Récit des FAC | Secret le mieux gardé
Vidéo / Le 27 juin 2024
Transcription
J’ai deux religions. L’une est spirituelle, et l’autre, c’est le soccer.
Je suis né au Togo, en Afrique de l’Ouest. Le Togo est l’un de ces pays où l’on joue tout simplement au soccer. Je faisais partie de l’équipe à l’école primaire. Je jouais aussi à l’école secondaire, mais je devais me concentrer sur mes études. J’ai grandi dans une famille très religieuse et quand j’étais petit, je n’avais que deux rêves : devenir médecin ou pasteur. Le soccer était donc naturel pour moi, mais je n’ai jamais pensé devenir professionnel.
J’étais très bon à l’école, et je ne crois pas qu’on avait conscience à l’époque qu’il était possible de gagner sa vie grâce au soccer. J’ai passé deux ans à l’école de médecine. Je n’ai pas aimé ça, et j’ai trouvé ma voie comme pasteur.
J’ai toujours aimé le Canada à cause de son engagement humanitaire. J'ai demandé à aller au Canada, alors mes oncles et ma mère ont amassé l’argent pour m’envoyer faire ma maîtrise à l’Université Saint-Paul à Ottawa. Je participais à des groupes de travail pour l’Église unie du Canada, et il y avait une aumônière militaire qui recrutait. Quand elle a découvert que j’étais un bon athlète, elle m'a demandé si je voulais m’enrôler. J'ai dit non, parce que l’image que j’avais des forces armées dans mon pays n’était pas bonne. Je ne voulais pas m’associer aux forces armées. Ça a pris deux ans pour que je me décide à postuler et que je reçoive l’offre et…
C'est comme un rêve devenu réalité. Je dis toujours à mes enfants que les sports dans les FAC sont l’un des secrets les mieux gardés. Les gens ne réalisent pas que c’est une formidable occasion de représenter son pays au niveau international et d’arborer la feuille d’érable. À part être un joueur professionnel, je ne vois pas comment faire ça.
Je crois que les gens doivent s’intéresser de plus près aux programmes du CISM, et que nous devons en faire la promotion. Parmi les nombreux joueurs que j’ai recrutés pour le programme, il y en avait au moins 3 ou 4 qui n’en avaient jamais entendu parler. C’est important pour le maintien en poste, d'excellent joueurs de soccer peuvent joindre nos rangs… Nous ratons des occasions d’attirer des gens qui peuvent prendre 10 jours de congé payés pour venir s’entraîner. Vous savez, à mon avis, on ne pourrait demander mieux que de faire partie des Forces canadiennes.
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