Récit des FAC | Au-delà de la demande d’amitié : les retrouvailles en personne

Transcript - Récit des FAC

Rebonjour, je suis le major John McDougall, technicien médical. Je viens raconter la suite de mon récit et de celui du jeune garçon bosniaque qui s’est blessé en 1997.

Je me trouvais en Bosnie, et ce jeune garçon qui jouait sur le dessus des trains s’est cogné la tête sur une ligne électrique aérienne. Il a reçu une décharge d’environ 30 000 volts à la tête.

Nous l’avons transporté à l’hôpital local, et il a survécu.

Il y a environ cinq ans, ce jeune homme m’a retrouvé sur Facebook. Il avait depuis déménagé à Londres, en Angleterre, et j’ai un jour eu l’occasion de me rendre à Londres et de le revoir en personne, 21 ans après l’incident.

C’était intéressant de pouvoir communiquer par l’intermédiaire de Facebook; cela nous a donné la chance de renouer, mais c’était très bidimensionnel. Avoir la possibilité de le revoir en personne... j’étais très nerveux, je l’admets. Je ne savais pas à quoi m’attendre.

Il travaillait pour l’ONU. Sa femme était une charmante dame anglaise qu’il avait rencontrée et épousée au Royaume-Uni. 

À Londres, nous logions dans un hôtel situé à proximité de son lieu de travail, et il a accepté de prendre le train et de nous rencontrer dans le lobby de l’hôtel.

Pendant l’heure précédant son arrivée, je faisais les cent pas, j’étais nerveux et inquiet.

Chaque fois qu’une personne en complet se présentait, je l’observais d’un peu plus près pour voir s’il s’agissait de lui ou non. Je n’aurais pas eu besoin de le faire, car dès le moment où je l’ai vu franchir la porte, cette émotion m'a assaillie et j’ai tout de suite su que c’était lui.

Tout s’est enchaîné; il y a eu un rapide contact visuel, puis une franche accolade, peut-être quelques larmes et certainement quelques minutes de vives émotions. Il n’en revenait pas, il était si heureux d’avoir l’occasion de me revoir.

Je crois qu’un lien tacite nous unit. Je me suis présentée à sa femme et elle m’a dit : « Sans vous, je n’aurais pas pu rencontrer l’homme le plus merveilleux du monde et avoir deux enfants formidables ». Ce sont là des mots très puissants.

Je le redis, je ne crois pas avoir fait quelque chose de plus que n’importe quel autre technicien médical aurait fait à ma place. J’étais seulement au bon endroit au bon moment. Mais cela fait chaud au cœur de pouvoir connaître la fin de l’histoire et de voir où en sont ces gens aujourd’hui.

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