Récit des FAC | Le mentorat à travers les rangs
Vidéo / Le 26 janvier 2024
Transcription
Alors, tout a commencé pour moi… en 1986. Je faisais partie des Cadets de l’Air à l’époque. On venait d’y avoir un changement de direction. Et c’est ce qu’on nous avait transmis en tant que jeunes hommes et jeunes femmes. Les valeurs, l’éthique, le travail d’équipe qui m’ont donné envie de m’enrôler dans les Forces armées canadiennes. Parce que je voulais faire partie d’une organisation comme ça.
Je suis l’adjudant-chef Bob McCann. Je suis le quinzième adjudant-chef des Forces armées canadiennes. Je me suis enrôlé comme conducteur MMS, donc comme camionneur. Et je me suis enrôlé à cause du véhicule de modèle spécial. Je me suis enrôlé à cause de l’équipement lourd. Je me suis enrôlé à cause de l’équipement de déneigement. Parce que c’est ce qui a vraiment piqué mon intérêt. Je voulais conduire de l’équipement et des machines. Hmm… Mais ça fait maintenant 34 ans que je suis là, et je reste à cause des gens. C’est le leadership et ce qu’on peut réaliser en travaillant ensemble qui m’ont vraiment accroché. C’est la possibilité d’être encadré dans les moments difficiles. C’est le mentorat qu’on peut s’offrir entre collègues qui m’a vraiment donné envie de rester dans cette organisation et d’aider nos militaires à aller de l’avant.
Donc, j’ai eu la chance, lors de ma première affectation à Bagotville... l’instructeur qui m’avait enseigné sur mon QL3, qui est le cours de base dans les Forces armées canadiennes, a été muté à Bagotville. Donc, j’avais... pas une relation d’amitié, mais une relation de connaissance avec ce caporal-chef-là qui a été promu sergent. Puis, il m’a pris sous son aile parce que j’étais le seul soldat à Bagotville dans le temps dans le métier de transport. Puis, il a commencé à me montrer les trucs du métier. Il a commencé à m’impliquer à comment donner des périodes d’instruction, les cours de conduite préventive, les cours de matières dangereuses. Puis doucement, pas vite, il a commencé à transposer ses connaissances sur moi.
Puis, c’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié parce que j’avais quelqu’un qui était vraiment capable de me montrer comment aller de l’avant. Et par la suite, quand j’ai été muté à Valcartier, il a été muté à Valcartier aussi. Puis, il a continué à me mentorer puis à m’aider dans mon cheminement, même à cette période-là. Jusqu’au point où on a été promu adjudant en même temps en 2002. Fait que c’est vraiment, quand on parle de mentorat, une relation d’amitié qui s’est développée, mais qui a évolué vers une relation de mentorat au fil des ans. Alors pour moi, quand on parle de mentorat, ça veut dire avoir la capacité d’utiliser son expérience, de transmettre ses connaissances, et pas de prendre des décisions pour les autres, mais plutôt de leur donner des choix. Alors si je pouvais parler à mon jeune moi, je pense que la chose la plus importante que je me dirais, c’est : « Ne cours pas après les promotions. Prends soin des gens dans l’organisation, offre-leur du soutien, occupe-toi d’eux et les choses se placeront d’elles-mêmes dans ta carrière.
À chaque jour, lorsqu’on rentre au travail, on doit être prêt à donner 110 % de nous-mêmes. On doit être prêt à faire des erreurs, apprendre de nos erreurs. On doit être ouvert à apprendre quelque chose de nouveau à tous les jours, rester ouvert à être coaché, mentoré par nos pairs, mais aussi coacher et mentorer nos pairs et nos subordonnés. Puis quand on rentre chez nous le soir, passer du temps de qualité en famille, mais être prêt à recommencer le tout le lendemain matin. Être membre des Forces armées canadiennes est probablement l’une des… choses dont je suis le plus fier dans ma carrière. C’est l’occasion d’afficher le drapeau. C’est un privilège de venir au travail chaque matin et d’arborer le drapeau canadien sur notre épaule. Et ce ne sont pas tous les Canadiens qui ont cette chance.