Récit des FAC | Unies jusque dans les FAC!

Vidéo / Le 22 septembre 2022

Transcription

(AK) Nos amis pensaient tous : « Ô mon Dieu! Elles s'en vont à la guerre! »

(JK) Ouais!

(AK) Nous avons beaucoup entendu ça. Non, nous allons seulement à l'école! Ha, ha! Ne vous en faites pas!

(JK) Nous sommes dans l'Aviation, en génie.

(AK) Il n'y a pas du tout d'antécédent militaire dans notre famille.

(JK) Et nous n'avons pas fait partie des cadets, alors... nous savions que ...

(AK) Nous y allions à l'aveugle.

(JK) Ouais, pas mal à l'aveugle. On voit des films et des trucs sur l'instruction de base, et donc... l'instruction de base nous faisait vraiment peur, parce qu'on s'attendait à ce que ce soit comme dans les films, mais ça ne l'était pas…. C'était donc réellement effrayant, mais aussi stimulant.

(AK) Mais non, c'est un endroit pour les gens qui veulent être des meneurs. Tout le monde qui se rend au collège et à l'université a un peu cette envie de sauver le monde. C'est aussi une façon concrète d'aider les gens, ce qui, je crois, rend le CMR très attrayant. Et vous avez la possibilité de devenir un leader.

(JK) Nous avons pratiqué presque tous les sports auxquels nous avions accès. Tout au long de l'école primaire et de l'école secondaire, nous avons pratiquement tout essayé : le basketball, le volleyball, le ski alpin, le lancer du javelot, le rugby, le hockey, le soccer…

(AK) Et pour pouvoir participer à nos tournois de hockey et d'autres sports, nous devions obtenir de bons résultats à l'école, sinon nous n'avions pas le droit d'y aller.

(JK) Vers la dixième année, nous avons dit que le CMR nous intéressait. Nous avons en quelque sorte sondé le terrain. Puis, le département des sports a communiqué avec nous et nous a recrutées en tant qu'athlètes.

(AK) Pour les trois équipes féminines de l'université, soit en volleyball, en soccer et en escrime.

(JK) Nous pouvions choisir la discipline dans laquelle nous voulions être recrutées. Nous avons opté pour l'escrime. Nous avons toujours été curieuses d'essayer de nouveaux sports et de découvrir dans quoi nous pouvions nous aventurer. Va pour l'escrime, donc.

(AK) Nos personnalités correspondent bien aux armes que nous avons choisies. Jen est sabreuse, et les sabres sont habituellement des armes plus offensives et agressives sur la piste; je suis fleurettiste, ce qui exige un peu plus de minutie, et ça colle tout à fait à qui nous sommes. C'était donc bien de trouver quelque chose qui nous convient vraiment.

(JK) Ouais. En passant, nous avons déjà tenté de combattre l'une contre l'autre avec la même arme. Nous l'avons essayé une fois car nous croyions que ce serait amusant. Et ça s'est passé exactement comme nos entraîneurs l'avaient prévu. Nous avons fini par nous fâcher l'une contre l'autre. Nous nous sommes alors dites : « Okay! On arrête ça. »

(PH) Ce qui était intéressant au championnat des SUO cette année est, qu'une fois la compétition terminée, j'ai calculé les points que nous avions dû obtenir pour atteindre notre rang dans le classement, et les sœurs Kane cumulaient environ 53 % des points marqués par toute l'équipe. Je trouve que c'est assez phénoménal. La capacité de résoudre des problèmes compte pour beaucoup dans l'escrime, parce que nous sommes constamment confrontés à une série problèmes techniques et tactiques que nous devons résoudre sur-le-champ. Je pense donc que c'est bon pour les gens en général, mais je crois surtout que c'est formidable pour le personnel militaire. Ma priorité est de former des élèves-officiers en me servant de l'escrime comme outil nous unissant. Les étudiants qui viennent the Collège militaire royal sont différents des autres, car ils ne sont pas là seulement pour pratiquer l'escrime. Ils ne sont pas là simplement pour obtenir leur diplôme. Ils ont un désir plus profond, et c'est de servir leur pays. Je pense donc que ce sport est parfait pour leur parcours en tant que futurs officiers des forces armées.

(JK) Pour moi, le plus grand attrait du CMR, est le fait que de nombreuses personnes obtiennent leur diplôme et n'ont aucune idée de ce qu'elles vont faire, et pas d'emploi non plus. Puis elles se disent : « Bon, je vais faire une maîtrise. ». Et là, elles s'endettent encore plus et n'ont toujours pas d'emploi assuré. Au CMR, nous obtenons un diplôme et une commission, et nous avons un emploi assuré et une pension... et dans des domaines qui correspondent à nos études. Nous adorons être ensemble, mais nous avons aussi hâte de vivre nos vies chacune de notre côté. Je crois que nous échangerons peut-être encore davantage quand nous serons séparées. Parce que, comme Aly l'a déjà dit, entre nous c'est souvent : « Je sais. Je suis passée par là. Ça va aller. » Mais là, nous aurons de nouvelles choses à nous apprendre l'une l'autre, alors…

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