Outil de soutien du premier point de contact

Quand quelqu’un signale une agression sexuelle pour la première fois, l’expression d’un soutien en sa faveur peut l’aider considérablement, mais cela ne signifie pas que les choses seront faciles ensuite. Vous aurez sans doute des pensées et des émotions contradictoires au sujet de cette révélation, mais rappelez-vous que si cette personne s’est adressée à vous, c’est qu’elle vous fait suffisamment confiance pour vous divulguer une expérience très personnelle. Votre priorité est donc de vous concentrer sur ses besoins.

Mesures immédiates

Écouter

Croire

Mesures de suivi

Reconnaitre ses propres limites

Bien que vous puissiez fournir une réponse de soutien initiale avec compassion, il existe des services professionnels qui ont des connaissances et formations approfondies sur la complexité de l'agression sexuelle.

Soutien continu en faveur d'un(e) collègue / ami(e)

Si quelqu’un vous a fait suffisamment confiance pour vous révéler les détails de l’agression, songez à prendre les moyens suivants pour lui offrir un soutien continu :

Soutien continu pour une personne que vous supervisez

Songez à prendre les moyens suivants pour manifester votre appui soutenu à une personne sous votre supervision:

Quand des circonstances déterminantes justifient le détachement ou la réaffectation temporaire de la victime/survivant(e) ou de l’agresseur, tenez compte de l’opinion de la victime/survivant(e) sur tout déplacement de celle-ci ou de l’agresseur présumé.

Raisons expliquant pourquoi la divulgation risque d'être difficile

Une agression sexuelle entraîne le plus souvent une humiliation et une honte profondes. Même si l’agression sexuelle tient davantage d’une attaque et de l’exercice d’un pouvoir et d’un contrôle sur quelqu’un, elle fait intervenir les organes et les comportements sexuels d’une personne, deux aspects dont certaines personnes sont embarrassées ou ont honte de parler. Quand la violence physique intervient (domination ou utilisation du sexe comme une arme), le traumatisme et la honte risquent d’être profonds; l’agression sexuelle déshumanise intensément, et la victime/survivant(e) risque de conclure qu’elle a perdu la maîtrise de sa vie.

La victime/survivant(e) d’une agression sexuelle risque :

Toutes les réactions des victimes/survivant(e)s à une agression sexuelle sont des mesures qu’elles prennent pour essayer de survivre à cette expérience traumatisante tant sur le plan physique qu’émotif. Ces réactions peuvent être particulièrement complexes chez les victimes/survivant(e)s qui ont vécu des traumatismes tôt dans leur vie ou de façon répétée. Elles peuvent afficher beaucoup de calme ou de sang-froid, ou, à l’opposé, sombrer dans le désespoir et le désarroi. La victime/survivant(e) peut aussi réagir avec colère et recourir à l’agression ou même à la violence. Ce sont tous là des moyens de faire face à la situation. Si vous entendez parler d’une agression sexuelle immédiatement après qu’elle a été commise, la victime/survivant(e) pourrait afficher de l’angoisse, de la confusion et de l’incrédulité, et être en état de choc. Elle pourrait aussi sembler abasourdie. Elle peut être désorientée et décrire ce qui s’est passé de façon incohérente

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Chaque victime/survivant(e) d’une agression sexuelle compose différemment avec les séquelles. Il importe de se rappeler qu’il n’existe aucun état d’âme particulier à adopter en de telles circonstances et qu’il n’y a aucun échéancier fixe pour déterminer quand un(e) victime/survivant(e) est censé(e) se sentir mieux. Pour guérir, les victimes/survivant(e)s d’une agression sexuelle doivent faire appel à leur force intérieure et à leurs atouts personnels, et trouver la formule qui donne les meilleurs résultats dans leur cas.

Réactions communes à la divulgation

Il importe de savoir qu’il n’existe aucune façon normale particulière de réagir quand quelqu’un que l’on connaît a subi une agression sexuelle. En apprenant comment gérer des pensées, des sentiments et des émotions conflictuels qui peuvent être intenses et avec lesquels il peut être difficile de composer, vous serez mieux à même de soutenir la victime/survivant(e); par ailleurs, le fardeau vous semblera moins lourd à porter.

Erreurs communes quand on réagit à une divulgation

Prendre soin de soi après un incident traumatisan

Prendre soin de soi, c’est adopter des mesures pour retrouver la santé et la paix intérieure. Que l’incident ait eu lieu récemment ou des années auparavant, vous pourrez mieux composer avec les effets à court et à long terme d’un incident traumatisant tel qu’une agression sexuelle si vous veillez à prendre soin de vous-même.

Quel que soit le stade de guérison auquel vous êtes parvenu(e), veillez toujours à prendre soin de vous-même. Il existe divers moyens pour cela; retenez ceux qui produisent les meilleurs résultats pour vous. Voici quelques idées que vous voudrez peut-être mettre à l’essai.

Soins de soi sur le plan physique

Après un incident traumatisant, il importe de vous maintenir en bonne santé physique. Il se peut que vous essayiez de guérir d’une blessure, ou que vous vous sentiez épuisé(e) émotionnellement. Une bonne santé physique peut vous aider à traverser cette période. Rappelez-vous un moment de votre vie où vous vous sentiez en bonne santé, physiquement, et songez à vous poser les questions suivantes :

Ressourcement émotionnel

L’expression « ressourcement émotionnel » ne signifie pas la même chose pour tout le monde. La clé pour se ressourcer sur le plan émotionnel, c’est d’être à l’unisson avec son for intérieur. Rappelez-vous un moment où vous vous sentiez que votre vie était équilibrée et songez à vous poser les questions suivantes :

Il n’est pas toujours facile de prendre soin de soi sans aide. Afin de parler avec quelqu’un qui a reçu une formation pour aider les autres, communiquez avec un organisme assurant des services aux blessés ou aux personnes atteintes d’une maladie mentale.

Prendre soin de soi quand on a été le premier point de contact

Il faut bien prendre soin de soi pour pouvoir mieux s’occuper d’autrui, surtout s’il s’agit de quelqu’un que vous connaissez bien et qui a survécu à un acte de violence sexuelle.

Il n’est pas toujours facile de prendre soin de soi sans aide. Afin de parler avec quelqu’un qui a reçu une formation pour aider les autres, communiquez avec un organisme assurant des services aux blessés ou aux personnes atteintes d’une maladie mentale.

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