Opération Eclipse

21 novembre 2000 au 11 juin 2001

Les déploiements réalisés en vertu de l'opération Eclipse ont débuté à la fin du mois de décembre 2000, lorsque 450 soldats canadiens sont arrivés en Afrique de l'Est en appui à la mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE). Ce déploiement consistait en une initiative interalliée réalisée avec les Pays-Bas et le Danemark, sous les auspices de la Brigade multinationale d'intervention rapide des forces en attente des Nations Unies (BIRFA), qui a connu ses débuts lors de cette opération. La participation de la BIRFA à l'établissement de la MINUEE a été cruciale à la réussite de la mission, car la BIRFA a permis de mettre rapidement la mission sur pied, à un moment où les conditions locales étaient favorables à la paix. L'Éthiopie et l'Érythrée avaient signé un accord de paix le 12 décembre 2000.

La Force opérationnelle de l'Afrique de l'Est (FOAE) du Canada comprenait les sous-unités suivantes :

La FOAE a été intégrée au NECBAT, le bataillon néerlando-canadien dirigé par les Pays-Bas : il s'agissait du premier bataillon de la MINUEE qui amorçait les opérations. Affecté au Secteur du Centre de l'Érythrée, la FOAE exerçait ses activités à partir du camp Groesbeek, soit la base de logistique du NECBAT à Dek'emhare, du camp Dunn, près de la ville de Senafe, et de bases de peloton à Senafe et Tsorena (villes occupées par les forces éthiopiennes et devant être livrées à l'Érythrée). Un détachement de la FOAE s'est déplacé au Secteur Est afin d'y établir des opérations, de sorte que le Bataillon du Kenya, en raison d'un déploiement dans le théâtre des opérations, puisse lancer les opérations dès son arrivée. Cette tâche ne faisait pas partie de la mission au départ, mais le contingent canadien l'a assumée pour veiller à ce que la MINUEE dispose de forces crédibles dans les trois secteurs lorsque les troupes éthiopiennes commenceraient à se retirer, conformément au plan de paix.

Le 18 avril, la MINUEE a déclaré l'établissement de la Zone de sécurité temporaire (ZST) d'une largeur de 25 kilomètres entre l'Éthiopie et l'Érythrée, marquant ainsi la séparation officielle des forces des parties à l'accord de la paix. Pendant le reste de leur période de six mois en Afrique de l'Est, les soldats canadiens ont surveillé le respect du protocole signé concernant la milice de l'Érythrée, en plus de faciliter le retour des administrateurs civils et de la police de l'Érythrée à la ZST. Ils ont également réalisé des projets d'aide humanitaire ayant une incidence rapide, afin d'aider les gens à revenir dans les villages situés dans la zone d'opérations du Canada : ils ont ainsi remis à neuf l'école primaire de Senafe et ils ont distribué des fournitures scolaires, de vêtements, de l'équipement sportif et des jouets. Ces projets ont été mis en œuvre par les soldats canadiens eux-mêmes et ils ont été financés partiellement par l'Agence canadienne de développement international. Le 11 juin, les Canadiens ont transféré leurs responsabilités au bataillon indien et, à la fin du mois de juin, tout le contingent canadien était de retour au pays.

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