Récit des FAC | Atteindre de nouveaux sommets

Vidéo / Le 6 novembre 2024

Transcription

J’ai été très, très honorée qu’on me demande de faire partie du Programme national des sentinelles.

J’ai pu avoir une perspective différente et prendre conscience de ce que signifie réellement servir son pays et adopter cette mentalité du service avant soi. Parce que le programme nous renseigne sur tous ces hommes et ces femmes qui ne sont jamais rentrés au pays et sur les sacrifices qu’ils ont faits pour qu’on mène la vie qu’on a aujourd’hui. Mettre ça à l’avant-plan a changé le point de vue de plusieurs d’entre nous.

Il y a 24 ans, mon père montait la garde lorsqu’ils ont rapatrié la dépouille du Soldat inconnu de la France au Canada. Voir mon père monter la garde devant la Tombe du Soldat inconnu, dont j’ignorais l’histoire à l’époque, est l’un des grands moments que j’associerai à notre parcours. Monter la garde à mon tour une vingtaine d’années plus tard m’a donné la sensation assez indescriptible de suivre ses traces. Il était là presque chaque jour, me regardant avec fierté, ce qui m’a moi-même remplie d’une fierté que je conserverai toute ma vie.

Je suis la caporale Jennifer Bailey, opératrice de contrôle aérospatiale.

(La caporale Bailey a depuis été promue caporale-chef.)

Je me suis enrôlée dans les Forces à l’âge de 25-26 ans. J’avais vraiment besoin d’un défi et j’ai commencé à voir à quel point mon père était fier, lui qui a servi 38 ans. J’ai pensé, pourquoi pas faire le saut et voir si c’était pour moi. Je travaille à la tour de contrôle. J’ai la responsabilité de surveiller tous les mouvements sur les pistes d’aviation, donc toutes nos ressources aériennes au sol, toutes les tâches d’entretien qui s’effectuent sur la piste; je contrôle tout ça par radio.

Le travail en soi est un défi constant. On est dans cet environnement qui implique des vies humaines et des avions de plusieurs millions de dollars, et il faut s’assurer que tout se déplace comme prévu, et que tout le monde est en sécurité. Quand des vies humaines sont en jeu, ce degré de risque met les choses en perspective. Tonnerre 337. Vents 270 à 6. Autorisation d’atterrissage piste 2-4.

J’ai appris à peindre par moi-même. Ironiquement, j’ai décidé à peu près en même temps de m’enrôler dans les Forces. La peinture et mon emploi actuel dans les Forces sont en quelque sorte interreliés. Avoir cet esprit créatif me permet d’avoir une vue d’ensemble et de rester attentive à la situation au travail, de percevoir les risques et de me laisser porter par le courant de la journée, comme lorsque je fais de la peinture à l’huile. Les compétences sont un peu les mêmes. Les mettre en pratique à la maison quand je peins me permet de m’adapter à des situations au travail.

Je suis partie en déploiement dans le Sinaï, en Égypte et j’ai pu participer au Programme des sentinelles. Je me suis enrôlée dans les forces comme adjointe médicale, mais j’ai ensuite réalisé qu’il y avait plus d’options que je pensais et j’ai décidé de changer de métier. Le contrôle aérospatial était mon deuxième choix. J’ai fait le saut et c’est la meilleure décision que j’aie prise.

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