Le Projet vert canadienNotes pour une allocution
de l'honorable Stéphane Dion, c.p., député,
Ministre de l'Environnement du Canada
la chambre de
commerce de Vancouver, Vancouver
le 19 septembre, 2005
Allocution de
l'Honorable Stéphane Dion, c.p.,
député
Ministre de l'Environnement
La version prononcée fait foi
Pour communiquer aux Canadiens notre Projet vert, vision de Paul Martin
pour renforcer la position du Canada dans la nouvelle révolution
industrielle, celle de l’économie durable, il convenait
tout à fait que je revienne en Colombie-Britannique, cette fois
devant le Vancouver Board of Trade.
Vancouver, point de mire de la durabilité, comme hôte du
Forum urbain mondial et des Jeux Olympiques, grande occasion de mettre
en valeur les énergies renouvelables et l’autoroute de l’hydrogène.
La Colombie-Britannique : la province où l’on voit l’une
des plus fortes croissances économiques et l’un des plus
hauts niveaux de sensibilisation à l’environnement; domicile
de la Suzuki Foundation et de Xantrex
Technology, chef de file mondial
en bioélectronique. Et aussi, la terre qui a donné au Canada
les trois grands David: David Suzuki, David
Anderson, le champion de
l’environnement qui se préoccupe d’économie,
et David Emerson, le champion de l’économie que se préoccupe
d’environnement.
Et je dois aussi mentionner les autres membres du Cabinet natifs de
Colombie-Britannique : le Sénateur Austin, et les ministres Dosanjh,
Owen et Chan, dont la conscience « verte » marque les décisions.
Ici en Colombie-Britannique, à l’ombre de vos montagnes,
de vos pins Douglas et de vos séquoias, le débat environnement-économie
semble amplifié : d’un côté, le formidable
potentiel de vos ressources marines, de l’autre l’énorme
risque de désastres si ces ressources ne sont pas gérées
correctement; d’une part, la diversité et la richesse incroyables
de la vallée de l’Okanagan, de l’autre la très
grande fragilité de son superbe écosystème semi-désertique;
d’un côté, le développement sans précédent
de votre industrie forestière, de l’autre la férocité de
l’infestation du dendroctone du pin, que vos hivers plus doux semblent
avoir peine à ralentir; d’un côté, l’énorme
quantité d’eaux d'égoût brutes déversées
chaque jour dans l’océan par la ville de Victoria et de
l’autre, les coûts énormes nécessaires à leur
assainissement; sans compter les durs défis reliés à l’explosion
de vos relations avec les nouveaux géants de l’économie
mondiale, l’inde et la Chine, bien illustrée par la visite,
cette fin de semaine, du Président de la Chine à Ballard
Power Systems, et aussi par les activités croissantes de
la société Westport Innovations en Chine..
Oui, tout semble prendre une plus grande ampleur en Colombie-Britannique.
Y compris votre détermination à maintenir votre croissance économique,
mais dans une perspective de durabilité de l’environnement.
Il est clair que vous partagez la vision de notre premier ministre :
un Projet vert pour une économie durable et concurrentielle, pour
un Canada prospère.
Nous voulons tous atteindre cet objectif. Mais comment se classe le
Canada dans l’économie durable mondiale, comparé aux
autres nations? Que faisons-nous pour consolider nos acquis? Ma présentation
portera sur ces deux questions.
1. Le classement de la durabilité du Canada
Les Canadiens sont en droit d’être perplexes devant les études
comparatives qui évaluent périodiquement notre performance
environnementale. Certaines nous classent à un très haut
niveau, d’autres à un niveau très bas. Alors, sommes-nous
bons ou mauvais?
Je crois que ces études, si contradictoires semblent-elles, constituent
une base de comparaison utile à condition de bien les interpréter.
On peut dire la même chose des rapports de la Commissaire à l’environnement
et au développement durable : ils fourmillent d’informations
utiles à l’amélioration de nos politiques environnementales.
Le tableau 1 illustre le classement du Canada
comparé à celui
de 30 pays de l’OCDE et de la Russie, selon huit indicateurs internationaux
récents. On y constate que notre niveau de performance varie énormément,
se situant entre le deuxième et le vingt-huitième rang.
Cet écart peut s’expliquer par le fait que le Canada se
classe plutôt bien pour la plupart des mesures de l’état
de l’environnement (notamment la qualité de l’eau)
mais nettement moins bien pour la plupart des mesures relatives aux pressions
sur l’environnement (comme la consommation d’eau par habitant).
Ainsi, une comparaison de l’ensemble de ces indicateurs démontre
que le classement global du Canada dépend considérablement
de l’importance relative que l’on accorde à la mesure
de l’état environnemental et à celle des pressions
sur l’environnement.
Voilà qui explique l’écart notable entre le classement
du Canada pour les six premiers indicateurs (à gauche) du tableau
1 et son classement pour les deux derniers. Ceux-ci, qui accordent beaucoup
d’importance à la mesure, par habitant, des pressions sur
l’environnement, abaissent le classement du Canada. Tandis que
les premiers indicateurs, qui portent plutôt sur l’état
environnemental, élèvent le classement du Canada.
L’état de l’environnement est une mesure de l’état
de l’air, de l’eau, de la terre et des formes de vie. Selon
la plupart des évaluations, l’environnement canadien se
porte très bien, comparé au reste du monde.
Les pressions sur l’environnement correspondent à la mesure
des effets des activités humaines qui peuvent nuire à l’environnement
ou aux humains à travers leur environnement. Par exemple, les émissions
et certains types d’utilisation du sol sont des pressions sur l’environnement.
De ce point de vue, le Canada est rarement parmi les plus performants.
Le tableau 2 fait clairement ressortir nos forces et nos faiblesses,
en fournissant un classement du Canada à la fois dans le cadre
de l’OCDE et dans un contexte global. La qualité de notre
air est assez bonne mais notre rendement en termes d’émissions
dans l’atmosphère nous place dans la moyenne des pays de
l’OCDE. La qualité de notre eau est parmi les meilleures
au monde, mais nos prélèvements d’eau par personne
sont parmi les plus importants. Concernant la question du changement
climatique, nous faisons partie des principaux émetteurs de dioxyde
de carbone. Quant à notre gestion des déchets, elle se
situe sous la moyenne de l’OCDE.
En résumé, on constate que l’état de notre
environnement est bon mais que nous lui infligeons des contraintes considérables.
Le fait est que le Canada, comparé aux autres nations, comprend
une population restreinte vivant sur un territoire vaste et bien doté (en
termes de ressources naturelles telles que l’eau douce). Cependant,
au Canada, les pressions sur l’environnement, par habitant, sont
parmi les plus importantes, en particulier en matière d’émissions
de gaz à effet de serre. Ceci explique cela : face à notre
abondance de ressources naturelles, nous avons négligé d’en
optimiser l’utilisation, contrairement aux autres pays industrialisés
qui ne disposent pas d’autant de richesses.
Je soutiens que dans cette nouvelle ère industrielle où nous
nous trouvons, il est crucial de réduire notre pression sur l’environnement,
afin d’améliorer notre qualité de vie et notre compétitivité économique.
Notre économie doit devenir plus performante et notre société,
plus écologique.
Je suis convaincu que le Vancouver Board of Trade partage ce point de
vue. Vous savez pertinemment que le futur de notre industrie forestière,
de nos pêcheries et de notre agriculture dépend plus que
jamais d’une exploitation prudente et durable; que la vitalité de
notre industrie touristique est liée de près à l’état
de nos parcs, de nos zones marines et de notre faune; que la qualité de
l’air et de l’eau compte pour beaucoup dans l’attractivité de
nos villes, la santé de notre population, le coût de notre
système de santé, la qualité de vie de nos citoyens
et la productivité de nos travailleurs. Vous savez que dans un
avenir prévisible, les questions concernant l’adaptation
aux changements climatiques et la réduction des émissions
de gaz à effet de serre seront au coeur des forces qui façonneront
l’économie au niveau mondial et national.
Pour notre qualité de vie, notre compétitivité économique
et notre environnement naturel, nous devons utiliser nos ressources de
manière plus productive et efficace, surtout en matière
d’énergie.
En effet, la productivité des ressources va prendre de plus en
plus d’importance sur le marché mondial, vu la hausse rapide
des coûts énergétiques et de la demande pour les
ressources, dans la perspective d’une croissance démographique
de 50 p. cent et d’une croissance économique de 400 p. cent
d’ici 2055. À travers le monde, la hausse des coûts énergétiques
force plus que jamais commerçants et industriels à examiner
leur rendement et leurs coûts énergétiques. Dans
ce domaine, le commerce et l’industrie doivent chercher à atteindre
un calibre international en termes de productivité, de compétence
et de recherche et développement.
En un mot, nous avons besoin d’une économie qui fasse plus
avec moins. Plus de productivité, moins de gaspillage et de déchets
: notre stratégie économique et notre politique environnementale
doivent pointer dans la même direction. Ce qu’il nous faut,
c’est le Projet vert.
2. Le Projet Vert : accroître notre
performance environnementale
Au cours de la dernière année, le premier ministre Martin
a donné un essor sans précédent à la politique
environnementale du Canada. Le discours du trône comprend 13 engagements
en matière de salubrité de l’air et de l’eau,
d’énergie, de changements climatiques et de préservation
de notre capital naturel, fondements du Projet vert. En février
dernier, le ministre des Finances Ralph Goodale a donné au Canada
son budget le plus vert depuis la Confédération. En avril,
le gouvernement a annoncé publiquement un plan complet pour tenir
nos engagements de Kyoto. Notre plan environnemental progresse sur tous
les tableaux.
En matière d’air pur, nous allons de l’avant avec
le Programme de dix ans pour l’air pur, énoncé en
2000. Ce dernier vise à diminuer la pollution, réduire
les émissions du secteur des transports, abaisser les émissions
des principales sources industrielles, faire progresser les connaissances
scientifiques en matière d’air pur et faire participer le
public à la recherche de solutions pour contrer la pollution atmosphérique.
Ensemble, les règlements instaurés par le Canada et les États-Unis
pour contrer la pollution atmosphérique reliée aux véhicules
et au carburant sont déjà les plus stricts au monde. Et
pourtant, le gouvernement s’est doté d’un plan pour
réduire encore davantage les émissions nocives des véhicules,
des moteurs et des carburants et pour améliorer la qualité de
l’air. Un des éléments importants de ce plan est
de réduire le taux de soufre dans les carburants destinés
aux locomotives, aux navires, ainsi qu’aux machines et aux véhicules
tout-terrain destinés à la construction et à l’exploitation
minière. Je sais qu’il s’agit là d’une
question importante pour la Colombie-britannique.
Parmi les principales composantes de ce plan, on trouve aussi une série
de réglements rigoureux pour les véhicules, les moteurs
et le carburant qui vont permettre de réduire de 90 pour cent,
d’ici à 2010 (comparé au niveau de 2000), les émissions
de nouveaux véhicules qui causent le smog urbain.
Plus tôt cette année, j’ai publié un projet
de règlement qui propose de réduire le taux de soufre dans
le carburant diesel de près de 99 pour cent par rapport au niveau
actuel, d’ici à 2010 pour le matériel tout-terrain
et 2012 pour les locomotives et les navires. La santé des Canadiens
ne s’en portera que mieux, grâce à la réduction
des décès, des admissions dans les hôpitaux et des
attaques d’asthme qui en résultera. Je m’attends à ce
que le règlement final soit en place en octobre prochain.
Dès 2007, notre plan de réglementation dans le domaine
des transports prévoit également une réduction des
normes actuelles d’émissions des autobus de l’ordre
de 85 pour cent pour les oxydes d’azote et de 95 pour cent pour
les particules.
Plusieurs des sources de pollution atmosphérique et de smog urbain
sont de compétence provinciale. Le gouvernement fédéral
travaille donc en étroite collaboration avec les provinces et
les territoires pour mettre en oeuvre des normes pancanadiennes sur les
particules et l’ozone, les deux principaux responsables du smog.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux
mettent également la dernière touche aux normes pancanadiennes
pour réduire considérablement, d’ici 2010, les émissions
de mercure en provenance du secteur des centrales thermiques alimentées
au charbon. Le but visé est de capter plus de 60 pour cent du
mercure émis par la combustion du charbon.
De concert avec mon homologue à la U.S. Environmental
Protection Agency, j’ai pris l’engagement, en août 2004, de considérer
de négocier l’ajout, à l’Accord Canada-États-Unis
sur la qualité de l'air, d’une annexe sur les particules;
cela, dans le but de réduire les émissions de particules
dans les deux pays. Nous disposons maintenant des connaissances scientifiques
nécessaires pour décider de la date de ces négociations.
La qualité de l’air : voilà une sérieuse
préoccupation pour les six millions de résidents de la
région transfrontalière du Bassin de Georgie et de Puget
Sound. À ce sujet, je suis ravi de souligner la publication, le
29 juillet dernier, d’une seconde étude sur le projet pilote
canado-américain sur la qualité de l’air, projet
qui traite des problèmes de salubrité qui affectent ce
bassin aérien international.
Cette étude décrit la stratégie et les initiatives
internationales que mon ministère compte mettre en œuvre
en collaboration avec la U.S. Environmental Protection
Agency, le gouvernement
de Colombie-Britannique, l’État de Washington ainsi que
de nombreuses agences gouvernementales locales et régionales,
afin de réduire les effets de la pollution atmosphérique
sur les écosystèmes et la santé humaine dans la
région.
Nous collaborons aussi avec le gouvernement des États-Unis pour
résoudre le problème des rejets atmosphériques des
navires et des installations portuaires, autre sujet d’inquiétude
pour les résidents de la région.
Enfin, encore avec la U.S. Environmental Protection
Agency, nous sommes
en train d’élaborer des stratégies de réduction
des rejets en milieu marin, non seulement pour la région dont
je viens de vous parler mais pour d’autres milieux marins dans
nos deux pays.
Le dernier budget nous sera d’une grande aide. Il a alloué une
enveloppe de 50 millions de dollars sur deux ans pour financer l’annexe
sur l’ozone de l’Accord Canada-États-Unis sur la qualité de
l'air et une autre enveloppe de 90 millions de dollars sur cinq ans pour
accélérer l’évaluation des risques sur la
santé et la recherche sur les substances potentiellement nuisibles.
Notre plan sur le changement climatique, dont il sera question plus loin,
fera aussi beaucoup pour améliorer la qualité de l’air.
Une autre mesure budgétaire importante dans notre lutte contre
la pollution atmosphérique est le transfert aux municipalités
des cinq milliards de dollars de la taxe sur l’essence. Cette mesure
(à laquelle s’ajoutent les $800 millions prévus dans
le projet de loi C-48), soutient des projets d’infrastructures
durables, tels que les transports publics, et contribue à assainir
l’air de nos villes. Elle financera aussi en partie le traitement
de l’eau potable et des eaux usées, les systèmes énergétiques
dans les collectivités et l’acheminement des déchets
solides. Cette nouvelle entente pour les villes et les communautés, à laquelle
s’ajoutent les 300 millions de dollars prévus dans le budget
pour les Fonds municipaux verts, constitue un véritable programme écologique
visant à hausser notre qualité de vie et à rendre
nos villes et nos communautés plus attrayantes, plus compétitives
et plus prospères.
Nous avons également un plan de grande envergure pour l’eau,
comprenant : une stratégie quinquennale de gestion de l’eau
pour améliorer les services relatif à l’eau et aux
eaux usées auprès des communautés des réserves
des Premières nations; une enveloppe de 28 millions de dollars
attribuée lors du dernier budget à la première phase
du Plan d’action du Canada pour les Océans; une autre enveloppe
budgétaire de 85 millions de dollars pour combattre la prolifération
des espèces envahissantes exotiques qui coûtent annuellement
entre 13 et 34 milliards de dollars à notre économie; et
une stratégie pancanadienne de gestion des eaux usées municipales
que le Conseil canadien des ministres de l’environnement s’est
engagé à élaborer d’ici à décembre
2006.
En décembre dernier, Environnement Canada a publié deux
outils de gestion des risques liés aux décharges des eaux
usées municipales, soit une ligne directrice sur l’ammoniac
et un projet de plans de prévention de la pollution à l'égard
du chlore.
Tant pour la qualité de l’air que de l’eau, nous
avons quelques bonnes nouvelles. Par exemple, dans le secteur des industries
chimiques, les rejets annuels de substances toxiques (au sens de la Loi
canadienne sur la protection de l’environnement) sont passés
de 3 400 tonnes à 1 100 tonnes depuis 1992, soit une réduction
des 2/3. Pour continuer sur cette lancée, nous aurons classifié 23
000 produits chimiques disponibles sur le marché d’ici à septembre
2006. Le Canada sera le premier pays au monde à disposer d’une
telle analyse aussi systématique qui nous aidera grandement à améliorer
notre réglementation.
En outre, nos rejets de mercure, de plomb, de cadmium, de dioxine et
de furannes ont connu des baisses de 65 à 75 pour cent entre 1990
et 2003.
En ce qui concerne la protection de nos milieux naturels, mentionnons
les $269 millions prévus dans le dernier budget pour pallier le
manque de financement des parcs nationaux. C’est une bonne nouvelle
pour la préservation de notre environnement naturel mais également
pour notre économie. Car à la splendeur de nos parcs nationaux,
il faut ajouter leur contribution annuelle de 1,2 milliards de dollars
au PNB canadien, soit l’équivalent de 38 000 emplois à temps
plein; de plus, les parcs nationaux constituent une source de revenus
essentielle pour notre industrie du tourisme, pour plusieurs de nos communautés
et pour les peuples aborigènes du Canada.
Outre ce financement supplémentaire pour nos parcs, j’ai
eu le plaisir d’annoncer l’extension du Programme d’intendance
des habitats et je suis tout aussi ravi aujourd’hui de faire une
nouvelle annonce : l’octroi de $ 1,6 million au centre des visiteurs
de la Réserve de parc national du Canada Pacific
Rim.
Il est évident, pour le gouvernement du Canada, que l’écosystème
forestier de votre province, un des plus beaux joyaux naturels de notre
pays, a grand besoin d’un sérieux coup de main. L’infestation
du dendroctone du pin fait mal et l’inaction entraînerait
de graves conséquences écologiques et économiques à long
terme. Plus tôt cette année, le gouvernement du Canada a
annoncé l’octroi de $100 millions de plus au programme annoncé en
2002 pour combattre cette peste. À l’heure actuelle, nous
avons entrepris la prochaine étape avec la Colombie-Britannique
: l’élaboration d’une stratégie destinée à résoudre
cette crise de manière durable.
Ce gouvernement prend très au sérieux la protection des écosystèmes
marins et ne peut pas tolérer que chaque année, plus de
500 000 oiseaux soient tués par des rejets d’hydrocarbures
dans les eaux canadiennes. C’est pourquoi il a récemment
adopté le projet de loi C-15, un Projet de loi pour amender
la Loi sur la Convention sur les oiseaux migrateurs et la Loi canadienne
sur la protection de l’environnement. La loi, qui est entrée
en vigueur en juin dernier, rehausse sérieusement notre aptitude à régler
ce problème, en étendant notre pouvoir d’appliquer
les lois jusqu’aux limites extérieures de la Zone économique
exclusive.
Dans le cadre de notre Plan d’action sur les océans, nous
avons annoncé des mesures visant à établir des zones
marines protégées sur nos trois côtes, y-compris
bien sûr celles de la Colombie-Britannique. Nous allons continuer à collaborer
avec les provinces pour étendre ce réseau de zones protégées
dans le but de protéger les éléments essentiels
de l’écosystème marin.
Bien sûr, la conservation de la nature, c’est aussi autre
chose que les zones marines protégées. Nous devons aussi
protéger et conserver la faune elle-même. C’est pour
cela qu’en juin dernier, le gouvernement a mis en vigueur la Loi
sur les espèces menacées. Depuis cette date, nous avons
ajouté près de 100 espèces, de la flore et de la
faune, à la liste des espèces protégées par
la loi. Le fait que nous ayons au Canada davantage d’espèces
menacées d’extinction n’est pas une bonne nouvelle
mais au moins, le gouvernement est bien décidé à faire
sa part pour les protéger avant qu’elles ne disparaissent.
C’est l’approche « conservation d’abord » qui
guidera les décisions portant sur le moratoire d’exploration
et de forages extracôtiers. Nous avons demandé à nos
voisins et amis américains d’adopter la même et de
ne pas effectuer de forages dans le Arctic National Widlife Refuge.
Pour ce qui est des sites contaminés fédéraux,
notre plan d’action est fermement engagé dans la réalisation,
d’ici 15 ans, de l’évaluation, de l’application
des mesures correctives et de la gestion des risques des 6000 sites identifiés.
Une fois ce but atteint, nous aurons réussi à transformer
un lourd passif en un actif prometteur. Ainsi, les mesures correctives
créeront de nouvelles occasions économiques pour les communautés
concernées, de nouveaux emplois dans l’industrie environnementale
et de nouvelles technologies innovatrices.
Dans le budget de 2004, le gouvernement du Canada avait entrepris de
faire le ménage dans sa maison en consacrant $3 milliards et demi
au nettoyage des sites contaminés lui appartenant. Pour la présente
année financière, 2005-2006, le gouvernement fédéral
a prévu 138,7 millions de dollars de plus pour s’occuper
de 97 sites à haut risque identifiés dans le plan d’action.
Les 97 sites prioritaires pour 2005-06 sont situés dans toutes
les régions du pays, mais 38 d’entre eux sont ici-même
en Colombie Britannique et 30 autres se trouvent dans le Nord. D’ailleurs,
notre stratégie globale pour le Nord, ainsi que nos investissements
dans le cadre de l’Année polaire internationale, porteront
beaucoup sur le développement durable de nos trois territoires
et sur la conservation de notre fragile écosystème nordique,
très affecté par les contrecoups des changements climatiques.
À propos de changements climatiques, le gouvernement du Canada
est en train d’exécuter sur le terrain plusieurs étapes
importantes de notre plan. Cet été, nous avons rendue publique
une description détaillée du système de grand émetteurs
finaux proposé. Un projet de règlement énonçant
les principaux éléments de ce système est prévu
avant la fin de cette année. Le 3 septembre, nous avons publié dans
la partie 1 de la Gazette du Canada notre projet d’ajouter les
six gaz à effet de serre à l’annexe 1 de la Loi
canadienne sur la protection de l'environnement. Il s’agit d’une étape
importante et nécessaire dans l’élaboration des réglements
portant sur les grandes industries qui doivent atteindre l’objectif
de réduction de 45 mégatonnes prévu dans le Plan
du Canada sur les changements climatiques.
En août, nous avons proposé un ensemble de règlements
pour un système de crédits compensatoires. Ce système
attribuera des crédits aux petites et aux grandes industries,
aux entreprises technologiques, aux municipalités, aux fermiers,
aux forestiers et aux citoyens canadiens qui réduisent leurs émissions
de gaz à effet de serre. Le système créera également
un marché permettant à ces individus, ces industries et
ces organismes de vendre leurs crédits, ce qui est une manière
efficace d’obtenir le maximum de réductions d’émissions
au moindre coût. Des consultations sur cet ensemble de règlements
auront lieu cet automne à travers le pays.
Nous travaillons assidûment afin de permettre la mise en oeuvre
du Fonds pour le climat dès l’année prochaine. Ce
fonds, agissant comme une sorte de banque d’investissement, achètera
des réductions en émissions de gaz à effet de serre
provenant de projets concrets. Il offrira aux Canadiens des occasions
dans tous les secteurs de l’économie.
Il pourra par exemple financer les sociétés forestières
qui optent pour des pratiques de gestion forestière de pointe,
les fermiers qui adoptent des pratiques de labourage minimal, les promoteurs
immobiliers qui intègrent des éléments de chauffage
de quartier et d'énergie renouvelable dans leurs plans de nouveaux
lotissements, les entreprises qui mettent au point des moyens novateurs
pour réduire les émissions grâce au recyclage et à l'amélioration
du rendement énergétique, les sociétés et
les municipalités qui investissent dans leur collectivité en
encourageant les gens à emprunter des modes de transport de remplacement,
les municipalités qui captent les gaz d'enfouissement et qui les
utilisent pour produire de l'électricité et les messageries
qui modifient leurs parcs de véhicules.
Je suis convaincu que cette approche axée sur le marché est
essentielle pour intégrer les considérations liées
aux changements climatiques dans les décisions quotidiennes des
entreprises et des particuliers et aussi pour libérer la puissance
de l’innovation pour le plus grand bien de notre environnement
et de notre économie.
Nos entreprises vont pouvoir profiter de cette occasion de développer
et d’exporter de nouvelles compétences dans les domaines
des technologies et des services environnementaux. Les entreprises de
Colombie-Britannique seront particulièrement bien placées
pour saisir les occasions, créées par notre Plan sur les
changement climatiques, de gagner de nouvelles parts de marchés
dans les économies émergentes et les économies en
transition telles que la Chine. Les réductions de rejets de gaz à effet
de serre réalisées par le Canada à l’étranger
nous aideront à honorer notre engagement de Kyoto.
En outre, des consultations ont été amorcées avec
les provinces et les territoires afin d’identifier les nouvelles
technologies stratégiques (comme les autobus à pile à combustible)
et les projets d’infrastructure qui pourraient être financés
suivant la formule de coûts partagées du Fonds du partenariat.
J’en parlais justement hier soir avec mon homologue de Colombie –Britannique,
Barry Penner. Les premiers projets financés par le Fonds devraient être
annoncés avant la fin de 2005.
Si nous ajoutons à tout cela notre initiative en matière
d’énergies renouvelables, nos programmes ciblés et
nos incitatifs fiscaux pour les technologies environnementales et le
secteur des transports, notre encouragement énergétique
pour les maisons, notre stratégie d’achat pour un gouvernement
plus écologique, nos stratégies d’information pour
mobiliser les Canadiens, il est clair que notre Plan sur les changements
climatiques est également une stratégie d’affaires
qui va générer des investissements rentables au sein de
l’économie canadienne.
Mais puisque le Canada ne produit que deux pour cent des émissions
de gaz à effet de serre produites par l’humanité,
son efficacité à ce titre dépendra de celle du régime
international. C’est pourquoi le Canada, tout en allant de l’avant
avec son Plan sur les changements climatiques, se prépare à recevoir à Montréal,
du 28 novembre au 9 décembre 2005, la Conférence des Nations
Unies sur les changements climatiques. Nous poursuivrons un double objectif
: améliorer le fonctionnement des mécanismes de Kyoto existants
et convaincre les nations du monde de la nécessité de trouver
de nouvelles manières d’accroître la coopération
internationale au cours des prochaines années.
Convaincre les pays du monde d’accroître la coopération
internationale est une tâche ambitieuse, compte tenu des vues divergentes
sur la forme que devrait prendre cette coopération. Inspirés
par le leadership de notre premier ministre, nous ne ménageons
aucun effort pour préparer cette importante conférence
avec conviction et détermination. À Montréal, le
Canada aura besoin d’une forte présence de la Colombie-Britannique.
Alors, venez en force! Bienvenue à Montréal!
Comme vous le voyez, nos plans pour l’air, l’eau, la nature,
les sites contaminés et le changement climatique apporteront d’énormes
bienfaits, surtout si l’on s’arrête à ce qu’il
en coûterait de ne pas agir. Mais ces politiques, pour viables
qu’elles soient, ne pourront être pleinement mises en oeuvre
qu’une fois intégrées à un nouveau processus
de décision, un cadre pour la compétitivité et la
durabilité.
À cette fin, le Premier ministre a déclaré, dans
le dernier discours du trône, qu’à partir de maintenant
: « Le gouvernement veillera, en collaboration avec ses partenaires, à intégrer
systématiquement le développement durable dans les processus
décisionnels. » Le Premier ministre a créé le
Comité spécial du Cabinet sur la durabilité et l’environnement.
et en a confié la présidence à David
Emerson, l’habile
homme d’affaires de Colombie-Britannique. Notre caucus libéral
a fait écho à cette initiative avec son Comité des
politiques économiques et de durabilité.
Depuis quelque temps déjà, nous travaillons avec les gouvernements
provinciaux et territoriaux pour renouveler et améliorer notre
gestion des priorités environnementales partagées. L’aboutissement
de notre travail sera une entente qui renforcera nos aptitudes respectives
et collectives à surmonter nos défis environnementaux.
Notre gouvernement va renforcer le processus fédéral d’évaluation
environnementale et le rendre plus rapide, plus souple et plus efficace.
Enfin, dans le but d’améliorer le processus de consultation
entre l’industrie et les ONGE, nous sommes en train d’instaurer
des tables sectorielles de durabilité, en commençant par
les domaines des produits chimiques, des forêts, des mines et de
l’énergie. Cette mesure instillera davantage de cohérence
et de certitude dans nos pratiques de gestion environnementale.
Conclusion
Oui , la Colombie-Britannique - et le pays tout entier - ont
grand besoin du Projet vert, cette vision d’ensemble de l’environnement
qui lie la compétitivité et la prospérité économique
du Canada à un avenir durable. Les politiques et les programmes
mis en place dans le cadre du Projet vert portent sur des initiatives
visant à protéger l’environnement pour le 21e siècle.
Le Projet vert, c’est un train de mesures visionnaires qui nous
aideront à améliorer notre efficacité énergétique
et notre gestion des déchets, à rehausser le niveau de
performance environnementale de nos industries, à conserver notre
biodiversité, à protéger nos eaux et nos milieux
naturels, à nettoyer les sites contaminés fédéraux, à améliorer
la qualité et la salubrité de l’air et à réduire
nos émissions de gaz à effet de serre. Grâce au Projet
vert, que nous allons continuer à déployer et à accroître
tout au long des prochaines années, le Canada peut servir d’exemple à l’échelle
internationale en mettant au point des solutions efficaces pour la santé à long
terme de la planète.
Nous devons devenir des chefs de file en matière de technologies
environnementales, d’efficacité énergétique
et de productivité des ressources. Nous avons été les
champions de toutes les révolutions industrielles précédentes,
de l’invention de la machine à vapeur à l’économie
du savoir. Nous ne manquerons pas cette nouvelle révolution industrielle,
celle de l’économie durable. Nous tous, gouvernements, industries,
ONG, citoyens, nous devons oeuvrer avec assiduité pour un Canada
plus écologique. Nous le devons à nous-mêmes, à nos
enfants et aux générations à venir.
Tableau 1 - Comparaison
de huit indices internationaux
Position du Canada par rapport à 30 pays de l’OCDE
et de la Russie
(1 = 1ère place)
ESI
2005
ESI
2002
Keeping
Score
EPI
2002
EWI
2001
EF
2004
net
EF
2004
brut
UVic
2001
Canada
6
4
2
6
3
3
25
28
É.-U.
18
18
10
14
14
29
29
29
Roy.-Uni
21
27
9
12
18
26
18
13
France
15
14
8
11
21
17
21
23
Allemagne
13
19
7
10
19
13
6
Japon
12
24
12
22
25
22
8
21
Italie
23
25
11
18
22
16
7
18
Australie
13
10
4
22
1
28
27
Norvège
2
2
3
3
7
22
17
Mexique
27
28
6
20
29
10
2
2
Suède
3
3
1
1
1
5
27
10
Russie
14
23
5
7
6
9
na
Notez la différence marquée entre la position qu’occupe
le Canada selon les six premiers indices (à gauche du tableau)
et celle qu’il occupe selon les deux autres. Ces derniers indices
sont particulièrement pondérés pour prendre en compte
les mesures de pressions environnementales, ce qui affecte le classement
du Canada à la baisse. Les autres indices prennent davantage la
mesure de l’état de l’environnement, ce qui favorise
le classement du Canada.
Guide des indices
ESI = Indice de durabilité environnementale
pour le Forum économique mondial (ESI = Environmental
Sustainability Index). Dirigé par Dan Esty, Yale et Marc Levy, Columbia. Systèmes écologiques
et pressions environnementales, vulnérabilité humaine,
intendance mondiale, capacité sociale et institutionnelle.
Keeping Score = L’écologiste
/ Les Ami(e)s de la Terre ont révisé la version 2001 de
l’ESI et en ont soustrait tous les indicateurs non environnementaux,
comme les capacités institutionnelles. Représentait la
qualité de l’air en milieu urbain, les pressions sur l’eau,
les systèmes terrestres, la biodiversité, les intrants
dans la terre, les intrants dans l’air, les ressources consommées.
EPI 2002 = Indice pilote de performance
environnementale (EPI = Environmental Performance
Index). Une autre initiative
de Yale et Columbia pour le Forum économique mondial. Un jeu d’indicateurs
plus réduit et 23 pays de l’OCDE. Quatre indicateurs centraux
: qualité de l’air, qualité de l’eau, émissions
de gaz à effet de serre, protection des sols.
EWI = = Indice de bien-être
des écosystèmes (EWI = Ecosystem Wellbeing
Index) - CRDI-
UICN (2001) Robert Prescott-Allen. Première de deux parties publiée
comme The Wellbeing of Nations: An index of quality
of life and the environment. Les résultats sont fondés sur le cheminement d’un
pays vers la durabilité en termes de sol, d’eau, d’air,
d’espèces, d’utilisation des ressources. La seconde
partie consistait en un indice de bien-être humain aux termes duquel
le Canada prenait la 8e position sur 180 pays. Selon l’indice général
(combiné) de bien-être, le Canada faisait partie d’un
groupe de 34 pays classés comme «moyens» ; 3 pays
se classaient comme «bons».
EF = Empreinte écologique (EF
= Ecological Footprint) – Redefining Progress Institute (2004).
Tel que publié dans le Rapport Planète vivante du WWF de
2004. Le classement est basé sur des données de 2001. Net
= empreinte nationale moins la capacité nationale. Brut = empreinte
nationale par personne.
UVic = Le Canada c. l’OCDE
- University of Victoria (2001) David
Boyd. Mesures fondées sur
les pressions, par tête ; comprend la croissance démographique.
Tableau 2 – Comparaison du Canada avec les autres pays dans le domaine
de l’environnement
Évaluation de l’état de l’environnement
et des pressions qu’il subit
L’évaluation de l’état de l’environnement
détermine dans quelle condition se trouvent l’eau, l’air,
le sol et les formes vivantes.
L’évaluation des pressions sur l’environnement détermine
les effets néfastes que les activités anthropiques peuvent avoir
sur l’environnement et/ou sur les êtres humains (en fonction de
l’état de leur environnement).
Enjeu
Classement du Canada
par rapport au nombre total de pays
(1 = premier rang)
Conclusions
État de l’environnement
Pressions sur l’environnement
Dans le monde
Pays de l’OCDE
Éléments évalués
Dans le monde
Pays de l’OCDE
Éléments évalués
Qualité de l’air
27/146
9/29
Concentrations à l’extérieur
de NO2, de SO2 et de matières particulaires totales (MPT)
en suspension, et qualité de l’air à l’intérieur.
126/146
15/29
Émissions de NOx, de SO2 et de COV; consommation de charbon; nombre de véhicules par
zone habitée.
Au Canada, la qualité de l’air
se situe au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, mais il
y a matière à amélioration quant à la
quantité d’émissions atmosphériques.
Qualité de l’eau
5/146
5/29
Conductivité; concentrations
de phosphore, de solides en suspension et d’oxygène
dissous.
69/144
5/29
Consommation de fertilisants par
hectare de terre arable.
Au Canada, la qualité de l’eau
est l’une des meilleures au monde, bien que les données
cumulatives à ce sujet montrent certaines lacunes.
Hydrométrie
11/145
3/29
Eau douce disponible par habitant
137/145
28/29
Prélèvement d’eau
par habitant.
La consommation d’eau est forte au Canada,
car on en dispose d’une grande quantité.
4/28
Prélèvement en fonction
du degré de disponibilité.
Biodiversité
42/146
4/29
Threatened territory and species
53/146
3/29
Parties du territoire où les
effets des activités anthropiques sont faibles.
Les données restreintes dont on dispose
montrent que le Canada se situe au-dessus de la moyenne en raison
du peu de menaces à l’égard de la biodiversité.
Changement climatique
S/O
(enjeu mondial)
140/146
27/29
Volume d’émissions
de dioxyde de carbone par habitant.
Au Canada, le volume d’émissions
de dioxyde de carbone est relativement élevé par rapport à la
plupart des autres pays.
Déchets
S/O
14/102
16/29
Taux de recyclage des déchets.
Au Canada, le taux de recyclage des déchets
est relativement élevé par rapport au taux mondial,
mais il est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE.
.L’annexe 1 expose en détail les données de classement.
La comparaison avec les pays de l’OCDE ne comprend pas le Luxembourg.
Selon le rapport de 2005 sur l’indice de durabilité environnementale
(ESI), le Canada se classe au deuxième rang dans le monde, après
la Finlande, en ce qui concerne la santé et la vulnérabilité humaines.
Ce rapport révèle aussi que le Canada se classe au quatrième
rang dans le monde dans le domaine des systèmes environnementaux.
Conclusion : Comparativement au reste du monde, la plupart des évaluations
montrent que l’environnement au Canada est en très bon état,
bien que les activités anthropiques exercent sur lui d’énormes
pressions.
Annexe 1 – Comparaison du Canada avec les autres pays dans le domaine
de l’environnement
Données de classement
À moins d’indication contraire, les données sont tirées
du rapport de 2005 sur l’indice de durabilité environnementale
(ESI).
Enjeu
Éléments d’évaluation compris
dans le classement
Sources
Qualité de l’air
État
• Concentrations de NO2, de SO2 et
de MPT en suspension en zone urbaine.
Pollution de l’air intérieur par les combustibles solides.
OCDE, ONU-Habitat, OMS, AEE, WRI et CEISIN.
Pressions
• Consommation de charbon par
zone habitée.
•
Émissions anthropiques de NOx, de SO2 et de COV par zone habitée.
•
Véhicules utilisés par zone habitée.
USEIA, CCNUCC et CIESIN.
Freshwater availability
État
• Eau douce disponible par habitant
Center for Environmental
System Research, Kassel University
Pressions
• Prélèvement
d’eau par habitant.
•
Prélèvement d’eau en fonction de l’eau
douce disponible.
Note : Le prélèvement indique la quantité d’eau tirée
sous terre ou en surface. Lorsqu’une quantité d’eau revient
dans une source de surface et est réutilisée en aval, elle est à nouveau
incluse dans le total(environ 2/3 de la quantité d’eau prélevée
au Canada servent à refroidir l’équipement des centrales
thermiques).
FAO, en fonction du Living
Planet Report du WWF, et Recueil de données environnementales de l’OCDE,
2004.
Water Quality
État
• Concentration d’oxygène
dissous.
•
Conductivité électrique.
•
Concentration de phosphore.
•
Solides en suspension.
Les données sur la qualité de l’eau au Canada
sont fragmentaires.
GEMS, OCDE et AEE.
Pressions
• Consommation de fertilisants par
hectare de terre arable.
Indicateurs de développement de
la Banque mondiale.
Biodiversity
État
• Proportion de territoire dans
les écorégions menacées.
•
Proportion respective d’oiseaux, de mammifères et d’amphibiens
dans chaque type d’espèce connu.
•
Indice national de la biodiversité.
Il existe peu de données sur la biodiversité qui cadrent
avec le sujet abordé.
UICN, IIH du CIESIN
et CDB.
Pressions
Proportion du territoire (terre et eaux intérieures)
où les activités anthropiques ont peu d’effets
:
•
Utilisation du sol à des fins humaines.
•
Accès routier, ferroviaire ou fluvial.
•
Infrastructures électriques.
•
Densité de la population.
IIH du CIESIN.
Climate Change
Pressions
Émissions de gaz à effet de
serre (2000)
•
Émissions de carbone par million de dollars américains
de produit intérieur brut.
•
Émissions de carbone par habitant.
ONU, base de données sur les indicateurs
du millénaire et le CO2 Information Analysis Center.
Waste
Pressions
Proportion de déchets solides recyclés.
OCDE et ONU-Habitat.
Sources
AEE : Agence européenne pour l'environnement
CCNUCC : Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
CDB : Convention sur la diversité biologique
CIESIN : Center for International Earth Science Information
Network;
IIH = indice d’influence humaine
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
GEMS : Système mondial de surveillance continue de l'environnement
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques,
Recueil de données environnementales, 2002
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONU-Habitat : Programme des Nations Unies sur les établissements
humains
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
UNCDB : Base de données commune de la Division de la statistique
de l’ONU
UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l'enfance
USEIA : United States Energy Information Agency
WRI : World Resources Institute
2005 Environmental Sustainability Index Report
Rapport établi par le Yale Center for Environmental Law and Policy
et le Center for International Earth Science Information Network de la
Columbia University, en collaboration avec le Forum économique mondial
et le Centre commun de recherche de l ’Union
européenne. <www.yale.edu/esi>(en
anglais seulement)
WWF Living Planet Report 2004
Rapport établi par le Fonds mondial pour la nature, en collaboration
avec le Centre mondial de surveillance de la conservation du Programme
des Nations Unies pour l'environnement et le Global Footprint Network. <http://worldwildlife.org/about/lpr2004.pdf> (en
anglais, version .PDF seulement).