Transcription
Nos engagements en Afrique occidentale étaient vraiment axés sur la sécurité maritime. Le problème de la sécurité maritime ne touche d’ailleurs pas uniquement cette région; il s’agit d’un problème international. La Marine obtient de meilleurs résultats lorsqu’elle travaille en groupes opérationnels et collabore avec ses partenaires alliés, mais ces partenariats ont besoin de temps pour se développer. Alors, avec sa présence là‑bas, le Canada a maintenant eu deux années consécutives pour apprendre comment les régions de l’Afrique occidentale fonctionnent; pas uniquement du point de vue de la Marine, mais aussi à terre dans leurs centres d’opérations. Et nous trouvons des moyens de nous y intégrer.
Je suis le Capc Matt Woodburn, et je suis le commandant du NCSM KINGSTON ici, sur la côte Est.
Les NCSM KINGSTON et SUMMERSIDE ont pris le large en janvier pour participer à un déploiement en Afrique, dans la région de l’Afrique occidentale. Cette mission était, de prime abord, très axée sur la diplomatie. Nous voulons que le drapeau canadien soit visible; nous souhaitons montrer la présence de la Marine royale canadienne dans cette région. Pour ce faire, nous avons donc visité différents pays africains, rencontré leurs ambassadeurs, leurs hauts
commissaires et les membres de leur personnel pour travailler étroitement avec eux et mettre en valeur tout ce qui caractérise notre Marine et les Canadiens.
Un autre élément important était la présence de femmes dans des rôles non traditionnels. Dans les deux navires que j’ai déjà mentionnés, les NCSM KINGSTON et SUMMERSIDE, ensemble, nos équipes de commandement sont composées de 50 % d’hommes et de 50 % de femmes. Ce qui montre bien que nous avons des femmes, ici, qui sont mécaniciennes, qui occupent des rôles de leadership. Nous avons des femmes qui, dans les FAC en général, sont pilotes d’avion. Elles font tout. Aucun métier ne leur est interdit.
Nous avons aussi eu des occasions de faire de l’instruction réciproque pour observer comment ils fonctionnent et vice‑versa. Puis, nous avons assemblé le tout et sommes allés réaliser certaines tâches ensemble. Il s’agissait généralement d’opérations d’interdiction maritime ou de manœuvres d’accostage où leurs équipes montaient à bord de nos navires et où nous étions une cible d’intérêt. Nous adoptions donc un profil donné et nous confions des rôles à des acteurs (en fait des membres de notre équipage) afin que les équipes montant à bord ne sachent pas à quoi s’attendre. Ils ont ainsi pu tirer de vraies leçons de cette expérience et renforcer leurs capacités. L’exercice était suivi d’une discussion pour mentionner les choses que nous avons observées qu’ils font de façon très semblable à nous, et celles qu’ils ne font pas nécessairement comme nous et, peut‑être, pour leur demander pourquoi ils ont agi ainsi.
La souplesse joue un rôle clé vraiment important dans cet engagement. La souplesse offerte par la Marine. Quand nous partons en mission avec un convoi, les gens que nous avons à bord et l’instruction que nous recevons, tout cela est très souple. Nous pouvons nous mettre en route pour une mission et, si un changement survient soudainement, nous pouvons nous reformer dans le théâtre avec nos partenaires alliés et offrir cette nouvelle capacité rapidement.
Le Canada et la Marine royale canadienne sont une force déployée à l’échelle planétaire. Et nous sommes là pour montrer la force et l’engagement que nous, en tant que Canadiens, avons partout dans le monde.