Opération Gladius
L’opération Gladius était une étape de la participation du Canada aux activités de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) sur le plateau du Golan, entre Israël et la Syrie.
Force opérationnelle plateau du Golan
La Force opérationnelle plateau du Golan est composée de trois membres des Forces armées canadiennes qui ont occupé les postes suivants :
- Adjoint militaire du commandant de la FNUOD;
- Officier principal d’état-major – Personnel au quartier général de la FNUOD, situé au Camp Faouar;
- Officier de liaison auprès du délégué arabe syrien principal.
Contexte de la mission
Le conflit
Le 6 octobre 1973, Israël a été attaqué par ses voisins sur deux fronts : par l’Égypte sur le canal de Suez et dans la péninsule du Sinaï et par la Syrie sur le plateau du Golan. Connu sous les noms de « guerre du Kippour », de « guerre du Ramadan » et de « guerre du Yum Kippour », le conflit a duré 19 jours, malgré les interventions diplomatiques et militaires des États-Unis et de l’Union soviétique et le cessez-le-feu ordonné dans la résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations Unies le 23 octobre 1973.
Le 25 octobre 1973, après avoir ordonné un second cessez-le-feu par la résolution 339, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé le transfert de contingents de la force des Nations Unies à Chypre à la zone du canal de Suez afin de séparer les forces israéliennes et égyptiennes déployées à cet endroit et, ainsi, mettre fin aux hostilités sur le front Sud.
Sur le front Nord, où une contre-attaque israélienne avait réussi à pénétrer profondément dans le territoire syrien, le cessez-le-feu dans le Sud avait créé une impasse hostile sur le plateau du Golan. Laissé sans alliés, le président syrien a annulé une contre-offensive conçue pour repousser l’invasion israélienne et a ordonné un cessez-le-feu, pendant que les Israéliens maintenaient leur position. Des mois d’escarmouches, de tirs d’artillerie et de batailles aériennes ont suivi et ont atteint leur point culminant au printemps de 1974, lorsque les Syriens ont tenté, sans succès, de reprendre le sommet du mont Hermon, le plus haut point du plateau du Golan.
L’Accord de désengagement
En mars 1974, alors que la situation sur le plateau du Golan se détériorait, les États-Unis ont repris de vigoureux efforts diplomatiques avec l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. Finalement, le 31 mai 1974, des représentants d’Israël et de la Syrie ont signé l’Accord de désengagement et le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution 350 pour l’approuver et autoriser le déploiement de forces pour en assurer le respect.
L’Accord de désengagement a créé une zone de séparation sur le plateau du Golan entre les positions occupées par les forces syriennes et israéliennes le 25 octobre 1973. La zone de séparation a plus de 75 kilomètres de long et sa largeur varie de dix kilomètres à son centre à 200 mètres à l'extrême Sud. Les forces militaires ne sont pas autorisées à y entrer et seuls les habitants de la place peuvent s’y déplacer librement. Chaque côté de la zone de séparation comporte également une zone de limitation, où le mouvement des forces belligérantes est permis dans des circonstances rigoureusement contrôlées.
Origines et mandat de la FNUOD
La résolution 350 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 31 mai 1974, approuvait l’Accord de désengagement et autorisait la formation de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), qui comprenait jusqu’à 1 250 militaires et le mandat suivant :
- Maintenir le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie;
- Superviser le désengagement des forces israéliennes et syriennes;
- Superviser les zones de séparation et de limitation définies dans l’Accord de désengagement.
Depuis sa formation, le mandat de la FNUOD est renouvelé chaque six mois.
Le Canada et la FNUOD
La participation du Canada aux travaux de la FNUOD a commencé avec le lancement de l’opération Danaca en juin 1974, dans le cadre de laquelle les Forces canadiennes ont fourni les services d’unités de logistique et de transmissions pour soutenir toute la mission.
Cette opération, qui comprenait à l’origine plus de 200 membres, est passée à 186 en 1992 et 1993, quand la taille de la FNUOD a été réduite. En mars 2006, date de clôture de l’opération Danaca, environ 12 000 membres de l’Armée, de la Marine et de l’Aviation canadiennes avaient été affectés au plateau du Golan.
La rotation initiale de l’opération Gladius consistait en quatre officiers qui sont restés dans des postes d’état-major au sein de la FNUOD lorsque l’unité de logistique déployée dans le cadre de l’opération Danaca est rentrée au Canada. L’effectif de la force opérationnelle a été réduit à deux personnes en 2006 et augmenté à trois en 2011.
Liens externes
Gouvernement du Canada
- Le Canada et le processus de paix au Moyen-Orient (Affaires étrangères, Commerce, et Développement Canada)
Missions internationales
- Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (site de l’ONU)
- Première force d'urgence des Nations Unies (site de l’ONU, en anglais seulement)
- Deuxième force d'urgence des Nations Unies (site de l’ONU, en anglais seulement)
- Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (site de l’ONU)
Documents pertinents
- Résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1973) 22 octobre1973
- Résolution 339 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1973) 23 octobre 1973
- Résolution 340 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1973) 25 octobre 1973
- Résolution 350 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1974) 31 mai 1974
- Israël-Syrie : Accord de désengagement 31 mai 1974
- Résolution 2108 du Conseil de sécurité des Nations Unies (2013) 27 juin 2013
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