Récit des FAC | Fierté dans les FAC

Vidéo / Le 24 août 2020

Transcription

Les gens font beaucoup de suppositions sur les personnes qui ont une orientation sexuelle différente. Ces stéréotypes ne m’ont vraiment pas aidé à prendre conscience de mon identité.

Je suis le sous-lieutenant John Byrtus. J’exerce le métier d’officier des affaires publiques et je travaille auprès du directeur des Affaires publiques de l’Aviation. J’ai toujours voulu m’enrôler dans les forces armées depuis mon plus jeune âge. Mon arrière-grand-père a servi durant la Seconde Guerre mondiale, et mon père a été dans la Marine pendant 23 ans. En fait, toutes les personnes qui servent actuellement dans les Forces et qui portent le nom de famille « Byrtus » ont de la parenté avec moi.

En tant que membre bisexuel des Forces armées canadiennes, je peux vous affirmer que ça n’a pas toujours été facile. Mais si je peux rendre l’expérience moins ardue pour une personne ou deux, ça en vaut la peine, pas vrai? Au début de ma carrière, je n’étais pas encore sorti du placard et je réalise maintenant que j’ai vécu du harcèlement à ce sujet. Le problème, c’était que c’était comme ça depuis toujours pour les personnes ayant une orientation sexuelle différente dans les Forces armées canadiennes. Pendant longtemps, les personnes homosexuelles sont très bien parvenues à cacher leur homosexualité, parce qu’elles n’avaient pas le choix. Au cours de mes premières années de service, je n’avais vraiment pas l’impression que je pouvais m’adresser à ma chaîne de commandement et me plaindre qu’on se moquait de moi ou qu’on riait de quelqu’un d’autre en raison de sa sexualité. Mais je tiens à dire que ça a beaucoup changé depuis. Il n’y personne vers qui je ne pourrais me tourner aujourd’hui.

Selon moi, le départ de l’ancienne garde est la raison pour laquelle ça a beaucoup changé ces dix dernières années. Mais nous devons aussi reconnaître les mauvaises actions qu’ont faites les Forces armées canadiennes dans le passé. Nous devons être conscients que ce sont les gens qui forment une organisation, et que lorsque les gens changent, l’organisation change aussi.

Ce n’est pas le stéréotype des hommes homosexuels particulièrement flamboyants qui a rendu mon « coming out » difficile. C’est plutôt ce qui a fait en sorte que j’ai eu tant de mal à réaliser que j’étais gai. Si vous n’avez pas le goût d’en parler ou si vous jugez qu’il s’agit de vos affaires personnelles, c’est correct. Sachez seulement qu’il y a des gens à qui vous pouvez vous confier. C’est pénible de devoir garder un secret aussi longtemps.

Je me suis enrôlé à l’âge de 16 ans. Pour la première fois, je sentais qu’il y avait un intérêt supérieur à servir. Lorsque vous vous trouvez quelque part, dans le froid et la pluie, ce qui importe vraiment, c’est la personne à vos côtés et le travail que vous avez à faire.

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