Récit de la Défense | Capacités améliorées face aux défis opérationnels actuels
Vidéo / Le 4 mai 2021
Transcription
Je suis le Capt Nicolas Poirier et je suis l’un des rares ingénieurs d’essai en vol de l’Aviation royale canadienne. Mon travail consiste à évaluer les nouvelles technologies qui sont ajoutées aux aéronefs et à m’assurer que nous procédons à un essai en vol pour vérifier que tout est sécuritaire avant leur mise en service dans les escadrons opérationnels.
La politique Protection, Sécurité, Engagement est vraiment l’épine dorsale de ce que nous faisons ici, au CETA. Quand de nouvelles technologies sont acquises, nous offrons notre appui pendant le processus et vérifions que tout fonctionne comme il faut pour être certains qu’il s’agit du meilleur équipement possible pour l’ARC.
La deuxième initiative que nous appuyons porte sur le renouvellement des technologies désuètes. La nacelle Sniper est un excellent exemple de pièce d’équipement plus ancienne dont nous avons amélioré les capacités pour nous assurer qu’elle répond aux défis opérationnels d’aujourd’hui. La nacelle Sniper est une sorte de caméra fixée au chasseur qui nous permet de voir de nombreux éléments et aussi de repérer des cibles et de les suivre, ce qui est extrêmement utile pendant les missions de combat. Alors, dans le cadre du projet de nacelle Sniper, nous ajoutons de nouvelles fonctionnalités à la nacelle, en plus de la réinstaller à un meilleur endroit sur le chasseur. Il s’agit vraiment de nos yeux sur le terrain quand nous sommes à bord de l’aéronef. Le CETA participe au projet parce que le chasseur n’a jamais été utilisé avec cette configuration auparavant. On nous a donc demandé de tout évaluer et de nous assurer qu’on puisse voler en sécurité à bord de l’aéronef avec la nacelle Sniper installée de cette manière.
Le type d’essai que nous réaliserons avec le CF 18 pour le projet de nacelle Sniper est ce que nous appelons un programme d’expansion du domaine de vol. En gros, nous prenons le chasseur et commençons lentement puis, graduellement, nous prenons de la vitesse et effectuons des manœuvres sous accélération de plus en plus élevée à chaque nouveau vol, jusqu’à l’atteinte des limites de l’aéronef. Nous pouvons ainsi vérifier que la nacelle et le chasseur demeurent sécuritaires à toutes les étapes du vol… Nous mettrons aussi à l’essai chacune des nouvelles fonctionnalités pour nous assurer qu’elles fonctionnent comme prévu.
Nous venons donc de réaliser ce qu’on appelle des essais de base : nous avons fait un vol sans la nacelle Sniper en effectuant des manœuvres sous accélération croissante pour tout vérifier – nous avons plein d’accéléromètres et de jauges, et nous vérifions qu’ils fonctionnent avant de procéder à l’installation de la nacelle.
On s’attend à ce que ce projet renforce les capacités de la nacelle Sniper, ce qui donnera à l’équipage des capacités accrues dans n’importe quelle situation de vol. Le projet visant le renforcement de cette capacité est donc vraiment important, car c’est une pièce d’équipement dont on se sert tout le temps.
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