Récit des FAC | Un hockeyeur retraité vise les plus hauts sommets dans l’ARC

Vidéo / Le 22 janvier 2020

Transcription

Permettez-moi de vous citer Michel-Ange : « Le plus grand danger pour la plupart d’entre nous n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu’il soit trop bas et que nous l’atteignons.»

Je m’appelle Jim Kyte et je suis fier d’être colonel honoraire du 76e Régiment des communications.

Eh bien, j’ai  joué au hockey professionnellement pendant 17 ans, dont 13 ans au sein de la Ligue nationale de hockey.

Per ardua ad astra : à travers les embûches jusqu’aux étoiles. Cette devise m’interpelle grandement car lorsque j’étais jeune, je voulais jouer dans la Ligue nationale de hockey, comme la plupart des jeunes hommes au Canada, en fait, mais j’avais un handicap. Je suis une personne sourde oraliste, qui présente une déficience auditive de 71 décibels; j’ai donc dû faire les choses différemment.

Je vous donne un petit exemple de l’époque où je jouais au hockey professionnellement. Disons que je récupérais de la rondelle. Je crois comprendre que les joueurs ayant une ouïe normale peuvent entendre les patineurs derrière eux. Je n’avais pas ce luxe, mais j’avais un autre truc : je me fiais à la baie vitrée pour voir le reflet des joueurs et déterminer s’ils se trouvaient à ma droite ou à ma gauche. Ça m’indiquait ainsi de quel côté me diriger avec la rondelle.

Tous ces petits trucs que vous mettez au point pour surmonter les difficultés que vous éprouvez dans la vie s’appliquent très bien à l’Aviation, qui est depuis toujours axée sur la résolution de problèmes.

Être victime d’un accident de voiture a mis fin à ma carrière au hockey. J’ai subi des blessures au cerveau et le docteur a déclaré qu’il ne m’autoriserait plus jamais à jouer au hockey. Pendant deux ans, j’ai perdu toute sensibilité proprioceptive. Je ne savais plus où se situait mon corps dans l’espace. Quand j’écrivais, je mélangeais les mots. Comme je suis sourd au sens de la loi, ma prononciation des mots n’est pas toujours parfaite, mais la commotion a empiré les choses.

J’ai commencé à écrire dans un but thérapeutique. L’Ottawa Citizen en a eu vent, et j’ai rédigé une chronique dans leur journal pendant 4 ans. L’écriture me faisait du bien, car je pouvais écrire un peu puis prendre une pause et y revenir; ça a donc été une formidable expérience d’apprentissage pour moi.

Je donnais aussi des présentations à des entreprises. Le doyen de l’école de commerce du Collège Algonquin a entendu l’un de mes exposés et a eu l’idée d’un nouveau programme d’administration des affaires sportives au Collège Algonquin. Il m’a donné l’occasion d’être à la tête de ce programme. Nous l’avons donc lancé et le Collège Algonquin m’a embauché. J’y travaille depuis 2002 et ces cinq dernières années, j’ai eu la chance d’exercer le merveilleux travail de doyen de l’école d’accueil et de tourisme.

Puis le lieutenant-colonel Crosby m’a contacté pour savoir si j’envisagerais de devenir le tout premier colonel honoraire du régiment et j’ai répondu oui. En fait, j’ai dit : « Certain que c’est oui! Bien sûr! »

Il y a bien des similitudes entre le sport professionnel, une équipe sportive et les forces armées. Tout comme dans les forces armées, vous devez parfois déménager souvent et vous jouez au sein de différentes équipes. J’ai joué pour cinq équipes dans la LNH. Vos dirigeants changent, mais votre vie aussi : il faut composer avec les blessures, la nouvelle carrière, etc. Et puis je suis aussi un défenseur de l’accessibilité et de l’inclusion.

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