armées canadiennes (FAC) sont diversifiées, mais un certain ensemble de fonctions a une saveur plus cérémoniale et internationale.

À l’occasion, Sa Majesté la reine Elizabeth II invite des unités des FAC au Royaume-Uni pour assumer le rôle de la Garde de la Reine, dont le mandat est de monter la garde des résidences royales du palais de Buckingham, du palais de Saint James, du château de Windsor et de la tour de Londres.

Du 4 au 22 octobre, des membres du Régiment royal de l’Artillerie canadienne (RRAC) ont représenté le Canada en remplissant les fonctions de la Garde de la Reine. Ces fonctions ont également servi à souligner et à célébrer le 150e anniversaire de la mise sur pied de l’Artillerie royale canadienne (ARC) en 1871, laquelle a pavé la voie vers la mise sur pied d’une armée professionnelle au Canada.

Environ 130 membres du 1er Régiment, Royal Canadian Horse Artillery (1 RCHA), du 2 RCHA, du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada, du 4e Régiment d’artillerie (Appui général) et de l’école de l’Artillerie royale canadienne ainsi que des membres de la Musique de l’Artillerie royale canadienne étaient à Londres pour assurer la Garde de la Reine.

Le major Michael Crosier, capitaine de la Garde et commandant du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni de l’ARC, a expliqué que les militaires choisis pour remplir ces fonctions ont été sélectionnés sur la base de leur conduite, de leur professionnalisme et de leur image de soldat.

Parmi les militaires qui ont fait le voyage de l’autre côté de l’océan, il y avait le bombardier‑chef Brett Morgan.

« C’était une expérience vraiment extraordinaire », a-t-il déclaré, expliquant que des heures et des heures d’entraînement et de pratique ont été nécessaires avant que ses pairs et lui soient prêts en vue de leur premier quart de service. « C’était très surréaliste de se trouver dans la salle de garde du château de Windsor et d’y être enfin après des mois d’entraînement. »

Les militaires n’étaient chacun en service qu’à un seul endroit pendant toute la durée de la mission. Être au château de Windsor signifiait avoir l’occasion de rencontrer la Reine. Cependant, pour le Bdrc Morgan, ce n’était pas une nouveauté, puisqu’il l’avait déjà rencontrée à Winnipeg, au Musée canadien pour les droits de la personne.

« Avoir l’occasion de la revoir a été une expérience très unique pour moi », a-t-il mentionné.

Le Maj Crosier était également présent au château de Windsor lorsque la Reine a rencontré les troupes, ce qu’il a décrit comme une expérience « incroyable ».

« Elle a le don de pouvoir mener une conversation et d’engager le dialogue avec tous ses interlocuteurs sans effort », a-t-il expliqué. « Elle vous parle simplement comme si vous aviez une conversation normale avec n’importe qui. »

Il a ajouté que la Reine a également un bon œil.

« Elle a dit qu’elle m’avait reconnu grâce à la photo en première page du Times », a indiqué le Maj Crosier. « Puis elle a dit qu’elle était vraiment heureuse que le public londonien nous ait si bien accueillis et qu’il s’intéresse autant à la présence des Canadiens dans le cadre des fonctions de la Garde. »

L’occasion de servir au sein de la Garde de la Reine a revêtu une grande importance pour le Bdrc Morgan.

« Pour moi, cette occasion m’a vraiment fait prendre conscience du fait que nous faisons partie du Commonwealth », a-t-il expliqué. Il a ajouté que c’est une chose que beaucoup de gens tiennent souvent pour acquise, mais dont on se souvient lorsqu’on accomplit des fonctions cérémonielles pour la Reine directement.

« Le fait d’accomplir ces fonctions nous permet de nous remémorer notre héritage, d’où nous venons. »

Les fonctions du Bdrc Morgan au château de Windsor comprenaient le poste de caporal de la Garde, qui consistait à affecter les gardes à leur poste toutes les deux heures.

Il a expliqué qu’un autre caporal de la Garde et lui sortaient de la salle de garde et faisaient appel aux gardes de relève. Ils inspectaient ensuite les gardes, les conduisaient à leur poste et leur lisaient leurs ordres. Après cette tâche, ils avaient du temps libre jusqu’au quart de service de la prochaine équipe de gardes, deux heures plus tard.

À la tour de Londres, le Bdrc Éric Bouchard a été impressionné par la possibilité d’exercer ses fonctions dans un monument historique aussi important et a qualifié l’expérience d’« irréelle » et de « surréelle ».

« Cette expérience ne ressemble à rien d’autre », a-t-il déclaré. « À partir du moment où vous passez les portes et que vous vous rendez compte que ces structures sont là depuis plus longtemps que notre pays, vous comprenez toute l’ampleur de ce que vous vivez. »

Il a ajouté qu’il était difficile de mettre des mots sur l’importance de la Garde de la Reine, et en particulier des joyaux de la Couronne.

« C’était une sorte de rêve en un sens », a-t-il mentionné. « Je ne me suis pas enrôlé dans l’Armée en pensant que ce serait le type d’occasions que je pourrais avoir. Lorsque l’occasion s’est présentée, elle était tellement unique et complètement inattendue. »

Le Bdrc Bouchard a raconté deux autres exemples au cours desquels il a eu conscience du poids de l’Histoire pendant qu’il était en train de vivre ces moments.

Le premier moment s’est déroulé lorsque ses pairs et lui faisaient leurs drills aux Royal Artillery Barracks, à Woolwich, sur l’un des plus anciens terrains de parade en Europe.

« C’était juste tellement surréaliste. Nous avons pris un moment pour penser à la façon dont, après tant de conflits, les gens se sont rassemblés et ont recueilli leurs morts et pleuré la perte de leurs compagnons d’armes », a-t-il indiqué. « C’était juste une grande leçon d’humilité. »

Le deuxième moment est survenu lorsqu’il était en service à la tour de Londres. Pendant l’interprétation musicale de La dernière sonnerie, il se tenait à côté d’un mur qui avait été endommagé par un bombardement allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Tous ces éléments réunis ont rendu l’expérience très réelle et très concrète », a-t-il déclaré. « C’était très inspirant. Bien qu’ils aient été bombardés, les soldats ont fait leur travail. Ils étaient professionnels. Ils ont poursuivi leur mission. »

Bien que le Bdrc Morgan ait adoré son expérience en service et qu’il retournerait à Londres « en un clin d’œil » si on lui en donnait l’occasion, il a précisé que certains de ses pairs ne voulaient pas aller à Londres en raison des drills à effectuer - les drills sont des compétences qui ne sont pas autant pratiqués au sein d’une unité de déploiement, a-t-il expliqué. Il n’était pas du tout d’accord avec cette façon de penser.

« Je dirais à tous les militaires : "Sortez de votre coquille et saisissez l’occasion quand elle se présente" », a-t-il déclaré.

Il a affirmé que le fait d’aller à Londres avec le contingent des services d’honneur lui a permis d’améliorer ses compétences en matière de drills, qui faisaient défaut auparavant, et qu’il a « pu aller en Angleterre et vivre une expérience unique ».

Le Bdrc Bouchard a également insisté pour encourager ses pairs à profiter des occasions de faire quelque chose qu’ils ne pourraient pas faire autrement.

« Je leur dirais de se porter volontaires, car s’ils ne le font pas, ils le regretteront pour le reste de leur carrière », a-t-il indiqué. « Ce type d’occasions ne se présente qu’une fois dans une carrière, et si vous gaspillez une occasion pareille, vous vous rendrez compte que c’était une erreur de ne pas la saisir. »

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Sa Majesté la reine Elizabeth II rencontre des membres du Régiment royal de l’Artillerie canadienne au château de Windsor, le 6 octobre.

Source : Steve Parsons, PA Wire

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L’artilleur Ashley Wilson du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne occupe son poste, pendant que les membres du contingent poursuivent leur mois de services d’honneur à Londres et à Windsor, au cours d’une cérémonie de relève de la Garde sans monture au palais de Buckingham et au palais de Saint James, à Londres, en Angleterre, le 17 octobre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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Des membres du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne lors de leur dernière cérémonie de relève de la Garde au palais de Buckingham et au palais de Saint James, ce qui a mis fin à leurs services d’honneur à Londres et à Windsor, en Angleterre, le 20 octobre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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La batterie Z du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne à la tour de Londres, à Londres, en Angleterre, le 10 octobre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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Le commandant de la Garde, le major Michael Crosier, dirige les membres du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne lors de l’inspection visant à les déclarer « aptes au rôle » menée par des officiers supérieurs de la Household Division de l’Armée britannique à Wellington Barracks, à Londres, en Angleterre, le 27 septembre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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L’adjudant Jason Van Damme, du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne, est inspecté par des officiers supérieurs de la Household Division de l’Armée britannique à Wellington Barracks, à Londres, en Angleterre, le 27 septembre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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Les membres du contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne se tiennent prêts pour leur inspection visant à les déclarer « aptes au rôle » menée par des officiers supérieurs de la Household Division de l’Armée britannique à Wellington Barracks, à Londres, en Angleterre, le 27 septembre.

Source : Caporal-chef Heather MacRae, Tech Image, Contingent des services d’honneur du Royaume-Uni du Régiment royal de l’Artillerie canadienne

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