Récit des FAC | La science pour rendre hommage aux soldats disparus

Transcription - Récit des FAC

Programme d'identification des pertes militaires
Le 11 novembre 2019

(SL) Une des meilleures choses à propos de mon boulot, c'est vraiment de pouvoir rencontrer les familles et vraiment comprendre ça veut dire quoi pour eux. Donc, ça donne vraiment une bonne histoire à l'individu. Et l'individu devient quelqu'un pour ces gens que peut-être auparavant, c'était juste une histoire.

Je m'appelle Dr Sarah Lockyer. Je suis la coordonnatrice de l'identification des pertes militaires. Je travaille à la Direction Histoire et patrimoine ici au ministère de la Défense nationale.

Donc, j'ai découvert l'anthropologie médicolégale à l'âge de 16 ans en regardant la télévision. C'était une émission de télévision qui a affaire avec des vrais crimes.

En tant qu'anthropologue médicolégale, mes responsabilités sont vraiment de faire l'analyse anthropologique des restes humains squelettiques d'un individu pour vraiment déterminer le profil biologique de cet individu.

(Homme): Helmet.

(SL) Donc, la grande majorité du temps, les restes de soldat sont découverts à cause de la construction ou du travail qui se passe dans un champ de fermier. On va recevoir l'appel de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth pour nous aviser qu'il y a un Canadien qui a été découvert. Et la grande majorité du temps, ils sont capables de dire qu'il est Canadien parce qu'il y a quelque chose avec le mot « Canada » qui a été trouvé avec les restes humains.

Donc là, une fois que je me rends eu Europe pour faire l'analyse des restes humains, la première chose que je dois faire, c'est de mettre tous les restes humains dans une position anatomique et vraiment prendre un inventaire de tous les os qui sont présents et ceux qui sont absents et ensuite, je vais prendre des données très spécifiques sur des régions très spécifiques du squelette pour pouvoir créer le profil biologique pour ultimement être capable d'identifier la personne.

Donc, en termes d'anthropologue médicolégal, le but ultime, c'est d'être capable d'identifier un individu. Et ensuite, allez à l'enterrement, voir les soldats de son régiment être capables d'enterrer ce soldat-ci et ensuite avoir la famille aussi présente pour l'enterrement, ça fait quelque chose de très spécial.

Quant au futur du programme d'identification des pertes militaires, on est toujours à la recherche de nouvelles méthodes, de nouveaux processus qui peuvent peut-être nous aider à mieux faire ce qu'on fait. Ce qu'on a fait dernièrement sur notre site web, on a mis une fiche d'enregistrement pour que les familles de soldats qui ont aucune sépulture connue durant la Première Guerre mondiale ou la Deuxième Guerre mondiale sont capables d'enregistrer avec nous, nous donner l'information de contact. Donc, de cette façon-là, on est capable d'aller directement dans la famille pour peut-être pouvoir trouver quelqu'un qui veut donner un échantillon d'ADN pour qu'on puisse, à la fin de la journée, identifier tous les squelettes et qu'on ne doive pas malheureusement prendre l'option où de peut-être enterrer un squelette comme un soldat inconnu parce qu'on a pas été capable de l'identifier.

Quand ça vient à mes responsabilités, surtout quand on le regarde sous un plus gros parapluie, disons, ça donne vraiment une opportunité pour moi de discuter à propos de l'héritage et l'histoire militaire, surtout aux membres militaires de la Défense nationale, mais aussi aux employés civils.

Être capable de pouvoir parler à propos d'un soldat en particulier, ça crée une connexion plus émotive, plus émotionnelle. Quand j'ai l'opportunité de pouvoir en discuter avec eux puis vraiment leur laisser savoir exactement comment on est capable d'identifier un soldat qui est mort durant la Première Guerre mondiale, donc plus de 100 ans passés, la grande majorité du temps, la réaction est très positive et c'était quelque chose qu'ils trouvaient très intéressant.

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