Récit des FAC | Pionnière des airs
Vidéo / Le 29 octobre 2024
Transcription
Environ 20 minutes après qu’on est arrivé là-bas, le bateau avait disparu. C’est incroyable la manière dont un océan peut tout simplement engloutir des choses aussi rapidement.
On effectuait une patrouille nordique et peu après le décollage, on a reçu un appel du CCOS, c’est-à-dire le Centre de coordination des opérations de sauvetage de Halifax. Le CCOS nous a fait savoir qu’un bateau de pêche en détresse se trouvait près d’Iqaluit . On a changé de cap. On a trouvé le bateau : les neuf membres de l’équipage se trouvaient à bord du radeau de sauvetage. On est resté avec eux toute la nuit. Ils ont passé environ douze heures à bord de ce radeau, avant qu’un bateau de pêche arrive. Il était équipé d’un doris; il a donc pu ramasser l’équipage et les faire monter à bord du bateau.
Il y a de nombreux Terre-Neuviens, d’accord? Et, vous devez comprendre cet accent-là, il dit, « Les gars, j’ai toute ma pêche. Elle est en bonne forme. » Il était très gratifiant de savoir que toutes les personnes sont rentrées chez elles saines et sauves.
Je suis la capitaine Mary Cameron-Kelly, membre de l’Aviation royale canadienne, et je suis pilote de l’aéronef Aurora.
J’ai été une technicienne pendant environ sept ans. J’avais tenté de m’enrôler en tant que pilote, mais je n’ai pas été retenue dans la sélection. Je suis donc devenue technicienne de cellules. J’ai toutefois obtenu une licence de pilote privé lorsque je suis d’abord arrivée ici, à l’escadre, ce qui m’a incitée à me pousser et à devenir pilote dans les forces armées. J’ai donc été en mesure de réussir la sélection de personnel navigant et il y avait une place restante pour l’Aurora; j’ai donc insisté pour l’obtenir, car je me sentais très à l’aise à l’idée de faire voler l’avion, étant une technicienne.
Ce premier décollage. Je me souviens très nettement de ce jour de la mi-janvier. Il faisait froid dehors, il y avait de la neige et l’air était particulièrement pur et frais. Je me rappelle avoir poussé sur la manette vers l’avant, regardé l’accélération et avancé sur la piste. Et vous savez, dire à quel point c’était si génial. Je suis fière d’avoir tant insisté pour me rendre là où je suis. Le fait d’être dans le poste de pilotage et d’exercer mes fonctions, j’adore ce que je fais. Autrement, je ne serais pas ici, là où je suis heureuse. Votre adrénaline monte, vous décollez. Il suffit d’y penser, vous savez, à l’idée de monter là-haut. Vous vous concentrez tout simplement sur votre travail, ce que vous faites, et vous oubliez en quelque sorte tout le reste.
Ce qui me passionne, c’est voler, bien sûr, de prendre un équipage et d’assister à un breffage en vue d’une mission, afin d’accomplir une tâche gratifiante. Vous pourriez être appelé à contribuer à la lutte antidrogue. Vous pourriez effectuer une mission de recherche et sauvetage, ou peut-être, chasser des sous-marins ou vous entraîner avec eux, avec les navires et les hélicoptères, afin de pouvoir collaborer, vous savez, et de faire partie intégrante de la communauté.
Cette année, on m’a admise au Panthéon de l’Aviation et je n’aurais jamais cru voir ce jour. C’était simplement très réjouissant. Je suis très touchée d’en faire partie.
Peu de femmes y ont été admises, et le fait d’avoir pu jouir du soutien pour y parvenir, c’est extrêmement émouvant.
Je souhaite que pour d’autres femmes, je puisse faire en sorte que les portes s’ouvrent plus facilement pour elles. Si vous vous fixez de petits objectifs et que vous parvenez à maintenir le cap, les autres objectifs suivront. Allez-y, tentez le coup. Ce n’est peut-être pas pour vous, mais ce pourrait l’être aussi.
Ainsi, si vous y songez, n’hésitez pas à tenter le coup.