Le Programme d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones

Vidéo / Le 26 janvier 2024

Transcription

Même si le Canada ne s’est pas bâti une très bonne réputation pour ce qui est de ses relations avec les Premières Nations, c’est quand même mon pays. Je considère donc que c’est ma responsabilité de le servir avec le plus grand respect et avec honneur.

On me demande souvent si le Programme d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones (PILA) répond vraiment à un besoin? Mais les gens qui me posent la question sont probablement déconnectés de la réalité des communautés autochtones.
À mon avis, le PILA est une excellente année d’essai pour voir à quoi ressemble la vie militaire.

Je voulais essayer l’armée, et je me suis dit : C’est comme une année d’introduction. Donc, si je veux faire l’essai de la vie militaire, c’est probablement la meilleure façon.

C’est un grand pas à faire et une excellente occasion. Si vous vous sentez appelés intérieurement, si vous avez le désir d’aller vers quelque chose d’un peu différent et de grand, c’est une bonne occasion de le faire. Vous y allez, vous voyagez à plusieurs endroits, vous rencontrez des personnes de tous les horizons. C’est simplement une occasion de sortir et de voir ce que vous pouvez faire. Et c’est ce que j’aime vraiment du PILA.

Ça leur donne un aperçu de leurs capacités et de ce qu’il leur est possible de faire. Et cette attitude positive peut les amener à bien des endroits, que ce soit du côté militaire ou civil.

Le principal incitatif, la possibilité de venir ici et de ne pas avoir à payer pour les études, c’était un facteur énorme pour moi.

Le PILA – ou Programme d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones – est une occasion d’un an. C’est essentiellement une occasion et il faudrait le souligner davantage.

L’une des choses que je remarque chez les personnes qui commencent le Programme, c’est qu’elles ne savent pas vraiment ce qu’est le Collège militaire royal (CMR). Souvent, vous venez ici plus ou moins à l’aveugle. Et dès le début, le choc culturel tend à éloigner des gens.

C’est un changement de vitesse par rapport à ce que les participants connaissent. C’est donc le plus grand défi : se réveiller tôt, vous voyez, faire l’entraînement physique, suivre les cours, faire l’entraînement militaire et avoir un horaire qui vous est dicté.

Ça me dépassait complètement.

Les premières semaines du PILA au CMR, c’est ce que nous appelons la période d’orientation. C’est un entraînement militaire. Par conséquent, c’est très structuré. De 5 h 30 à 23 h le soir, les journées sont très remplies.

Je crois que la première chose qui m’a traversé l’esprit, et qui a traversé l’esprit de mes pairs, c’est : qu’est-ce que je fais ici? Mais après un bout de temps, quand j’ai commencé à me retrouver dans le programme quotidien et les disciplines du CMR, j’ai senti que j’étais en bonnes mains. Je faisais confiance à mes leaders.

Je leur ai tout de suite dit qu’une occasion leur était donnée et qu’ils avaient le potentiel de devenir officiers dans les Forces armées canadiennes. Et que cet élément de potentiel leur appartenait, mais qu’il m’appartenait à moi d’aller chercher leur potentiel, de le faire sortir potentiel.
Allons-y!

Étudier au CMR, c’est beaucoup gérer le temps. C’est la capacité d’apprendre littéralement tous les jours.

Nous avions des tuteurs pendant toute l’année. Alors si nous rencontrions des difficultés dans nos cours, par exemple, en mathématiques, en chimie ou en anglais, nos tuteurs pouvaient nous aider.

Le personnel du CMR, nos professeurs, nos mentors, nos tuteurs et nos pairs, figurent parmi les meilleurs au pays.

J’ai passé beaucoup de temps au gym parce que les installations y sont excellentes. En fait, c’est probablement le meilleur gym que j’aie jamais visité.

Toutes ces possibilités, les occasions de voyager, d’expérimenter de nouvelles choses et de relever des défis d’un niveau supérieur, ces possibilités ont encouragé les gens à participer au programme en plus grand nombre.

J’aime vraiment l’aspect culturel. J’en ai appris beaucoup sur les cérémonies de purification par la fumée et les huttes de sudation.

Les aînés offrent beaucoup d’enseignements. Ils montrent aux étudiants comment faire la purification par la fumée, nous faisons des cérémonies comme les sueries, nous allons à des pow-wow. Tout récemment, nous avons fini de fabriquer nos tambours à main, et nous allons bientôt célébrer une cérémonie de naissance.

Pourquoi j’ai décidé de faire le PILA, au départ? À cause du contrat d’un an. Il me semblait que c’était une bonne affaire, parce que je ne savais pas jusqu’où je voulais aller. Alors, me lancer par exemple dans le Programme de formation des officiers de la Force régulière aurait été un énorme engagement pour moi à ce moment-là.

C’est une année gratuite. Il n’y a aucune obligation. Vous ne devez rien à personne. Vous faites cela pour vous.

Qui sait ce que le PILA est censé être? Chaque année est unique.

Ces programmes s’améliorent, même s’ils ne sont pas parfaits pour le moment et qu’on y travaille continuellement. Ils représentent toujours une porte ouverte pour les gens.

Une année à la fois, une brique à la fois, le PILA deviendra ce qu’il est censé être.

Je dis : Essayez-le simplement. Essayez le PILA, parce qu’on a tellement de possibilités ici.

Beaucoup de matins, en me réveillant, je me suis dit : Combien vais-je pouvoir accomplir aujourd’hui? Ne laissez pas vos journées au CMR passer vite. Ne laissez pas vos journées dans le PILA passer vite, parce que ces journées sont parmi les meilleures.

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2024-01-26