2003-35LE MINISTRE CODERRE DÉVOILE LE NOM DES RÉCIPIENDAIRES DU CERTIFICAT DU MÉRITE CIVIQUE POUR 2003OTTAWA, le 1 octobre 2003 -- Une femme de 80 ans, originaire d'Oshawa, qui a personnellement accueilli plus de 40 000 nouveaux Canadiens, et un organisme de Sherbrooke qui aide les immigrants depuis près de 50 ans, sont parmi les 20 récipiendaires du Certificat du mérite civique de 2003, comme l'a annoncé aujourd'hui le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Denis Coderre. Le Certificat du mérite civique est un prix visant à reconnaître la contribution remarquable des Canadiens et des organismes canadiens venant en aide aux nouveaux arrivants afin que ces derniers puissent s'intégrer avec succès dans la société canadienne.« Tous les récipiendaires du Certificat du mérite civique ont une chose en commun, a affirmé le ministre Coderre, ils sont passionnés et désirent aider les nouveaux arrivants à entreprendre leur nouvelle vie au Canada afin qu'ils puissent atteindre leur plein potentiel le plus rapidement possible. »Une résidente d'Oshawa, Frances C. Jones, est un exemple typique du dévouement dont font preuve les récipiendaires du certificat. Pendant 34 ans, elle a offert son aide lors des cérémonies de citoyenneté dans la région d'Oshawa. À l'âge de 80 ans, elle est toujours énergique et enthousiaste dans tous les aspects de sa vie. Elle a été honorée de plusieurs façons; elle a notamment été nommée membre à vie de l'Ordre impérial des filles de l'Empire, du Robert McLaughlin Art Gallery Volunteers et de l'Oshawa Art Association, et elle a reçu un prix du YMCA pour s'être distinguée dans le domaine des services communautaires.Le Service d'aide aux néo-Canadiens de Sherbrooke, au Québec, célébrera son 50e anniversaire en 2004. Depuis sa fondation, en 1954, cet organisme a aidé des dizaines de milliers d'immigrants à s'établir dans la région de Sherbrooke. L'organisme offre des services dans 25 langues, et compte sur un réseau de 150 bénévoles qui consacrent chaque année 15 000 heures à l'organisme.D'autres récipiendaires ont aidé les nouveaux immigrants et les réfugiés lorsqu'ils sont arrivés au Canada. Ils ont mis sur pied et offert des programmes éducationnels et d'orientation, notamment des cours de langue; ont fait la promotion des droits et responsabilités découlant de la citoyenneté canadienne; et ont déployé des efforts pour faire en sorte que les minorités visibles aient des chances égales.Onze des vingt récipiendaires recevront leur certificat lors d'une célébration spéciale organisée dans le cadre de la Conférence nationale sur l'établissement qui aura lieu à Calgary, le 4 octobre. Des célébrations locales seront également organisées dans la communauté de chacun des récipiendaires pendant la Semaine de la citoyenneté du Canada, du 13 au 19 octobre 2003.Les récipiendaires recevront une épinglette en or représentant une feuille d'érable ainsi qu'un certificat signé par le ministre. La candidature de ces personnes et organismes a été présentée par des personnes et des organismes des secteurs bénévole, privé et public, et les récipiendaires ont été sélectionnés par un comité à CIC.« L'approche du Canada en ce qui a trait à l'accueil et à l'intégration des nouveaux arrivants est unique, a déclaré le ministre Coderre. Il s'agit d'un processus bidirectionnel dans le cadre duquel les nouveaux arrivants s'efforcent de s'adapter à leur nouvelle communauté et à leur nouveau pays, tandis que des Canadiens leur prêtent main-forte. Grâce au travail acharné et au dévouement de personnes comme Frances C. Jones et d'organismes comme le Service d'aide aux néo-Canadiens, de plus en plus de nouveaux arrivants deviennent des membres actifs de leur communauté. »Vous trouverez ci-joint la liste complète des récipiendaires du Certificat du mérite civique.Visitez le site de Citoyenneté et Immigration Canada, au http://www.cic.gc.ca, pour obtenir davantage de renseignements sur la Semaine de la citoyenneté du Canada.-30-Pour obtenir de plus amples renseignements (médias seulement) :Sarah Bain Aattachée de presse Cabinet du Ministre (613) 954-1064Jean-Pierre Morin Relations avec les médias Direction générale des communications (613) 941-7712PORTRAITS DES RÉCIPIENDAIRES DU CERTIFICAT DU MÉRITE CIVIQUE 2003COLOMBIE-BRITANNIQUELiza So (Burnaby)« Je me rappellerai toujours ce mélange de plaisir et d'appréhension que j'ai éprouvé en devenant résidente canadienne », avoue Liza So, arrivée de Hong Kong en 1992. Installée à Vancouver, Liza a eu tôt fait de constater les différences culturelles, les barrières linguistiques et autres obstacles auxquels se heurtent les immigrants dans leurs rapports avec les organismes d'État.Citoyenne à part entière depuis 1995, Liza a voulu que son expérience serve à d'autres. « Ce serait merveilleux de voir plus d'immigrants se refaire une vie heureuse au Canada », se disait-elle. Avec l'aide de gens de différents milieux, elle a donc fondé en 2001 l'Association des professionnels de Vancouver (APV), dont les membres aident bénévolement les nouveaux arrivants, de Chine surtout, à s'adapter à la vie canadienne.Infatigable, Mme So s'est affairée à organiser des séminaires et des activités communautaires. L'APV a publié en langue chinoise une brochure qui renseigne les immigrants sur les services médicaux et éducatifs et les aiguille vers les organismes gouvernementaux qui peuvent les aider. Elle construit aussi un site Internet qui sera une précieuse source d'information pour les candidats à l'immigration.Outre son bénévolat à l'APV, Liza So s'emploie à recueillir des fonds au profit de l'Hôpital pour enfants de Colombie-Britannique.Paul Mulangu (Vancouver)Paul Mulangu est bien placé pour parler des difficultés qui attendent les immigrants : un an après son arrivée au Canada en 1996, un incendie l'a jeté à la rue avec ses deux enfants. C'est en cherchant un nouveau logement qu'il a pu mesurer à quel point les services étaient inexistants pour les pères chefs de famille.M. Mulangu s'est alors tourné vers la communauté congolaise et a découvert que le chômage et le sous-emploi étaient le lot de nombreux Noirs. Fort de son expérience de travail dans un camp de réfugiés en Zambie, il a fondé le Centre d'intégration des immigrants africains, une ressource indispensable pour qui cherche logement et emploi, veut parfaire son éducation, obtenir des services de traduction ou régler des problèmes de toutes sortes, y compris juridiques. Le Centre met aussi des locaux et de l'équipement de bureau à la disposition des membres de la communauté africaine.Paul Mulangu s'est dépensé sans compter à solliciter des dons pour le Centre, qui sert maintenant plus d'une centaine de personnes chaque mois. Il a poursuivi ses études et son perfectionnement professionnel. Pour les immigrants de l'Afrique francophone, il est un interlocuteur privilégié auprès de la communauté française de Colombie-Britannique.Penticton and District Multicultural SocietyDepuis 1976, la Société multiculturelle du district de Penticton organise des ateliers, des séminaires et des festivals qui ont facilité jusqu'ici l'intégration de milliers de nouveaux arrivants.Grâce à un personnel et à un groupe de bénévoles qui s'y dévouent à raison de plus de 10 000 heures par année, la Société offre divers programmes qui aident les immigrants à s'adapter à leur nouveau milieu. Outre l'enseignement de l'anglais langue seconde, deux programmes de jumelage mettent en contact, d'une part, des immigrants et des résidents qui les présentent à leur nouvelle communauté (programme HOST) et, d'autre part, des enfants nés au Canada et à l'étranger (programme d'activités hebdomadaires « Buddy »). La Société organise aussi le festival multiculturel de Penticton, qui connaît chaque année un vif succès.« Le mérite revient en grande partie à nos nombreux bénévoles qui accomplissent un merveilleux travail », reconnaît la présidente Lakhvinder Jhaj.Tous ces gens-là, comme les employés d'ailleurs, trouvent extrêmement valorisant de voir des immigrants qu'ils ont accueillis venir à leur tour aider de nouveaux arrivants.ALBERTAFariborz Birjandian (Calgary)Fariborz Birjandian est un réfugié d'Iran. Arrivé à Calgary avec sa famille en 1988, il a mis aussitôt son savoir et ses compétences au service des nouveaux arrivants. « J'étais fasciné par la générosité des Canadiens et je voulais faire quelque chose en retour », se rappelle-t-il.M. Birjandian croit que chacun a le devoir de contribuer au mieux-être des gens qui l'entourent, ce qu'il fait lui-même par ses nombreuses activités bénévoles et son travail de directeur général à la Société d'immigration catholique de Calgary, où il a conçu des programmes d'accès à l'emploi et influencé l'élaboration des politiques touchant les immigrants aux paliers fédéral, provincial et municipal.Citoyen canadien depuis 1992, il croit aux bienfaits et à la promotion de la diversité. Il a lancé à l'intention des immigrants un programme de perfectionnement des compétences et d'intégration dans le marché du travail, et mis au point des stratégies de création de nouvelles entreprises. Il a aussi collaboré avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à la rédaction d'un manuel d'accueil et d'intégration des personnes réinstallées.Par son esprit d'initiative et sa faculté de se mettre à la place des réfugiés et des immigrants, M. Birjandian s'impose comme un véritable modèle dans la communauté de l'aide à l'immigration.Calgary Bridge Foundation for YouthLa CBFY a fait du chemin depuis ses modestes débuts, elle qui avait servi moins d'une trentaine de clients à sa première année. En 12 ans à peine, elle est devenue l'un des organismes les plus innovateurs et les plus efficaces dans son domaine. « Nous avons aidé beaucoup de gens », se réjouit le directeur général Harry Yee, en fait pas moins de 10 000 depuis 1990.La Fondation aide les immigrants de tous âges -- quelque 1 200 par année -- à trouver emploi, logement et ressources communautaires, à réussir à l'école et à entreprendre des études supérieures. Elle offre aux nouveaux venus des programmes de dynamique de la vie dans 11 écoles et trois bibliothèques publiques, ses clubs de devoirs scolaires et un programme familial mené dans des résidences privées. Elle organise des activités spéciales comme des excursions, des soirées de divertissement en famille et des repas de Noël. Bref, elle offre tout un arsenal de programmes qui aident les bénéficiaires à devenir des gens autonomes, sûrs d'eux-mêmes et utiles à la société.M. Yee trouve sa plus grande satisfaction dans la réussite de nombreux clients de la Fondation. « Ils se souviennent de ce que nous avons fait pour eux, dit-il, et beaucoup d'entre eux nous reviennent pour faire du bénévolat et prendre en charge des programmes. »Catholic Social Services Immigration and Settlement Service (Edmonton)Fondé à Edmonton dès les années 50, le Service d'immigration et d'établissement des Services sociaux catholiques fait figure de pionnier parmi les organismes du genre dans l'Ouest canadien.L'envergure de ses programmes a de quoi inspirer. Au cours des 40 dernières années, il a élaboré une gamme complète de services sociaux et éducatifs et de services d'emploi qui facilitent grandement l'établissement et l'intégration des réfugiés et des immigrants. À partir de cinq endroits à Edmonton et Red Deer, il dessert annuellement plus de 10 000 nouveaux venus de toutes cultures, ethnies et religions, en français, en anglais et dans 40 autres langues. Il collabore avec plus de 90 organismes communautaires, ethnoculturels ou d'intérêt général et compte sur un noyau fidèle d'environ 500 bénévoles.Le Service a aussi pris une part active, voire prédominante, à des consultations publiques où il a contribué à forger des politiques concernant l'immigration, les réfugiés, la citoyenneté, l'éducation, la formation, la santé mentale et d'autres domaines de la sphère sociale.SASKATCHEWANLinda Dirkson (Moose Jaw) Directrice générale du Conseil multiculturel de Moose Jaw depuis plus de 13 ans, Linda Dirkson veille à créer un climat d'accueil et de soutien pour les nouveaux venus dans la collectivité. Perspicace et généreuse, empathique et attentionnée, elle prend fait et cause pour eux et s'assure que les bons programmes sont en place pour faciliter leur établissement, leur orientation, leur éducation, bref leur adaptation à un nouveau milieu de vie.Si ces programmes ont tant de succès, elle en attribue le mérite à tous ceux qui oeuvrent au sein de l'organisme. « Nous formons une équipe très serrée avec le conseil d'administration et un personnel entièrement dévoué », dit-elle.Mme Dirkson vante les vertus de la diversité culturelle et prêche inlassablement la compréhension entre les nouveaux venus et la communauté qui les accueille. Elle a travaillé avec plusieurs groupes provinciaux et fédéraux chargés de l'installation des immigrants et a siégé au comité organisateur de la Conférence nationale sur l'établissement, qui se tiendra à Calgary en octobre 2003. Sa plus grande joie est de voir des résidents de fraîche date accéder à une heureuse indépendance. « Nos interventions donnent des résultats, dit-elle. C'est merveilleux de voir des familles devenir autonomes. »MANITOBAKenn Green (Winnipeg)Depuis sa retraite de l'enseignement il y a 11 ans, Kenn Green se dévoue bénévolement auprès du Centre international de Winnipeg du Conseil manitobain de la citoyenneté.Il a commencé par aider des réfugiés asiatiques au début des années 80, devenant professeur privé d'anglais et organisant des ateliers d'enseignement de l'anglais langue seconde, en plus de mettre sur pied des classes de conversation et même un cours de conduite automobile. Il a aussi conçu à l'intention du Centre un cours de formation d'interprètes bénévoles qui en est déjà à sa septième année. Ces interprètes interviennent alors efficacement auprès des immigrants dans leurs démarches touchant le droit, l'emploi et la vie sociale.M. Green donne des classes d'anglais langue seconde à des réfugiés d'Afrique et du Moyen-Orient au centre d'accueil du Conseil multiconfessionnel d'aide à l'établissement des immigrants. Il trouve aussi le temps d'aider des infirmières coréennes aux études à Winnipeg.Membre du club de photographie du Manitoba depuis plus de 20 ans, il tient à partager son amour de la photo et l'enseigne aux nouveaux venus. Il donne aussi à l'occasion des cours de préparation à une retraite active. Sa pratique enthousiaste de l'enseignement lui a valu de nombreuses amitiés nouvelles. « Nouer des amitiés est souvent ce qu'il faut aux immigrants quand ils arrivent dans notre pays », dit-il.Société franco-manitobaine (Saint-Boniface)La Société franco-manitobaine (SFM) veille à l'épanouissement et à la croissance de la communauté francophone du Manitoba, dont elle est le porte-parole. En 2002, la SFM a organisé une journée de réflexion, qui a permis à tous les partenaires communautaires de mettre au point des mesures concrètes pour stimuler l'immigration francophone au Manitoba. Quatre priorités ont été établies, notamment la conception d'une structure d'accueil pour les nouveaux arrivants francophones, la sensibilisation à tous les chapitres et la promotion du Manitoba à l'échelle internationale. Un total de 150 représentants de divers groupes communautaires ont participé à cet événement, et un comité a été mis sur pied pour assurer le suivi.La SFM offre à ceux et à celles qui s'intéressent à la vie en français au Manitoba un service téléphonique d'information spécialisée portant notamment sur l'emploi et les nouveaux arrivants. La SFM publie également une trousse d'information sur les démarches que les nouveaux arrivants francophones doivent faire dès leur arrivée au Manitoba.La SFM travaille à la formulation d'un plan d'action pour augmenter la capacité de recrutement, de sélection, d'accueil et d'intégration des nouveaux arrivants dans les communautés francophones en situation minoritaire.ONTARIOFrances C. Jones (Oshawa)Bénévole infatigable, Frances Jones a accueilli personnellement plus de 40 000 nouveaux Canadiens et Canadiennes à Oshawa et dans la région de Durham. Depuis 34 ans, elle participe aux cérémonies d'assermentation dans sa région à titre de responsable de la citoyenneté dans le chapitre du Jubilé de l'Ordre impérial des filles de l'Empire.Chaque fois dans son discours de bienvenue, Mme Jones exhorte ses nouveaux concitoyens à s'engager dans leur communauté, à faire du bénévolat et à s'ouvrir sans réserve à leur pays d'adoption. C'est elle aussi qui organise les réceptions tenues sous l'égide de l'Ordre après chaque cérémonie.Pareil dévouement lui a valu nombre de distinctions, dont celles de membre à vie de l'Ordre, des Bénévoles de la galerie d'art Robert McLaughlin et de l'Association des arts d'Oshawa. Le YWCA lui a décerné le titre de Femme de mérite. Membre de la ligue des femmes catholiques, elle a siégé aux bureaux de direction paroissial, régional et archidiocésain.Son grand âge (80 ans) n'entame nullement l'énergie et l'enthousiasme qu'elle manifeste dans tous les aspects de sa vie. Elle consacre le peu de loisirs qu'il lui reste à la musique, la danse, la lecture et la natation et aime bien passer du temps en famille à son chalet de Muskoka. Si l'amour du foyer et du pays transparaît dans tout ce qu'elle fait, c'est son dévouement aux autres qui ressort par-dessus tout.Caroline Nakayenga (Ottawa) Caroline Nakayenga a immigré de l'Ouganda avec sa fille de trois ans en 1990. Se sentant seule et isolée à son arrivée, elle a eu la chance de trouver chaleur et assistance auprès de nombreuses familles canadiennes qui l'ont aidée à se bâtir un nouveau foyer. Reconnaissante, elle apporte aujourd'hui son concours inconditionnel à de nombreux organismes d'accueil.Dès son arrivée au pays, elle a offert ses services bénévoles à Solidarité canado-africaine, au Centre catholique pour immigrants et au programme d'aide aux réfugiés de l'Église mennonite. Elle a continué d'oeuvrer en faveur des immigrants après l'obtention de sa citoyenneté en 1994. Elle travaille présentement au Centre d'évaluation linguistique et de ressources du YMCA-YWCA et dans un hospice d'Ottawa.Mme Nakayenga a hébergé des réfugiés et des immigrants chez elle le temps qu'ils se trouvent un emploi et un logement. C'est ainsi qu'elle a laissé sa marque dans le coeur de centaines de personnes, leur prodiguant ses connaissances, entretenant leurs espoirs et les aidant à se bâtir une nouvelle vie.Pourquoi? « Parce que c'est un investissement garanti, répond-elle. Quand on aide quelqu'un à gravir une colline, on se retrouve soi-même plus près du sommet. »Inter-Cultural Neighbourhood Social Services (Mississauga)Les ICNSS font figure de pionniers en matière d'établissement et d'intégration des immigrants dans la région de Mississauga. Inauguré en 1986 comme projet d'aide aux immigrantes, l'organisme a évolué et grandi pour devenir un centre d'hébergement et de dépannage offrant toutes sortes de services centrés sur l'individu et la famille. Il dessert aujourd'hui plus de 22 000 clients par année, en 25 langues. À son personnel de 36 employés s'ajoutent 360 bénévoles qui lui ont consacré plus de 52 000 heures en 2002-2003.La clé de sa réussite, selon la directrice générale Andrea Seepersaud, consiste à assortir les services aux besoins de la communauté. Des entrevues exhaustives menées en 1996 ont permis de cerner les lacunes à combler et d'orienter en conséquence la conception des programmes. L'organisme continue de sonder périodiquement les réactions du milieu. Son emplacement est aussi considéré un facteur important. « Nous nous sommes donné du mal pour trouver un endroit proche des écoles, des magasins et des axes de transport », confie la directrice.Les ICNSS administrent un excellent service de médiation bénévole et offrent, avec la collaboration de partenaires locaux, des cours de langue, des ateliers de recherche d'emploi, du counseling pré-emploi, des activités préscolaires et des services destinés aux personnes âgées.Skills for Change (Toronto) Grâce à Skills for Change, des professionnels formés à l'étranger obtiennent la reconnaissance de leurs titres et diplômes. C'est ainsi qu'on trouve moins de comptables conduisant des taxis et d'ingénieurs livrant des pizzas dans la région de Toronto.L'organisme a lancé des programmes de formation sectorielle en regroupant ses clients par profession, qu'il s'agisse d'ingénieurs, de comptables, d'enseignants, de professionnels de la santé et de la technologie de l'information ou de gens de métiers spécialisés. Un programme de mentorat permet à chacun de bénéficier des conseils d'un professionnel canadien oeuvrant dans le même domaine.Chef de file en recherche et en information publique, Skills for Change s'emploie aussi à faciliter l'intégration des nouveaux venus dans le marché du travail. Depuis sa fondation en 1983, il a orienté plus de 60 000 immigrants vers des programmes de formation linguistique, de perfectionnement des compétences et de préparation à l'emploi.Enfin, l'organisme fait connaître au grand public les réalisations insignes des immigrants de Toronto en tenant chaque année la cérémonie des prix New Pioneers, véritable célébration communautaire de la diversité.QUÉBECAndrée Juneau (Québec)Infirmière de formation, Andrée Juneau est toujours animée par le désir d'aider les autres. Depuis plusieurs années, à titre de bénévole, elle s'efforce d'alléger les souffrances de réfugiés impliqués contre leur gré dans des guerres et plus particulièrement d'enfants victimes de violence organisée.En 1989, elle a mis sur pied un projet d'accueil de près de 100 enfants, tous des réfugiés provenant de camps de l'Asie du Sud. En 1993, elle a établi un projet de réunification des membres de familles bosniaques séparés par la guerre, ce qui lui a valu un certificat d'appréciation du gouvernement canadien pour sa contribution exceptionnelle dans le cadre de l'Année internationale de la famille. À la suite du génocide rwandais de 1994, elle a conçu un projet d'accueil d'une trentaine d'orphelins au Québec.Mme Juneau, qui travaille à temps plein comme professeure en soins infirmiers, est cofondatrice du Service d'accueil aux réfugiés du Québec, un organisme sans but lucratif à mission humanitaire, dont elle est la coordonnatrice depuis mars 2002. Grâce au travail de Mme Juneau, de nombreuses personnes qui étaient dans une situation très pénible ont pu retrouver leur dignité humaine.Centre communautaire Mountain Sights (Montréal)Le secteur Mountain Sights est un quartier multiethnique marginalisé, où habitent plus de 3 500 personnes, dont la majorité sont nées à l'extérieur du Canada. La plupart de ses résidants vivent dans des conditions économiques difficiles et font face à de multiples problèmes, dont l'exclusion, l'insécurité, l'insalubrité des espaces publics, le surpeuplement, les mauvaises conditions de logement, la violence et la discrimination.Depuis 1992, le centre communautaire agit comme un point de repère pour les résidants du quartier et les personnes qui éprouvent des difficultés propres aux nouveaux arrivants au Canada. Grâce à la collaboration de différents partenaires et au soutien financier de plusieurs bailleurs de fonds, le centre est en mesure d'offrir une grande variété de services -- notamment des cours de français pour les adultes immigrants, un jardin d'enfants, un camp de jour pour les enfants de 6 à 12 ans, ainsi que des services d'accueil, d'écoute et de référence -- et un grand nombre d'activités de groupe.« Le centre communautaire est un outil mis à la disposition des citoyens pour leur développement personnel et collectif, explique Monique Larose, administratrice au centre. Notre but est de créer un lieu de solidarité et de favoriser la vie du quartier. »Service d'aide aux néo-Canadiens (Sherbrooke)Fondé en 1954, le Service d'aide aux néo-Canadiens célébrera son cinquantième anniversaire en 2004. Au cours de ces années, les responsables du groupe ont conçu peu à peu toute une gamme de services qui favorisent l'intégration pleine et entière des néo-Canadiens à la société d'accueil et au marché du travail.Chaque année, en moyenne, le service accueille 700 personnes, effectue près de 3 000 entrevues d'aide et organise une quarantaine de séances d'information destinées à renseigner adéquatement les nouveaux arrivants sur la vie au Québec et au Canada. De plus, l'organisme gère une banque de services d'interprétariat offerts dans plus de 25 langues. Enfin, le service peut compter sur un réseau important de plus de 50 organismes collaborateurs qui l'épaulent.L'organisme compte 14 employés permanents, que secondent environ 150 bénévoles, dont la contribution représente chaque année 15 000 heures de travail et qui uvrent dans tous les domaines énoncés dans la mission de l'organisation : accueil des personnes immigrantes, aide à l'établissement et à l'intégration, jumelage, organisation d'activités interculturelles.Toute la communauté de Sherbrooke tire des avantages des activités du service. En effet, les nouveaux arrivants s'intègrent mieux et de façon plus durable à leur nouvel environnement, tandis que la société d'accueil s'adapte plus facilement à cette diversité culturelle nouvelle et apprend à l'apprécier.NOUVEAU-BRUNSWICKAngela Odei (Saint John)Née et élevée au Ghana, Angela Odei est venue au Canada en 1981 après avoir enseigné dans son pays et en Angleterre. Dès son arrivée, elle s'est engagée à faire tomber les obstacles à une intégration réussie dans la société canadienne. Non contente de travailler à plein temps dans le domaine de l'établissement des nouveaux venus, elle consacre beaucoup de temps à de nombreux organismes bénévoles oeuvrant pour la plupart dans les domaines des langues et de l'éducation, et s'efforce de faire connaître les besoins particuliers des immigrants en matière de santé mentale, surtout ceux des victimes de torture.Championne du multiculturalisme, de la diversité et de la lutte contre le racisme, Mme Odei est une femme forte, engagée à fond dans la défense de ses convictions. Elle connaît les pièges de la marginalisation dans une nouvelle culture et se montre extrêmement vigilante contre tout ce qui peut mener à l'exploitation des nouveaux arrivants. « Les immigrants ont souvent hâte de se faire des amis, de plaire à leur entourage, prévient-elle. Ils ont souvent beaucoup de compétences, mais certaines personnes les voient seulement comme de la main-d'oeuvre bon marché. » Angela Odie est convaincue que les nouveaux venus doivent se protéger en prenant conscience de leurs droits au sein de la société canadienne.NOUVELLE-ÉCOSSENewcomers Services Program du YMCA (Halifax)Depuis plus de 10 ans qu'il dessert les nouveaux venus au Canada, le YMCA de la région de Halifax-Dartmouth compte aujourd'hui dans son Newcomers Centre un effectif dévoué de 13 employés et de 70 bénévoles qui administrent deux grands programmes : School Support et HOST.Mené en partenariat avec 17 écoles primaires et secondaires (premier et deuxième cycles), le programme de soutien scolaire vise à faire connaître aux élèves immigrants et à leurs familles leurs droits et responsabilités dans le système d'éducation canadien. Il aide autant les enseignants que les étudiants à comprendre les obstacles que les nouveaux venus doivent surmonter quotidiennement. Les services offerts comprennent l'orientation, le jumelage d'élèves, le suivi à la maison, le counseling paraprofessionnel, le partage d'information, l'aide aux études et, depuis peu, un volet d'intervention auprès des jeunes immigrants considérés à risque.Dans le cadre du programme HOST, le Centre convie les immigrants adultes à des réunions de conversation anglaise, jumelle les nouveaux venus et des bénévoles canadiens et organise des activités sociales et récréatives qui aident à se familiariser avec la culture canadienne et la société de Halifax. Un volet s'adresse spécialement aux immigrantes aux prises avec le stress, le rejet et la solitude qui sont souvent le lot des nouveaux arrivants.Avec ces deux programmes, le YMCA encourage les immigrants à s'intégrer dans la vie scolaire et à cultiver un sentiment d'appartenance à leur communauté.ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARDJoe Byrne (Charlottetown)Lorsqu'il s'est mis à faire du bénévolat auprès de l'Entraide universitaire mondiale du Canada à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard dans les années 80, Joe Byrne était loin de se douter qu'une nouvelle vocation allait occuper la majeure partie de sa vie adulte : l'aide aux réfugiés. Depuis 20 ans, il se dévoue sans relâche pour la cause des immigrants et des réfugiés. Il est même devenu un véritable ami pour nombre d'entre eux.Outre son emploi de directeur de la Section Jeunesse du diocèse catholique romain de Charlottetown, M. Byrne siège depuis le tout début au conseil d'administration de la P.E.I. Association for Newcomers to Canada, l'organisme provincial qui veille à l'établissement des immigrants. Il a formé des groupes privés de répondants afin d'attirer plus de nouveaux venus dans sa province. Il est allé jusqu'à offrir à des réfugiés le gîte et le couvert dans sa propre maison en attendant que les autorités s'occupent de leur dossier et qu'ils puissent entamer leur nouvelle vie au Canada.Ce qu'on remarque le plus chez Joe Byrne, c'est sa générosité. Il ne refuse jamais de donner un coup de main; c'est ainsi qu'il a aidé de nombreux réfugiés à s'installer à l'Île-du-Prince-Édouard. Il se montre modeste et peu bavard quand on vante son travail : « Ce n'est pas grand-chose, dit-il. Nous devrions être heureux d'accueillir des réfugiés au Canada. C'est un merveilleux pays où vivre et il y manque du monde. »TERRE-NEUVE-ET-LABRADORThe Association for New Canadians (St. John's)L'ANC a été fondée en 1979 afin d'absorber l'affluence de réfugiés de la mer vietnamiens. Elle a grandi constamment depuis et a desservi au fil des années plus de 10 000 nouveaux arrivants.Seul organisme du genre à Terre-Neuve-et-Labrador, l'Association oeuvre à la grandeur de la province à faciliter l'adaptation des demandeurs du statut de réfugié et autres nouveaux venus. Assisté d'une soixantaine de bénévoles de différentes origines ethniques, son personnel offre un large éventail de services d'établissement, d'intégration et d'action sociale. Avec l'aide de la communauté, une maison d'accueil a été aménagée où les nouveaux venus trouvent dès leur arrivée un gîte temporaire où il se sentent bienvenus et en sécurité. Il n'est pas rare d'y voir jouer des enfants heureux, ou des adultes de toutes nationalités converser sur la véranda.Un club de devoirs scolaires et un programme de classes d'été aident les enfants à apprendre la langue dans une ambiance sécurisante et divertissante. L'Association offre aussi des services de traduction, de formation linguistique et de counseling d'emploi, et même un cours d'initiation à la cuisine canadienne qui fait fureur auprès des nouveaux venus de toutes origines, en particulier les célibataires de sexe masculin.