Récit des FAC | Survol du passé

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Vidéo / Le 19 janvier 2018

Je suis le capitaine Brent Handy. Je suis un pilote des Forces canadiennes basé à Moose Jaw, en Saskatchewan, et je piloterai la réplique d’un chasseur de la Première Guerre mondiale lors des cérémonies de commémoration à la crête de Vimy dimanche prochain. Voici ma femme Rebecca et mon fils Evan, qui nous accompagnent. J’ai toujours voulu devenir pilote de chasse et faire partie des forces armées, et je me suis enrôlé tout de suite après l’école secondaire. Depuis, l’aventure ne cesse de devenir plus palpitante. J’ai eu la chance de piloter des F-18 et de voler avec les Snowbirds. Et l’expérience que je vis actuellement ici même en France, c’est-à-dire de pouvoir voler dans le ciel dans lequel les tous premiers pilotes de chasse canadiens ont été formés, est incroyable; c’est la cerise sur le gâteau qu’est ma carrière.

J’ai eu l’occasion de marcher sur la crête de Vimy et de la survoler. Ça a été une expérience extraordinaire qui m’a permis de réaliser à quel point nous menons une vie paisible au Canada, et le prix que cette paix nous a coûté.

Cette bataille aérienne a été l’une des toutes premières auxquelles notre force aérienne a participé et elle s’est avérée une étape formative pour nos forces en général. C’est clairement un moment important pour les forces armées dans leur ensemble, car c’était la première fois qu’elles travaillaient en tant que forces interarmées et que les éléments aériens et terrestres collaboraient. Nous avons un petit rôle à jouer dans les cérémonies commémoratives, ce qui est approprié puisque nos opérations soutenaient essentiellement les efforts de guerre plus vastes déployés au sol. J’ai piloté ces aéronefs environ quatre heures, ce qui est très peu selon les normes d’aujourd’hui. De nos jours, un pilote suivrait de 120 à 150 heures de formation avant d’obtenir son brevet, et je n’ai piloté cet avion que quatre heures avant de venir en France. C’est exactement ainsi que ça se serait passé en 1916-1917. Les pilotes effectuaient quatre heures de vol, puis ils allaient se battre aux côtés de nos alliés. C’est une fois de plus une question de perspective.

Ce dont je me souviendrai le plus à la suite de mon séjour en France, c’est l’ampleur du sacrifice qui a été fait. J’ai eu l’occasion de visiter un cimetière tout près où reposent plus de 43 000 soldats français. Quand on constate de ses propres yeux le nombre de croix qui se dressent de lot en lot, comme on dit, on a du mal à se faire à l’idée. C’est l’énormité du prix que les gens ont payé que je retire donc principalement de mon expérience ici.

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