Entrevue des Nouvelles de l’Équipe de la Défense avec la Col Stéphanie Godin, directrice – Stratégie (Personnel militaire), au sujet de la Stratégie de maintien en service des FAC
Vidéo / Le 6 octobre 2022
Transcription
GG : La Stratégie de maintien en service des FAC a subi des changements récemment dans le but d’offrir du soutien aux membres des FAC et de leur donner les moyens d’agir tout au long de leur carrière. Aujourd’hui, nous nous entretenons avec la colonelle Stéphanie Godin, directrice, Startégie Personnel militaire, pour qu’elle nous en parle davantage.
GG : Pour commencer, pouvez-vous nous donner des exemples de changements récents apportés à la Stratégie ?
SG : Oui. Eh bien, le maintien en service est d’une importance primordiale pour les Forces armées canadiennes, puisque nous développons nos propres talents. Nous devons donc nous livrer à une introspection, écouter nos effectifs et être disposés à améliorer, à modifier et à rehausser les expériences vécues par les militaires, de sorte que nous puissions les maintenir en service. La Stratégie de maintien en service tient compte des choses qui incitent les gens à vouloir quitter les Forces armées canadiennes. Nous effectuons donc un sondage à l’échelle de l’unité auprès des militaires qui songent à quitter [les forces armées] ou qui ont entamé le processus de libération. Nous leur posons des questions comme la suivante : « Pourquoi songez-vous à quitter les forces armées? » Nous examinons donc ces facteurs liés à l’insatisfaction dans le but d’établir des ressources qui contribueront au maintien en service des militaires ou de nous renseigner tout simplement sur ces facteurs. Et il s’agit là de la première étape à franchir. La deuxième étape sera un processus général que nous entamerons plus tôt dans la carrière des militaires, processus qui nous permettra d’avoir une incidence et d’influer sur la carrière de ces derniers tout au long de celle-ci. Par exemple, nous avons appris que l’une des choses qui mènent à l’insatisfaction des militaires, c’est le sentiment de… manque d’appartenance ou de responsabilité relativement à leur propre carrière. La Stratégie met donc véritablement l’accent sur le fait de permettre aux militaires d’être maîtres de leur profession et de leur carrière. Ainsi, cela rehausse leur expérience et fait en sorte que la bonne personne occupe le bon emploi.
GG : Nous savons que les familles de militaires font partie intégrante des FAC et du soutien offert à nos militaires. Pouvez-vous nous expliquer comment la Stratégie appuiera ces familles ?
SG : La Stratégie de maintien en service porte sur la santé et le mieux-être de nos militaires, ainsi que de leurs familles. Nous avons appris, grâce à nos sondages, qu’un facteur menant à l’insatisfaction — quelque chose qui incite les gens à vouloir quitter [les forces armées] — est souvent lié à des préoccupations familiales. Nous avons donc demandé à notre équipe de la Stratégie de maintien en service de travailler étroitement avec notre équipe de la Stratégie de santé globale et du mieux-être, afin qu’elles puissent tirer parti d’initiatives existantes tout en élaborant de nouvelles initiatives axées notamment sur l’accès aux ressources à l’intention des familles en matière de santé, d’études. Prenons par exemple l’emploi chez les conjoints. Compte tenu des diverses affectations, des déménagements d’une province ou d’un territoire à une autre province ou à un autre territoire, il peut être difficile pour les conjoints de se trouver un emploi, ce qui se traduit par un sentiment d’isolement. C’est pourquoi nous exécutons le Programme d’aide à l’emploi pour les conjoints, lequel atténue certains de ces facteurs liés à l’insatisfaction.
GG : J’aimerais parler de votre propre parcours à ce jour dans les FAC. Parmi les expériences que vous avez vécues, lesquelles témoignent véritablement d’un solide maintien en service au sein des Forces armées canadiennes, d’après vous ?
SG : Eh bien, je me suis enrôlée en décembre 1999. À l’époque, je peux affirmer que je n’envisageais vraiment pas de rester pendant plus de 20 ans. Et je jouissais véritablement d’une carrière très intéressante. Déploiements, exercices, toutes sortes de possibilités en matière de cours et de perfectionnement professionnel. De très importantes possibilités m’ayant permis de travailler à divers niveaux, que ce soit sur le plan tactique, opérationnel, stratégique. Je menais une carrière qui m’incitait à rester; selon moi, cela témoigne de l’importance d’une gestion de carrières adaptable pour nos militaires, de sorte qu’ils puissent éprouver un sentiment de responsabilité relativement à leur propre carrière et qu’ils puissent également vivre une expérience intéressante, laquelle leur permet de s’améliorer constamment.
GG : Merci encore une fois de vous être jointe à nous aujourd’hui.
SG : Merci beaucoup.
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