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Le 8 juin 2022 - Cpl Justin George, Groupe consultatif des Autochtones de la Défense – Edmonton

La Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones 2022 s’est déroulée du 24 au 27 mai et a été l’occasion d’explorer et de mettre en valeur certains aspects des cultures autochtones de la région d’Edmonton.

Chaque jour de la semaine a commencé par le lever d’un drapeau autochtone différent, et la semaine s’est terminée le vendredi 27 mai par une journée d’activités visant à faire connaître des histoires dans l’espoir de favoriser des conversations plus approfondies sur les peuples autochtones du Canada.

Hisser les drapeaux est une première pour le 1er Groupe-brigade mécanisé du Canada, voire une première pour l’ensemble des Forces armées canadiennes (FAC), selon le caporal (Cpl) Justin George.

« Le fait d’honorer chacun de ces quatre drapeaux consécutivement au cours de la semaine est un pas en avant incroyable dans le travail des FAC pour reconnaître la diversité dans ses rangs et les importantes contributions apportées par les peuples représentés par ces drapeaux tout au long de l’histoire militaire du Canada », a-t-il déclaré.

Le drapeau du Traité no 6 a été hissé le 24 mai pour rendre hommage aux Premières Nations visées par le Traité no 6 et pour souligner le fait que la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton et les principaux terrains d’entraînement de Wainwright sont tous deux situés sur le territoire visé par le Traité no 6. Le drapeau métis (25 mai) et le drapeau inuit (26 mai) ont été hissés pour honorer deux des premiers peuples du Canada, et le drapeau du Groupe consultatif des Autochtones de la Défense (GCAD) (27 mai) a été hissé pour honorer les trois groupes : les Premières Nations, les Métis et les Inuits ainsi que pour honorer le GCAD lui‑même.

Chaque matin, toutes les personnes présentes ont eu l’occasion de participer à une cérémonie de purification, suivie d’une reconnaissance de la terre et d’un exposé sur l’activité du jour. Les commandants présents ont ensuite échangé quelques mots et la cérémonie s’est terminée par une poignée de main en signe d’entente et d’engagement pour un avenir encore plus solide.

L’activité principale du 27 mai a rassemblé un plus grand nombre de participants tout au long de la journée.

« L’objectif principal de la journée était de tendre la main et de partager notre histoire dans l’espoir qu’une conversation en entraîne dix, et que dix en entraîne cent, et ainsi de suite », a expliqué le Cpl George.

Au cours de la partie de la journée consacrée aux connaissances autochtones, les participants ont eu l’occasion de découvrir divers aspects de la culture autochtone : les remèdes autochtones, l’importance des cheveux dans la culture autochtone, les récits de création ojibwés et l’histoire du Traité no 6.

Le volet sur les remèdes autochtones portait sur les plantes locales aux propriétés médicinales que l’on trouve à la fois dans la Base Edmonton et dans le principal secteur d’entraînement de Wainwright. Parmi les plantes médicinales locales, on trouve le rosier épineux, le peuplier faux‑tremble, l’achillée millefeuille et la sauge. Ce volet a été présenté par le caporal‑chef Phoenix George.

Le volet sur les cheveux dans la culture autochtone traitait de la signification des cheveux pour les peuples autochtones. Alors que les cheveux sont une expérience personnelle pour chaque personne, le Cpl George a expliqué sa relation avec ses cheveux en tant que membre de la Première Nation Okanagan en Colombie-Britannique.

« On m’a appris à respecter mes cheveux », a-t-il indiqué. « Même lorsque ceux-ci quittent mon être physique, les cheveux tombés ou retirés de ma brosse seront conservés jusqu’à ce qu’il soit temps de les rendre à la terre mère en les brûlant. »

Ce volet a été animé par le Cpl George et le soldat Brandon Procyk.

Les deux dernières séances d’échange de connaissances portaient sur les récits de création des Ojibwés, présentés par le Cplc David George, et sur l’histoire du Traité no 6, présentée par l’adjudant-maître Sheldon Quinn.

Après le partage des connaissances à tour de rôle, les activités se sont poursuivies par une marche de sensibilisation de cinq kilomètres.

« L’objectif était de promouvoir les conversations sur ce qui avait été appris lors des précédents partages de connaissances », a expliqué le Cpl George, ajoutant que les membres du GCAD présents à la promenade étaient également prêts à répondre du mieux qu'ils pouvaient à toute autre question que les participants auraient pu avoir sur les peuples autochtones du Canada.

« Par la conversation, nous parvenons à une meilleure compréhension, et par une meilleure compréhension, nous pouvons aider à promouvoir des étapes positives vers la vérité et la réconciliation », a précisé le Cpl George.

La dernière activité de la journée était une expérience de cuisine autochtone, qui a permis aux participants de goûter à une sélection d’aliments importants pour les peuples autochtones.

Parmi les plats proposés, des bouchées de steak de bison et de la viande de bison séchée. Les bisons se comptaient par millions il y a des milliers d’années, avant la colonisation européenne, et constituaient une source primaire d’alimentation et de durabilité pour les Premières Nations.

On pouvait également se procurer du pemmican, une viande séchée, traditionnellement du bison, pilée en poudre grossière et mélangée à une quantité égale de graisse fondue; à l’occasion, on y ajoutait des amélanches, des canneberges et même des cerises, des groseilles à maquereau ou des bleuets. Le pemmican a une longue durée de conservation et constituait une source principale d’alimentation pendant les mois d’hiver, lorsque la chasse à la viande sauvage était limitée, a précisé le Cpl George.

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Le soldat Brandon Procyk (à gauche) et le lieutenant-colonel Shawn Thompson tiennent le drapeau du Traité n° 6 avant de le hisser à la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton, le premier jour de la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones 2022, le 24 mai.

Photo prise par le Cplc Paul Shapka, Imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton.

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Un membre de la Première Nation de Black Lake joue d’un tambour traditionnel en guise de démonstration culturelle de respect, de création d’amour et d’amitié au 1er Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry pendant la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones 2022, le 26 mai.

Photo prise par l’Avr Kyle Troute, Imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton.

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Le 26 mai, les membres de la Première Nation de Black Lake ont offert aux militaires du 1er Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry un tambour traditionnel en signe de gentillesse.

Photo prise par l’Avr Kyle Troute, Imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton.

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Le caporal-chef Phoenix George (à droite) présente les remèdes autochtones lors de la dernière journée de la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones 2022 à la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton, le 27 mai.

Photo prise par l’Avr Kyle Troute, Imagerie de la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton.

Le bannock était également au menu. Le bannock est présent dans toute la cuisine amérindienne d’Amérique du Nord, notamment celle des Inuits du Canada et de l’Alaska, des autres autochtones de l’Alaska, des Premières Nations du reste du Canada, des Amérindiens des États-Unis et des Métis.

Les rafraîchissements proposés étaient des tisanes de myrtilles et d’amélanches. Ces baies étaient un aliment de base pour les Premières Nations et étaient riches en minéraux et en vitamines et permettaient de maintenir ou d’améliorer la santé.

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