Ottawa, le 11 décembre 2007
Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, a réagi à l'Enquête sur la vitalité des communautés de langue officielle rendue publique ce matin par Statistique Canada. « Ce portrait présente un regard en profondeur sur les différents facteurs qui contribuent à la vitalité de la francophonie è l'extérieur du Québec et des communautés anglophones du Québec. Monsieur Bernard Lord devra en tenir compte dans le cadre de sa consultation sur la prochaine phase du Plan d'action sur les langues officielles. Les résultats de l'enquête ne m'étonnent pas. Les données présentées par Statistique Canada illustrent ce que j'ai constaté en visitant les communautés de langue officielle d'un bout à l'autre du pays. Même si les défis sont importants et varient selon les endroits, les citoyens tiennent à vivre dans la langue officielle de leur choix autant que possible. Les communautés ont vu la situation s'améliorer depuis dix ans et elles sont relativement optimistes en ce qui concerne leur avenir. Quant aux communautés francophones de l'extérieur du Québec, 42 % des répondants à l'enquête considèrent que la vitalité de leur communauté locale est forte ou très forte, alors que seulement 30 % estiment qu'elle est faible. Au total, 78 % des francophones ont dit qu'il est « important » ou « très important » pour eux de pouvoir utiliser le français dans leur vie de tous les jours. Le gouvernement fédéral doit donc travailler avec les provinces, les territoires, les municipalités et les communautés elles-mêmes pour soutenir cet élan, notamment en améliorant l'accès en français aux soins de santé et aux services à la petite enfance. L'accès à l'école dans sa langue est un droit d'une importance capitale. Il existe néanmoins des obstacles concrets à l'exercice de ce droit, comme l'éloignement des écoles ou le nombre restreint de programmes qui y sont offerts. D'ailleurs, parmi les parents francophones qui ont inscrit leurs enfants dans le réseau scolaire anglophone, 42 % préfèreraient qu'ils fréquentent une école francophone s'il y en avait une à proximité. Les réseaux des écoles élémentaires et secondaires francophones doivent donc continuer de se renforcer pour pouvoir accueillir tous les francophones qui désirent s'y inscrire, y compris les nouveaux arrivants. En somme, la vitalité des communautés francophones dépend de plusieurs facteurs, y compris de l'accès à la culture, et chacun devrait être pris en considération. La communauté anglophone du Québec se porte généralement bien grâce aux institutions qu'elle a fondées au cours des décennies. Cependant, il existe des différences frappantes entre la région de Montréal et le reste de la province. Si deux anglophones sur trois disent pouvoir vivre en anglais à Montréal, cette proportion tombe à un sur dix dans la région de Québec, par exemple. Les anglophones du Québec restent attachés à la langue anglaise et arrivent généralement à vivre une grande partie de leur quotidien dans cette langue. Pourtant, 40 % des adultes anglophones se déclarent quand même membres à la fois de la communauté francophone et de la communauté anglophone. Ces données confirment que le bilinguisme croissant de cette communauté est le signe d'un désir de continuer à participer à tous les aspects d'une société québécoise où la langue prédominante est le français. » – 30 – Pour de plus amples renseignements, communiquez avec : Robin CantinGestionnaire, Relations avec les médiasTéléphone : 613‑995-0374Cellulaire : 613‑324-0999Numéro sans frais : 1‑877‑996-6368