Outil de soutien du premier point de contact
Quand quelqu’un signale une agression sexuelle pour la première fois, l’expression d’un soutien en sa faveur peut l’aider considérablement, mais cela ne signifie pas que les choses seront faciles ensuite. Vous aurez sans doute des pensées et des émotions contradictoires au sujet de cette révélation, mais rappelez-vous que si cette personne s’est adressée à vous, c’est qu’elle vous fait suffisamment confiance pour vous divulguer une expérience très personnelle. Votre priorité est donc de vous concentrer sur ses besoins.
Mesures immédiates
- Garantir la sécurité de la victime/survivant(e). Cette personne est-elle à l’abri de l’agresseur? Si elle vous appelle, pouvez-vous l’aider à se rendre auprès de quelqu’un en qui elle a confiance? Si elle est hors de danger au moment où elle vous parle, dites-lui : « Vous êtes en sécurité maintenant! »
- Une fois la sécurité de la personne établie, les soins médicaux constituent la prochaine étape. Encouragez la victime/survivant(e) à chercher immédiatement à obtenir des soins médicaux et, au besoin, expliquez-lui l’importance de préserver les éléments de preuve. (Tous les hôpitaux ne disposent pas de trousses de prélèvement en cas de viol; consultez la liste des ressources pour trouver l’établissement approprié le plus proche de la victime/survivant(e)).
- Vous pouvez lui dire : « Je n’aurai pas toutes les réponses, mais je vais m’assurer que vous obteniez le soutien nécessaire. »
Écouter
- Trouvez un endroit tranquille pour parler; libérez-vous de vos obligations immédiates. Soyez patient, car le processus peut prendre du temps.
- Posez la question : « Comment puis-je vous aider? » Ne demandez pas ce qui s’est passé (c’est là une question que seuls l’officier enquêteur, ou un membre du personnel médical qualifié, ou les deux devraient pouvoir poser).
- Parlez d’une voix calme. En parlant et en vous comportant avec calme, vous pouvez aider la victime/survivant(e) à garder sa concentration et à se sentir en sécurité.
- Par votre langage corporel et vos paroles, montrez que vous écoutez activement (p. ex., en faisant un signe de la tête, en regardant la personne dans les yeux, en vous assoyant, ou en disant : « Je comprends ce que vous dites. »).
- Respectez son espace personnel, et ne la touchez pas. Même si vous pensez qu’elle veut une accolade réconfortante, résistez à la tentation de la lui offrir. Laissez-la toujours mener l’entretien. Vous pouvez offrir quelque chose pour la tenir bien au chaud, par exemple une couverture ou votre blouson (une personne qui subit un choc peut avoir froid, frissonner et trembler).
Croire
- Communiquez sans juger : « Je suis bien content que vous vous soyez adressé(e) à moi.Je crois que vous êtes honnête. » « Rien de tout cela ne change mon opinion à votre sujet. »
- Assurez-lui que ses réactions à une situation très traumatisante sont normales et évitez de lui promettre que tout ira bien.
- Si la victime/survivant(e) exprime l’opinion qu’elle « aurait dû » faire quelque chose de différent, ou qu’elle « aurait dû » s’habiller autrement ou se comporter d’une autre façon qui aurait pu empêcher l’agression, faites-lui savoir que ce n’est pas de sa faute : c’est la personne qui commet l’agression qui est responsable.
- Souvenez-vous que les sentiments de culpabilité et de honte peuvent contribuer à des pensées d’automutilation. Les comportements, pensées, et émotions exprimées par la personne peuvent révéler un niveau de détresse élevé.
- Si vous soupçonnez que la personne a des pensées suicidaires, demandez-leur clairement et directement, par exemple: «Considères-tu le suicide?» Si la réponse est oui, offrez leur votre soutien pour accéder à un professionnel en services psychologiques.
Mesures de suivi
- Il est recommandé de faire intervenir la police; offrez de communiquer avec celle-ci au nom de la victime/survivant(e), ou organisez une rencontre entre elle et un représentant de la police. L’agression peut être signalée à votre détachement local de la police militaire, ou vous pouvez communiquer avec l'un des bureaux régionaux du Service national des enquêtes des Forces canadiennes (SNEFC), ou encore avec la police civile.
- Le Centre de soutien et de ressources sur l'inconduite sexuelle (CSRIS) a accès à de nombreuses ressources (y compris l’hôpital local le mieux à même de répondre aux besoins de la personne que vous aidez). Offrez de communiquer avec lui, ou aider la personne à le faire elle-même.
- Si la victime/survivant(e) souhaite appeler la police ou le CSRIS, offrez de lui tenir compagnie pendant qu’elle fait l’appel.
- Si la victime/survivant(e) vous accorde explicitement la permission de faire l’appel à sa place :
- identifiez-vous en donnant votre nom;
- indiquez que vous appelez au nom de quelqu’un d’autre;
- posez toutes les questions au sujet desquelles la victime/survivant(e) veut obtenir des réponses;
- assurez-vous de noter le nom et toute autre coordonnée d’une personne en particulier avec laquelle la victime/survivant(e) pourrait assurer un suivi.
Reconnaitre ses propres limites
Bien que vous puissiez fournir une réponse de soutien initiale avec compassion, il existe des services professionnels qui ont des connaissances et formations approfondies sur la complexité de l'agression sexuelle.
Soutien continu en faveur d'un(e) collègue / ami(e)
Si quelqu’un vous a fait suffisamment confiance pour vous révéler les détails de l’agression, songez à prendre les moyens suivants pour lui offrir un soutien continu :
- Communiquez régulièrement avec la victime/survivant(e). Il se peut que l’agression date de longtemps, mais cela ne veut pas dire que la douleur a disparu. Communiquez avec la victime/survivant(e) pour lui rappeler que vous continuez de vous soucier de son bien-être et que vous la croyez toujours.
- Évitez de porter des jugements. Il peut être difficile de voir une victime/survivant(e) souffrir des effets d’une agression sexuelle pendant très longtemps. Évitez tout propos suggérant que la personne prend trop de temps à se rétablir, par exemple : « Vous vous conduisez de cette façon depuis un (anglais seulement) bon moment maintenant.» «Pendant combien de temps encore allez-vous vous cantonner dans cet état d’âme? »
- Demeurez conscient de la possibilité d’idées suicidaires chez la personne. La meilleure façon de confirmer si la personne songe au suicide est de lui poser la question directement. N’ayez pas peur de poser la question, et d’offrir votre soutien afin d’accéder aux ressources.
- Rappelez-vous que le processus de guérison n’est pas linéaire. Tout le monde peut passer une mauvaise journée. N’interprétez pas les retours en arrière, les mauvaises journées ou les périodes de silence comme étant des « régressions ». Tout cela fait partie du processus normal.
- Fournir les ressources. Vous pouvez faire savoir à votre collègue ou ami(e) qu’il existe des ressources pour l’aider à prendre soin d’elle-même après le traumatisme.
Soutien continu pour une personne que vous supervisez
Songez à prendre les moyens suivants pour manifester votre appui soutenu à une personne sous votre supervision:
- Communiquez régulièrement avec la victime/survivant(e). Il se peut que l’agression date de longtemps, mais cela ne veut pas dire que la douleur a disparu. Communiquez avec la victime/survivant(e) pour lui rappeler que vous continuez de vous soucier de son bien-être et que vous la croyez toujours.
- Évitez de porter des jugements. Il peut être difficile de voir une victime/survivant(e) souffrir des effets d’une agression sexuelle pendant très longtemps. Évitez tout propos suggérant que la personne prend trop de temps à se rétablir, par exemple : « Vous vous conduisez de cette façon depuis un (anglais seulement) bon moment maintenant. » « Pendant combien de temps encore allez-vous vous cantonner dans cet état d’âme? »
- Demeurez conscient de la possibilité d’idées suicidaires chez la personne. La meilleure façon de confirmer si la personne songe au suicide est de lui poser la question directement. N’ayez pas peur de poser la question, et d’offrir votre soutien afin d’accéder aux ressources.
- Rappelez-vous que le processus de guérison est fluide. Tout le monde peut passer une mauvaise journée. N’interprétez pas les retours en arrière, les mauvaises journées ou les périodes de silence comme étant des « régressions ». Tout cela fait partie du processus normal. Assurez-vous que la personne bénéficie du temps voulu pour se rendre à ses rendez-vous médicaux et autres. Aidez à prendre les mesures administratives et logistiques voulues pour que la personne puisse accéder aux services et recevoir des soins. N’expliquez qu’aux personnes qui ont un besoin légitime de savoir pourquoi la personne est absente ou a besoin d’une aide logistique.
- Proposez des ressources. Vous pouvez faire savoir à votre collègue ou ami(e) qu’il existe des ressources pour l’aider à prendre soin d’elle-même après le traumatisme.
- Souciez-vous de la sécurité de la personne : songez à élaborer un plan de sécurité au travail. Si une ordonnance d’interdiction ou de protection a été délivrée pour empêcher quelqu’un de contacter la victime/survivant(e), veillez à ce que les conditions en soient respectées. Si l’ordonnance est violée, informez-en aussitôt les forces de l’ordre.
Quand des circonstances déterminantes justifient le détachement ou la réaffectation temporaire de la victime/survivant(e) ou de l’agresseur, tenez compte de l’opinion de la victime/survivant(e) sur tout déplacement de celle-ci ou de l’agresseur présumé.
Raisons expliquant pourquoi la divulgation risque d'être difficile
Une agression sexuelle entraîne le plus souvent une humiliation et une honte profondes. Même si l’agression sexuelle tient davantage d’une attaque et de l’exercice d’un pouvoir et d’un contrôle sur quelqu’un, elle fait intervenir les organes et les comportements sexuels d’une personne, deux aspects dont certaines personnes sont embarrassées ou ont honte de parler. Quand la violence physique intervient (domination ou utilisation du sexe comme une arme), le traumatisme et la honte risquent d’être profonds; l’agression sexuelle déshumanise intensément, et la victime/survivant(e) risque de conclure qu’elle a perdu la maîtrise de sa vie.
La victime/survivant(e) d’une agression sexuelle risque :
- de se sentir profondément embarrassée, honteuse ou humiliée, surtout si l’agression a été perpétrée par quelqu’un à qui elle faisait confiance, ou si la drogue ou l’alcool ont été des facteurs;
- de craindre qu’on ne la croie pas ou qu’elle soit blâmée, surtout si tel a été le cas dans le passé ou qu’elle a vu ce genre de situation dans la culture populaire (p. ex., télévision, films);
- d’être confuse quant à savoir s’il s’agissait ou non d’une agression sexuelle (surtout si l’alcool ou la drogue étaient des facteurs);
- de craindre pour sa sécurité ou celle de ses amis, surtout si des menaces ont été proférées;
- d’éprouver des sentiments ambigus au sujet des ennuis que la situation pourrait entraîner pour l’agresseur, surtout si elle a été agressée par quelqu’un qu’elle connaît (p. ex., un partenaire intime, une connaissance, un ami, un membre de sa famille, etc.), ou si l’agresseur fait partie de la même unité qu’elle;
- de craindre des représailles, telles que des représailles, des ostracismes ou des mauvais traitements pour avoir signalé l'incident.
- de craindre la réaction de la police et du système de justice, ou qu’il ne serve à rien de signaler l’agression;
- d’espérer tourner la page rapidement en évitant de parler de l’agression ou d’avoir des rapports avec l’agresseur.
Toutes les réactions des victimes/survivant(e)s à une agression sexuelle sont des mesures qu’elles prennent pour essayer de survivre à cette expérience traumatisante tant sur le plan physique qu’émotif. Ces réactions peuvent être particulièrement complexes chez les victimes/survivant(e)s qui ont vécu des traumatismes tôt dans leur vie ou de façon répétée. Elles peuvent afficher beaucoup de calme ou de sang-froid, ou, à l’opposé, sombrer dans le désespoir et le désarroi. La victime/survivant(e) peut aussi réagir avec colère et recourir à l’agression ou même à la violence. Ce sont tous là des moyens de faire face à la situation. Si vous entendez parler d’une agression sexuelle immédiatement après qu’elle a été commise, la victime/survivant(e) pourrait afficher de l’angoisse, de la confusion et de l’incrédulité, et être en état de choc. Elle pourrait aussi sembler abasourdie. Elle peut être désorientée et décrire ce qui s’est passé de façon incohérente
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Chaque victime/survivant(e) d’une agression sexuelle compose différemment avec les séquelles. Il importe de se rappeler qu’il n’existe aucun état d’âme particulier à adopter en de telles circonstances et qu’il n’y a aucun échéancier fixe pour déterminer quand un(e) victime/survivant(e) est censé(e) se sentir mieux. Pour guérir, les victimes/survivant(e)s d’une agression sexuelle doivent faire appel à leur force intérieure et à leurs atouts personnels, et trouver la formule qui donne les meilleurs résultats dans leur cas.
Réactions communes à la divulgation
Il importe de savoir qu’il n’existe aucune façon normale particulière de réagir quand quelqu’un que l’on connaît a subi une agression sexuelle. En apprenant comment gérer des pensées, des sentiments et des émotions conflictuels qui peuvent être intenses et avec lesquels il peut être difficile de composer, vous serez mieux à même de soutenir la victime/survivant(e); par ailleurs, le fardeau vous semblera moins lourd à porter.
- Incrédulité. Quand vous serez informé(e) de l’agression, la situation vous paraîtra peut-être étrange; vous aurez peut-être du mal à croire ce qui s’est passé. Après une expérience traumatisante, il arrive souvent que les victimes/survivant(e)s et leur entourage refusent de croire qu’elle a eu lieu. Il importe de se soucier principalement de croire la victime/survivant(e) et de reconnaître la véracité de son récit.
- Colère. Pour diverses raisons, vous éprouverez peut-être de la colère : à votre endroit, parce que vous n’aurez pas su protéger la victime/survivant(e); envers la victime/survivant(e), parce qu’elle vous aura raconté quelque chose qu’il est difficile d’entendre; à l’égard de l’agresseur, parce qu’il aura fait du mal à la victime/survivant(e) en commettant son acte. Vous risquez d’avoir du mal à empêcher la colère d’influer sur la façon dont vous communiquez avec autrui.
- Tristesse. Quand vous apprenez qu’un traumatisme tel qu’une agression sexuelle a été infligé à quelqu’un que vous connaissez, il est normal d’éprouver de l’inquiétude et un sentiment d’impuissance. Vous vous sentirez peut-être triste en raison de la façon dont l’incident a changé la vie de la victime/survivant(e) et aussi celle de l’agresseur, si vous le connaissez. Des stratégies axées sur la préservation personnelle et la résilience vous aideront sans doute à dissiper peu à peu ces sentiments.
- Culpabilité. Vous éprouverez peut-être de la culpabilité parce que vous n’aurez pas pu prévenir l’agression et que quelque chose d’aussi terrible sera arrivé à quelqu’un d’autre, et non à vous. Vous aurez sans doute avantage à concentrer de nouveau vos efforts sur la victime/survivant(e) pour qu’elle se sente appuyée dans son cheminement futur.
- Angoisse. Vous éprouverez peut-être de l’angoisse en vous demandant quelle est la « bonne » façon de réagir, ou de l’inquiétude au sujet de la façon dont l’incident influera sur votre relation avec la victime/survivant(e). Rassurez celle-ci en lui disant que l’agression n’était pas de sa faute et que vous la croyez. Ce sont peut-être là les mots les plus encourageants et les plus utiles qu’une victime/survivant(e) puisse entendre.
- Confusion. Ce que vous entendrez sèmera peut-être la confusion dans votre esprit. Vous ne comprendrez peut-être pas comment pareille situation aura pu se produire ou pourquoi l’agression aura eu lieu. Malheureusement, les agressions sexuelles sont plus fréquentes que nous aimerions le croire. La confusion sévira peut-être dans votre esprit, surtout si vous connaissez l’agresseur, mais vous devez toujours essayer de croire la victime/survivant(e). Il ne faut jamais la blâmer de l’agression.
Erreurs communes quand on réagit à une divulgation
- Une réaction initiale qui équivaut à un jugement, est caractérisée par le choc ou est exagérée.
- L’incrédulité, la tendance à minimiser ou à contester la « véracité » du témoignage ou des réactions de la victime/survivant(e) – surtout si elle semble très calme ou ne veut pas alerter la police.
- Demander des détails inutiles, ou mettre l’accent sur le comportement ou l’apparence de la victime/survivant(e), ou le lieu où elle se trouvait au moment de l’agression.
- Mettre l’accent sur votre propre réaction émotive (p. ex., éprouver de l’horreur, de la tristesse ou de la colère, ou vous rappeler une expérience semblable que vous avez peut-être vécue).
- Demander pourquoi la victime/survivant(e) n’a pas agi de telle ou telle façon (p. ex., résister à l’agresseur, alerter la police immédiatement, ou couper tout rapport avec l’assaillant après l’agression). Il importe de souligner que tout le monde ne réagit pas de la même façon à un incident traumatisant; il n’existe aucune réaction « typique ».
Prendre soin de soi après un incident traumatisan
Prendre soin de soi, c’est adopter des mesures pour retrouver la santé et la paix intérieure. Que l’incident ait eu lieu récemment ou des années auparavant, vous pourrez mieux composer avec les effets à court et à long terme d’un incident traumatisant tel qu’une agression sexuelle si vous veillez à prendre soin de vous-même.
Quel que soit le stade de guérison auquel vous êtes parvenu(e), veillez toujours à prendre soin de vous-même. Il existe divers moyens pour cela; retenez ceux qui produisent les meilleurs résultats pour vous. Voici quelques idées que vous voudrez peut-être mettre à l’essai.
Soins de soi sur le plan physique
Après un incident traumatisant, il importe de vous maintenir en bonne santé physique. Il se peut que vous essayiez de guérir d’une blessure, ou que vous vous sentiez épuisé(e) émotionnellement. Une bonne santé physique peut vous aider à traverser cette période. Rappelez-vous un moment de votre vie où vous vous sentiez en bonne santé, physiquement, et songez à vous poser les questions suivantes :
- Comment dormiez-vous? Suiviez-vous un rituel pour aller dormir ou encore faisiez-vous des sommes qui vous revigoraient?
- Quels genres de nourriture mangiez-vous? Quels repas vous rendaient-ils force et vigueur?
- Quels genres d’exercices aimiez-vous faire? Y avait-il des activités particulières qui vous procuraient le sentiment d’être ragaillardi(e)?
- Suiviez-vous certains programmes réguliers? Vous adonniez-vous à certaines activités pour bien commencer la journée ou pour vous détendre à la fin de la journée?
Ressourcement émotionnel
L’expression « ressourcement émotionnel » ne signifie pas la même chose pour tout le monde. La clé pour se ressourcer sur le plan émotionnel, c’est d’être à l’unisson avec son for intérieur. Rappelez-vous un moment où vous vous sentiez que votre vie était équilibrée et songez à vous poser les questions suivantes :
- À quels loisirs aimiez-vous vous adonner pour avoir du plaisir? Y avait-il des activités ou des sorties que vous aviez hâte de faire?
- Couchiez-vous par écrit vos pensées dans un journal personnel?
- La méditation ou la détente faisaient-elles partie de votre programme de vie régulier?
- Quels textes inspirants lisiez-vous? Y avait-il un auteur particulier ou un site Web préféré qui était pour vous une source d’inspiration?
- Qui fréquentiezvous? Y avait-il quelqu’un ou un groupe de personnes dont la présence était pour vous source de sécurité et de réconfort?
- Où passiez-vous votre temps? Existait-il un endroit spécial, peut-être à l’extérieur ou chez un(e) ami(e), où vous sentiez à l’aise et solide?
Il n’est pas toujours facile de prendre soin de soi sans aide. Afin de parler avec quelqu’un qui a reçu une formation pour aider les autres, communiquez avec un organisme assurant des services aux blessés ou aux personnes atteintes d’une maladie mentale.
Prendre soin de soi quand on a été le premier point de contact
Il faut bien prendre soin de soi pour pouvoir mieux s’occuper d’autrui, surtout s’il s’agit de quelqu’un que vous connaissez bien et qui a survécu à un acte de violence sexuelle.
- Conservez votre style de vie. Vous aurez peut-être du mal à rester fort(e) sur le plan émotionnel si vous vous concentrez surtout sur l’agression sexuelle. Afin de préserver votre bien-être émotif, il importe que vous conserviez votre style de vie et que vous continuiez à faire ce que vous aimez. Si vous aimez peindre, cuisiner, faire de l’exercice, passer du temps avec vos amis ou vous adonner à d’autres activités, continuez de le faire. Il peut paraître difficile de trouver du temps pour faire ces activités, mais elles peuvent constituer une utile source de soutien personnel à long terme.
- Confiez-vous à quelqu’un. Il est normal d’avoir du mal à composer avec une agression sexuelle qu’a subie quelqu’un pour qui vous avez de l’affection. Cette situation peut perdurer alors que la victime/survivant(e) commence à se rétablir. Il se peut qu’entendre les expériences des autres réanime vos propres expériences néfastes. Vous pouvez appeler le CSRIS (1 844-750-1648) ou écrire à DND.SMSRC-CSRIS.MDN@forces.gc.ca pour parler à un professionnel formé qui comprend ce que vous vivez : il vous fournira un soutien, des options ou des réponses à vos questions.
- Dressez des plans. Parfois, parler de ce qui s’est passé peut vous aider à maîtriser vos sentiments, mais cela risque aussi de vous donner l’impression d’être pris(e) au piège. Dressez des plans qui vous permettront de cesser temporairement de parler de l’agression ou d’y penser. Vous pourriez, par exemple, vous intéresser à un nouveau passe-temps, ou en reprendre un que vous aimez déjà. Allez dîner avec un groupe d’amis qui comprennent que ce n’est pas le moment de parler de ce qui s’est passé. Peut-être préférerez-vous une activité solitaire, comme faire de longues marches? Que ce soit un moment où vous pourrez cesser de songer à l’agression.
- Prenez le temps de vous détendre. La détente prend différentes formes, selon la personne. Ce peut être la méditation ou des exercices axés sur de profondes respirations. Il se peut aussi que la tenue d’un journal personnel vous aide à trier vos pensées et à trouver la paix. Réservez des moments de votre journée à la détente, de manière à ne pas oublier de vous adonner aux activités qui la favorisent.
Il n’est pas toujours facile de prendre soin de soi sans aide. Afin de parler avec quelqu’un qui a reçu une formation pour aider les autres, communiquez avec un organisme assurant des services aux blessés ou aux personnes atteintes d’une maladie mentale.
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