Récit des FAC | Quand courir avec son chien est bien plus qu'un loisir
Vidéo / Le 20 février 2025
Transcription
(EL) Le « canicross », c'est de la course à pied où est-ce que le chien tracte en avant. La différence entre le « canicross » versus juste de la course à pied, c'est qu'il y a ton entraînement à toi, il y a aussi l'entraînement du chien qu'il faut que tu prennes en compte. Il y a la personnalité du chien, fait que c'est un travail d'équipe. C'est aussi plus du sprint que de la distance. Il y a l'entraînement beaucoup plus en intervalles qu'on doit faire, puis il y a aussi l'entraînement du chien. Est-ce que le chien, au départ, va vouloir tracter? Qu'est-ce qu'il y a à travailler avec lui? Fait que c'est vraiment deux sphères que tu mets ensemble pour arriver au résultat.
Je pourrais avoir seulement un chien, mais c'est vraiment une passion. Ça me permet de faire plus de course, plus de différents types de course aussi; parce qu'ils ont chacun leurs forces, leurs faiblesses. Par exemple, j'en ai un qui est très, très, très rapide, mais sur une moins longue distance. Tandis qu'un autre va avoir moins de vitesse, mais plus longtemps. J'adore être avec eux, ils sont ma famille. C'est vraiment comme mes enfants pour moi. J'ai commencé la course quand j'étais plus jeune.
C'est quelque chose qui est quand même familial. Mon père, c'est un ancien marathonien. J'ai fait mon premier marathon à 19 ans avec lui. Par contre, tout de suite après mon marathon, je me suis blessée. Ça a mis une pause sur la course pendant quelques années. J'ai vu un physio pendant quelques temps, fait qu'il y a eu des exercices à faire pour renforcer ma cheville. Ça a pris à peu près trois ans. Puis, j'ai recommencé à courir pour mon premier chien Whisky. C'est sûr qu'avoir mon chien m'a beaucoup aidé à garder la motivation. Mentalement, c'est difficile quand t'étais à un niveau avant, après ça, repartir à zéro, faire des intervalles marche-course, ravoir de la misère à courir. Mais c'est ça, avoir mon chien, ça m'a vraiment aidée à garder ce momentum-là.
J'ai découvert le « canicross » grâce à deux amis. On a fait une fin de semaine d'entraînement dans un centre spécialisé. C'est là où est-ce que j'ai vraiment vu un chien professionnel qu'est-ce que ça avait l'air. Ils m'ont montré les bases aussi, comment entraîner comme il faut.
Je suis capitaine Élisabeth Leblanc. Mon métier est génie aérospatial. Je suis présentement l'officier de maintenance des aéronefs à Bagotville au troisième escadron de maintenance Air. Les Forces armées canadiennes m'ont supportée. Alors, on a trois heures par semaine pour faire de l'entraînement, fait que je vais aller courir avec mes chiens. Dans le quartier militaire, on a une piste santé qui est accessible. On a le droit d'aller avec nos chiens. Ça me permet de m'entraîner proche du travail. Sinon, je pouvais aussi alterner avec d'autres pistes pour donner d'autres expériences à mes chiens. Le programme PSP apporte un soutien monétaire pour les compétitions de niveau international. Fait que j'ai le droit à cette aide-là pour m'aider à aller faire les championnats mondiaux.
Mon expérience dans les championnats mondiaux en « canicross », c'est une expérience inoubliable. Ça a été le fun d'échanger avec des athlètes mondiaux, voir comment, eux autres, ils entraînaient, avoir leur perspective, avoir leurs conseils. La communauté était une grosse partie du succès pour moi d'être là-bas. Fait que la première journée que j'ai couru, mon chien était un petit peu plus en décalage horaire encore, elle a moins tracté. Fait que c'est moi qui ai vraiment donné mon maximum. La deuxième, ça a été le contraire. J'étais un petit peu fatiguée, ma chienne a pris le dessus, puis elle a vraiment tracté plus fort que d'habitude. Fait qu'il y avait un beau travail d'équipe entre les deux, là. J'ai été 27e sur 34. Je suis encore à mes débuts. L'année prochaine, on va viser à monter plus haut encore. J'aimerais au moins être dans le top 20. Cet automne, je fais les compétitions pour essayer de me classer en « bikejoring ». C'est le vélo avec le chien qui tracte en avant. Avec mon plus jeune, fait qu'on va essayer de se classer pour les championnats mondiaux qui vont avoir lieu aux États-Unis l'année prochaine.
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