Récit des FAC | Lancez la torpille!

Vidéo / Le 14 Janvier 2022

Transcription

L’officier de conduite de tir appuie sur le bouton et dit « Feu ». Il n’y a rien qui égale ce moment. La bouffée d’air qui traverse le sous-marin vous rappelle que vous venez de lancer une torpille vers une cible et que vous ne la manquerez pas.

Il y a plusieurs aspects aux postes de combat. Honnêtement, d’entendre ça, de se faire réveiller par ça, c’est excitant, en particulier pour un opérateur de sonar, parce que ça veut dire que je vais à ma console et que nous pouvons être actifs et participer avec le commandement et le technicien en conduite de tir. Et nous devenons alors un groupe vraiment soudé, uni autour d’un but unique qui consiste à viser notre cible et à l’éliminer.

En général, notre travail, comme opérateurs de sonar, consiste à recueillir les bruits de l’océan. Essentiellement, nous écoutons tout ce que l’océan a à nous offrir. Et nous l’examinons lentement jusqu’à ce que le grand mur de bruit révèle des éléments discernables comme des baleines ou des événements géographiques, ou même des navires étrangers et des sous-marins d’autres pays. Alors en soi, c’est plutôt génial, je trouve.

Lorsque nous sommes submergés, nous sommes responsables de la sécurité de tout le monde à bord; nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas de collision, mais aussi être prêts à nous défendre si nous détectons des agresseurs étrangers.

On ne vous remet pas l’insigne des dauphins avant que vous ayez fait au moins 15 jours ou deux semaines sous l’eau. J’étais donc très enthousiaste à l’idée de naviguer, parce que ça voulait dire que je commencerais la dernière étape pour devenir sous-marinier. Je dois avouer que je n’avais même pas remarqué qu’ils avaient fermé l’écoutille, pire encore, que j’étais pris dans une conversation lorsque je me suis retourné et que j’ai vu que la jauge de profondeur indiquait environ 17 ou 18 mètres, et nous continuions à descendre. Par contre, sur le plan des émotions, je dois dire que j’ai essayé de ne pas trop penser à notre profondeur, car une fois qu’on est en profondeur, on est comme dans une bulle. Il faut faire notre travail. Rien ne peut nous toucher. Le monde extérieur n’existe pas vraiment pour nous.

Ce que représente mon travail, c’est en quelque sorte un défi que je me lance moi-même, une preuve que j’étais capable d’accomplir quelque chose. Et je tire toujours une certaine fierté du fait que nous ne sommes que quelques centaines de sous-mariniers au Canada.

Si vous voulez savoir si les sous-marins canadiens font le bruit classique qu’on peut entendre dans les films À la poursuite d’Octobre rouge et Le Bateau, il n’y a qu’une chose à faire. Vous devez descendre ici et constater par vous-même.

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