Récit des FAC | Wow! Colonel Scott troque son portable pour un écouvillon

Vidéo / Le 10 juillet 2020

Transcription

C’est étrange pour moi. Je ne crains pas vraiment le fait de travailler ici. J’avais peut-être des craintes pendant les premières journées, parce que vous savez, nous ne connaissions pas grand-chose sur la COVID et les résultats obtenus.

Je suis le colonel Roger Scott et je suis infirmier praticien. J’ai fait partie de la Force régulière pendant dix ans alors que j’étais jeune. Lorsque j’ai quitté la Force régulière, je souhaitais maintenir des liens avec les forces militaires. J’ai toujours aimé le sentiment et le fait d’être militaire. C’est pourquoi j’ai décidé de devenir membre de la Force de réserve et me voilà, après 36 ans de carrière.

Dans le cadre de mon emploi civil, je ne travaille pas toujours dans le milieu clinique. Je suis directeur au quartier général. Ainsi, lorsque tout a commencé et que l’on avait besoin d’accroître l’effectif clinique, j’étais heureux de recommencer à prodiguer des soins aux patients à temps plein, dans l’exercice de mes fonctions régulières. Depuis quelques mois, nous sommes ici discrètement; nous effectuons un écouvillonnage et prenons soin des gens, de sorte qu’ils soient en forme et prêts à s’engager dans l’amélioration des choses.

En général, c’est moi qui procède à l’écouvillonnage auprès d’un patient dont je prends soin. Ainsi, après être entrés dans la pièce et avoir confirmé les antécédents du patient, nous revêtons notre combinaison. Vous devez vous laver les mains. Ces jours-ci, il est toujours question de vous laver les mains. Nous disons à nos patients de se laver les mains. Nous nous lavons les mains souvent. Nous revêtons une énorme blouse de protection bleue, puis nous mettons un masque. Ensuite, nous mettons des lunettes de protection ou un écran facial, de même que des gants, après quoi nous pouvons entrer dans la pièce pour procéder à l’examen et à l’écouvillonnage. Je vois les patients après qu’ils ont été évalués par nos techniciens médicaux. Ces derniers les rencontrent et réalisent une évaluation rapide des signes vitaux, ce genre de chose là. Ensuite, ils les dirigeront soit vers moi, soit vers l’adjoint au médecin, soit vers le médecin militaire. À partir du moment où je les vois, ils sont déjà dans l’une de nos pièces où nous allons les évaluer. Lorsque vient le temps d’effectuer l’écouvillonnage, c’est nous qui nous en chargeons. Nous passons tout simplement par la narine pour effectuer un prélèvement au fond de la gorge à l’aide d’un tout petit écouvillon. Nous le faisons tourner à quelques reprises pour nous assurer d’avoir recueilli ce qu’il faut, et c’est tout.

Cela ne préoccupe pas mon frère, un adjudant-chef, à condition que je sois en sécurité; cependant, il comprend le fait que nous faisons ce que l’on nous demande dans les Forces armées canadiennes. Ma mère, quant à elle, n’aime pas beaucoup l’idée parce qu’elle ne peut pas me rendre visite. En effet, elle s’inquiète beaucoup pour moi, car elle ne veut pas que je tombe malade.

Ma mère, qui fabrique des courtepointes, a mis de côté ses instruments pour la courtepointe, ayant trouvé un modèle en ligne qui lui a permis de commencer à fabriquer des masques. En fait, à peu près toutes les personnes relevant de ma direction au Quartier général de la Défense nationale, la plupart des effectifs ici, ont reçu l’un des nouveaux masques que ma mère a faits à la main. Elle avait donc le sentiment de faire elle aussi quelque chose pour aider, et à mon avis, cela lui a permis de se sentir mieux à l’idée que je sois ici.

Il a été satisfaisant pour moi de travailler ici pour prendre part au dépistage de la COVID-19, réponse de première ligne. Cela me donne l’impression d’en faire un tout petit peu plus pour prêter main-forte. C’est tout simplement un autre aspect de mon travail en tant que fournisseur de soins de santé, et je me réjouis de pouvoir apporter une contribution.

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