George Burdon McKean

Comme l’indique l’extrait suivant du London Gazette, George Burdon McKean est récipiendaire de la Croix de Victoria. Cette médaille est décernée pour un acte de bravoure remarquable, un acte de vaillance ou d’abnégation audacieux ou extraordinaire, ou un dévouement extrême au devoir face à l’ennemi.

Croix de Victoria - Première Guerre mondiale, 1914-1918

George Burdon McKean

George Burdon McKean naît à Wellington, en Angleterre, le 4 juillet 1888. Il arrive au Canada en 1902 et s’établit à Edmonton. Durant la Première Guerre mondiale, alors étudiant à l’Université de l'Alberta, McKean s’enrôle en qualité de soldat dans le Corps expéditionnaire canadien. Au cours de son service militaire, il se voit décerner la Médaille militaire et, après avoir reçu sa commission d’officier, il obtient la Croix militaire.

Le Lieutenant McKean mérite la Croix de Victoria alors qu’il sert dans le 14e Bataillon d’infanterie près de Gavrelle, en France, les 27 et 28 avril 1918. Ce jour-là, le Lieutenant McKean conduit un détachement d’éclaireurs dans une attaque contre une tranchée allemande vigoureusement défendue par des troupes qui utilisent des fusils et des grenades. Quand il voit que ses hommes hésitent, il s’élance seul et se jette tête première dans la tranchée, tuant deux combattants ennemis avec son revolver. Inspirés par le geste de leur lieutenant, les hommes avancent, écartant les défenseurs allemands, s'emparent de la tranchée et capturent les autres occupants.

Après la guerre, le Lieutenant McKean demeure en Angleterre. Le 28 novembre 1926, il est tué dans un accident de travail.

Citation

Pour un acte de bravoure remarquable et pour son zèle au cours d’un raid dans les tranchées ennemies.

Le détachement du Lt McKean, qui exerçait ses activités sur le flanc droit, ne peut plus avancer en raison d’une pluie intense de grenades et de tirs de mitrailleuses provenant de la tranchée de communication. Ces hommes, qui sont trop proches de nos tranchées pour avoir été attaqués lors du bombardement préliminaire, sont bien protégés par des barbelés, et une mitrailleuse, tout aussi bien protégée, assure leur couverture 30 verges à l’arrière. Constatant que s’il ne vient pas à bout de cet obstacle, c’est le succès de l’opération tout entière qui est compromis, Lt McKean fonce à découvert vers le côté droit de ce barrage et, ne tenant aucun compte du danger, il se jette tête première sur l’ennemi. Alors qu’il est étendu sur le sol, un ennemi en dessous de lui, un autre soldat se précipite sur lui avec une baïonnette; le Lt McKean l’abat et tue ensuite l’ennemi qui est en dessous de lui et qui se débat vigoureusement. Ce geste d’une grande bravoure permet de s’emparer de la position. À ce moment, le Lt McKean est arrivé au bout de ses munitions; il lui faut envoyer des hommes sur la ligne de front pour le réapprovisionner. Entre-temps, il attaque l’ennemi en solo.

Quand les munitions arrivent, il n’hésite pas à se précipiter sur le second barrage. Il tue deux ennemis, en fait quatre prisonniers et conduit le reste de la garnison, notamment une section de mitrailleurs ennemis, dans un abri. L’abri, ainsi que ses occupants et la mitrailleuse, sont détruits.

La grande bravoure et l’audace de cet officier ont sans aucun doute sauvé de nombreuses vies, car n’eût été de la prise de cette position, ce sont tous les attaquants qui auraient été exposés aux dangereux tirs d’enfilade lors du repli. Le leadership dont il a toujours fait preuve est au-dessus de tout éloge.

(London Gazette, no 30770, le 28 juin 1918)

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