Récit des FAC : Jours des chars

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Vidéo / Le 19 septembre 2016

On célèbre aujourd’hui la bataille d’Aquino, livrée par l’Ontario Regiment en 1944, en Italie. Je suis le caporal-chef Raine; je travaille au sein du 3e Escadron du Régiment des transmissions interarmées des Forces canadiennes, à Kingston. Je me trouve à l’Ontario Regiment Museum, où je m’occupe du portail des communications dans mes temps libres.

Des véhicules de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre du Vietnam, de la guerre de Corée et de la guerre du golfe Persique sont exposés au musée. Les efforts techniques que requiert cette exposition sont immenses. Nous avons bien souvent affaire à de la technologie datant d’il y a quatre-vingts ans. Prenons par exemple les chars Sherman, qui comptent parmi les seuls encore opérationnels au monde. Il n’est pas facile de garder ces véhicules en état de marche. Nous comptons parmi nos rangs d’anciens mécaniciens; je crois qu’à l’heure actuelle, nous avons deux mécaniciens de véhicules en service, qui travaillent ici bénévolement les fins de semaine. Nous avons aussi quelques véhicules du bloc de l’Est : un T-54, un T-55 et un BMP-1, dont s’occupe un ancien mécanicien russe qui a travaillé sur ces véhicules dans l’armée russe.

Les gens qui effectuent ce genre de travaux sont ici tous les samedis ou tous les mercredis, s’ils sont retraités; le zèle qu’ils mettent à faire revivre l’histoire est incroyable. L’un d’entre eux a trois M113 chez lui!

En travaillant ici, j’ai pu maintenir mes acquis et m’exercer sur d’anciens engins; il faut dire que j’ai toujours été un passionné d’histoire. Lorsque je suis arrivé, j’ai constaté que certains de véhicules ne possédaient pas d’interphones, et qu’il était impossible de communiquer avec eux sur la route; en tant que spécialiste des transmissions, je me suis donné pour mission de régler le problème.

Ces tâches complètent mes fonctions professionnelles. Je travaille davantage sur l’aspect électronique ici, plutôt que sur le simple volet opérationnel; je contrôle des réseaux, j’installe des radios, j’enseigne aux gens la procédure radiotéléphonique et je m’assure que tout est fait dans les règles de l’art, car le MDN a eu la gentillesse de nous accorder une fréquence radio la fin de semaine. Je travaille donc essentiellement au poste de commande, comme je le ferais au travail.

Voir tout cet équipement et savoir que j’ai grandement contribué à l’assembler, à m’assurer que tout fonctionne bien et que chacun peut rentrer à la maison une fois son travail terminé m’emplit d’une fierté presque aussi grande que celle que me procure le port de l’uniforme.

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