SASKATOON, le 3 mai 2005 -- Selon les perspectives provinciales d'Exportation et développement Canada (EDC), en 2005, la forte demande mondiale de potasse et d'uranium devrait compenser largement le déclin des exportations de céréales, d'oléagineux et de bovins sur pied de la Saskatchewan, dont la croissance à l'exportation pourrait ainsi être plus du double de la moyenne nationale, qui est prévue à 3 %. « L'horizon 2005 de la Saskatchewan comporte de nombreux éléments positifs », a déclaré Stephen Poloz, premier vice président et économiste en chef à EDC. « La demande asiatique soutenue pour les engrais et l'appétit planétaire pour la technologie nucléaire, comme source d'énergie moins polluante, permettent au secteur des minerais de la province de supplanter le volume d'exportations de l'agroalimentaire. Même la production de pétrole brut, qui demeurera sensiblement la même, accroîtra la valeur des exportations énergétiques à cause de la vigueur des cours pétroliers. » Même si la progression globale des exportations de la province sera tout de même moins prononcée qu'en 2004, M. Poloz a fait remarquer que « cette croissance, prévue à 8 %, sera néanmoins appréciable par rapport à la performance nationale, qui est prévue à 3 % ». La poussée de 18 % enregistrée en 2004 s'explique surtout par un accroissement de 46 % des récoltes pendant la saison de leur croissance en 2003 (ce qui a accru les stocks reportés en 2004). La récolte de 2004 a tout de même dépassé de 17 % celle de 2003, mais sa valeur a été moindre. En 2005, la production de céréales et d'oléagineux dans l'Ouest canadien devrait être moins importante, ce qui se répercutera sur les résultats des exportations au deuxième semestre de 2005 et en 2006. Il faut aussi s'attendre au fléchissement des cours mondiaux du blé en 2005 et 2006 car l'offre mondiale sera élevée par rapport à la demande. Par ailleurs, la force du huard, notamment, devrait entraîner une baisse de valeur des exportations de blé et de blé dur canadiens. L'industrie bovine de la Saskatchewan continue de souffrir de la fermeture prolongée de la frontière américaine aux bovins sur pied canadiens de moins de 30 mois. « Par contre, a précisé M. Poloz, les exportations de viande de boeuf désossé provenant d'animaux de moins de 30 mois se sont redressées et devraient maintenir leur courbe positive. » Les éleveurs de porcs continueront également à profiter de la situation, les consommateurs américains se tournant vers des produits à base de viande moins coûteux que le boeuf, qui demeure cher. Les exportations de viande et de produits à base de viande devraient s'accroître de 14 % en 2005 et de 16 % en 2006. Le secteur des engrais devrait continuer à être fort compte tenu de la forte demande mondiale pour les cultures agricoles, plus particulièrement en provenance de la Chine et de l'Asie du Sud Est. Aux É. U., la demande d'engrais sera élevée, car une production record de maïs et de soja accroîtra le taux de consommation des éléments nutritifs dans le sol. « Les revenus agricoles accrus aux É. U. permettront aux agriculteurs de ce pays de financer leurs achats d'engrais, ce qui donnera aux fabricants canadiens la possibilité d'accaparer une part importante de la croissance de la demande mondiale », a souligné M. Poloz. Composé de matières premières aussi bien que de biens intermédiaires, le secteur des biens industriels génère près du quart des exportations de la province. Alimentées principalement par les métaux et les minerais (qui incluent la potasse et l'uranium) ainsi que par les produits chimiques, les ventes à l'étranger de ce secteur devraient croître de 13 % en 2005 et de 6 % en 2006. Principal producteur et exportateur mondial de potasse et d'uranium, la Saskatchewan est dans une position idéale pour tirer partie de la forte demande mondiale de ces deux matières premières. Compte tenu de la hausse de la demande mondiale d'uranium, la production de la mine McArthur devrait encore augmenter après son record des trois derniers mois de 2004. Parallèlement, les cours de l'uranium se sont accrus de plus de 40 % en 2004 en raison de l'offre serrée. « Selon EDC, les cours de l'uranium resteront élevés au cours des prochaines années car de nombreux services publics se tourneront vers le nucléaire pour réduire les émissions », a expliqué M. Poloz. Les exportations d'énergie de la province devraient augmenter de 14 % en 2005, les cours élevés de l'énergie contribuant à l'expansion de ce secteur. En 2006, le fléchissement des cours du pétrole devrait toutefois en faire baisser la valeur car, outre leur faible portion de charbon et d'électricité, ces exportations sont constituées presque exclusivement de pétrole. « Une appréciation accrue de notre dollar, une baisse des cours énergétiques et des conditions météorologiques qui nuiraient davantage à la production agricole sont des risques de détérioration qui pèsent sur les prévisions, a mentionné M. Poloz. La levée précoce de l'embargo américain sur les bovins canadiens contrebalancerait toutefois partiellement la matérialisation de ces risques. » À l'échelle nationale, EDC prévoit que les fondamentaux intérieurs solides feront progresser l'économie canadienne de 2,4 % en 2005 et de 2,9 % en 2006 et les exportations, de 3 % au cours de ces deux années. On peut consulter les Prévisions à l'exportation d'EDC sur le site Web de la Société, à l'adresse suivante : http://www.edc.ca/docs/ereports/gef/EFindex_f.htm EDC est une société d'État qui offre aux exportateurs et investisseurs canadiens des services de financement du commerce extérieur et de gestion des risques sur quelque 200 marchés. -30- Renseignements : Glen Nichols Affaires publiques, EDC Tél. : (613) 598 2876 Courriel : glnichols@edc.ca