Récit des FAC | Parfois, les étoiles sont tout simplement alignées
Vidéo / Le 26 juillet 2023
Transcription
Je suis le capitaine Scott McDowell, officier du journal de guerre à la Direction – Histoire et patrimoine.
Je suis également l'arrière-arrière-petit-neveu du caporal Frederick Percival Bousfield. Ce dernier est tombé au champ d'honneur à Ypres, en 1916.
Le 10 novembre, j'ai reçu un courriel de ma tante, qui adore la généalogie et prépare un arbre généalogique.
Elle sort le classeur; elle a tous les livres et des photos de toutes les personnes des générations antérieures, dont Percy Bousfield.
Un courriel a été envoyé à tout le monde à l'occasion du jour du Souvenir, et celui-ci comportait ces extraordinaires documents et lettres que Percy avait envoyés à ses parents.
Il y avait aussi des lettres envoyées par ses camarades après son décès, de même que des dessins et des croquis qu'il avait faits.
Je me suis dit, ça alors! Ce sont des choses tout à fait géniales, et il est vraiment merveilleux d'apprendre tout ça.
Six jours plus tard, nous tenions une réunion de l'ensemble du personnel à la Direction – Histoire et patrimoine.
Puis, le Programme d'identification des pertes militaires a affirmé avoir identifié cette année deux soldats inconnus.
Le premier [d'entre eux], je ne peux pas me souvenir de son nom.
Mais le deuxième, et je m'en souviendrai à jamais : le caporal Frederick Percival Bousfield.
J'en suis resté bouche bée, parce qu'il s'agissait de Percy Bousfield, mon arrière-grand-oncle.
Je ne trouve vraiment pas mes mots… quelles sont les chances que cela se produise?
J'ai commencé à travailler à la DHP en août.
Et, quoi, trois mois plus tard, vous apprenez, en passant, tout cela au sujet de l'histoire et du patrimoine?
Voici votre histoire et votre patrimoine.
Voilà!Percy Bousfield est né le 8 mars 1896, à Cotehill, dans le comté de Cumberland, en Angleterre.
Percy a servi au sein du 43e Bataillon d'infanterie canadien, aussi connu sous le nom du Cameron Highlanders of Canada, relevant du Corps expéditionnaire canadien.
Il a été tué le 7 juin 1916, durant la bataille du mont Sorrel.
Il avait 20 ans.
S'il a été découvert, c'est grâce à une recherche universitaire.
On examinait les circonstances, peut-être le rapport de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth de l'époque, et on a fini par dire, vous savez quoi?
On peut établir que, de toutes les personnes tuées, seul Percy se trouve dans cette sépulture.
Il n'est pas facile d'identifier des soldats inconnus, et nous ne parvenons pas à identifier la plupart d'entre eux.
Mais nous ne cesserons jamais d'essayer, parce que cela fait partie de l'équation.
Lorsque j'en parlais aux membres de ma famille, c'est ce qui a véritablement trouvé un écho parmi certains d'entre eux.
Quand j'en discutais avec ma sœur, elle disait : mon doux, c'est incroyable qu'on cherche toujours pour des personnes une centaine d'années plus tard.
Et je lui ai répondu : oui. Cela fait partie de l'équation.
Vous vous enrôlez, vous allez là-bas, mais n'en revenez jamais. Ce n'est pas là que votre histoire prend fin.
Et nous, en tant qu'organisation, nous célébrons nos disparus, nous rendons hommage aux disparus.
Lors de chaque dîner militaire, nous laissons une place libre pour le soldat disparu qui n'est pas là.
Et cela fait partie intégrante de nous, et il est très émouvant de le voir mis en pratique.
Si nous travaillons à la Direction – Histoire et patrimoine, c'est parce que cela nous importe.
Cela a été la plus grande joie de me joindre à la DHP et de voir tout le monde, tous ces experts, réaliser leur travail.
C'est parce que cela leur importe.
Et je le pense vraiment, je le pense très sérieusement.