Contre-amiral J.B. Zwick – Discours principal complet
Merci Philippe pour cette aimable introduction et pour l'opportunité de prendre la parole lors de cette auguste assemblée.
Comme chacun ici le sait, nous vivons à l’ère du numérique et traversons une période de changements importants et rapides. Malheureusement, les changements transformateurs que nous vivons dans notre vie privée ne se reflètent pas encore dans notre vie professionnelle au service du Canada; en d’autres termes, nous n’avons pas suivi le rythme du changement.
Le bureau du Chef de l'intégration des systèmes de combat a été créé pour aider à relever ce défi en dirigeant l'intégration des technologies émergentes afin de permettre le succès opérationnel des Forces armées canadiennes au 21e siècle. Afin de veiller à ce que nous restions un partenaire pertinent et fiable avec nos alliés du monde entier. Pour nous, un élément clé du succès opérationnel consiste à obtenir un avantage décisionnel sur nos adversaires en disposant de la meilleure information possible, au bon moment et au bon endroit, pour permettre aux commandants de tous les niveaux de prendre la décision la plus éclairée possible.
Notre bureau aidera les Forces armées canadiennes à répondre au mieux à ces futurs besoins en matière de capacités.
Et des programmes comme IDEeS constituent un élément essentiel pour répondre à ces capacités futures.
Pour y parvenir à cet objectif, l’innovation joue un rôle clé :
Mais pour nous, « l’innovation n’est pas seulement une question d’idées. L’innovation est toujours liée à la capacité de performance, d’exécution et de déploiement. »
De plus, « le cycle d'innovation n'est complet que lorsqu'une capacité est entièrement mise en œuvre et approuvée par l'utilisateur ». Cet utilisateur peut être un commandant de brigade, un pilote, un marin en mer ou un opérateur FOS déployé à l'avant.
Les Forces armées canadiennes se déploient presque toujours dans un cadre d'alliance plus vaste. Dans ces scénarios, l’interopérabilité zero day entre les forces militaires participantes est l’objectif que toutes les armées modernes s’efforcent d’atteindre.
Alors que nous innovons, nous devons continuer à prendre en compte cette exigence primordiale d'intégration et à tirer parti des outils disponibles tels que des normes de données communes et une approche d'architecture ouverte au sein de nos propres processus de conception afin que le résultat final soit conçu non seulement pour les opérations des FAC, mais aussi pour s'intégrer de manière transparente dans le cadre plus large de l'alliance. Cette approche présente l'avantage supplémentaire de rendre vos produits plus attrayants non seulement pour les Forces armées canadiennes, mais également pour un marché potentiel beaucoup plus vaste.
J'aimerais prendre quelques instants pour identifier trois domaines clés dans lesquels nous espérons que l'innovation jouera un rôle clé dans l'atteinte de nos objectifs.
Le premier domaine est le temps.
Comme je l'ai dit plus tôt, en guerre, celui qui prend la meilleure décision le plus rapidement aura l'avantage. Ou, comme l’a dit un jour le général MacArthur, le synopsis de chaque désastre militaire contient l’expression « trop tard ». Ici, l’intégration de plusieurs sources de données diverses, en temps réel, pour fournir dans une seule image opérationnelle commune est un domaine d’intervention clair que toutes les armées du monde s’efforcent d’atteindre. Nous recherchons tous de l’aide dans les approches et des systèmes innovants pour nous aider à relever ce défi.
Le deuxième domaine concerne les équipements existants.
Toutes les armées du monde sont confrontées aux mêmes défis en matière d’équipements existants et à la manière d’optimiser ces équipements dans un environnement de progrès technologique rapide. Comme toutes les autres armées, les Forces armées canadiennes disposent d’équipements existants valant des milliards de dollars qu’elles continueront d’exploiter à l’avenir. Le défi est de savoir comment utiliser au mieux les technologies émergentes et les capacités de traitement modernes pour libérer la valeur piégée dans ces systèmes. Des travaux récents menés avec notre propre Système d'alerte du Nord ont clairement démontré les avantages que l'on peut tirer de ce type d'approche.
Le troisième domaine est l'interface utilisateur.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, l'un de nos défis est de soutenir efficacement un large éventail d'utilisateurs finaux, de personnes qui opèrent dans un large éventail de conditions difficiles et dangereux. Dans ce domaine, la prise en compte des facteurs humains, alors que nous cherchons à améliorer le couplage homme-machine, revêt une importance cruciale. Notre travail jusqu’à présent avec d’autres armées nous a montré que disposer d’une interface configurable par l’utilisateur, au lieu d’une solution universelle, est un facteur clé de réussite. Là encore, l’innovation a un rôle clé à jouer.
Les trois domaines que je viens de mentionner sont étroitement axés sur la réussite opérationnelle et ne représentent qu’une petite partie du portefeuille plus large de défense et de sécurité soutenu par IDEeS. L’appel que je vous lance est donc que toute aide que ce groupe peut vous apporter pour relever nos défis dans l’ensemble du portefeuille de défense et de sécurité serait grandement appréciée.
En terminant, j'aimerais féliciter tous les innovateurs qui sont ici parmi nous aujourd'hui.
J’ai pu constater par moi-même à quel point il est monumental de faire de l’innovation une réalité.
C'est formidable de voir des solutions proches du marché qu'IDEeS proposera et dont nous pourrions potentiellement faire partie intégrante de nos capacités futures.
L’espoir est que cette technologie trouvera également de nouvelles voies pour contribuer à combler les lacunes en matière de défense et de sécurité que j’ai mentionnées aujourd’hui; mais en fin de compte, ils contribueront également à renforcer l’écosystème d’innovation canadien dans son ensemble.
Marché est un formidable témoignage de votre travail collectif.
Profitez du reste de la journée.