Je vous remercie de m'offrir l'occasion d'être ici aujourd'hui. C'est toujours un plaisir de m'adresser à des innovateurs et des entrepreneurs, à des gens qui, peu importe les circonstances, ont tant contribué au succès et à la prospérité de notre pays.
  Cette prospérité et ce succès ne doivent jamais être tenus comme allant de soi. L'économie canadienne est soumise aux mêmes tensions et confrontée aux mêmes défis que le reste du monde. Ces dernières semaines, j'ai eu l'occasion de travailler avec nos partenaires internationaux pour trouver des façons de relever ensemble ces défis.
  D'autres rencontres semblables auront lieu très bientôt. Il y aura une réunion des ministres des Finances de l'APEC au Pérou, une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 au Brésil et un sommet des dirigeants du G20 à Washington dans quelques semaines.
  Heureusement, je ne crains pas de voyager en avion!
  Mais avant d'aller boucler mes valises, j'aimerais vous donner un aperçu de ce que dirai aux gens que je rencontrerai à propos des perspectives du Canada et de notre excellente façon de surmonter les obstacles économiques.
  Aujourd'hui, je traiterai de notre situation en tant que nation et des moyens que nous avons pris pour nous tailler cette place. Je parlerai des mesures que notre gouvernement a prises pour nous préparer à cette période difficile, et de leurs conséquences pour les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent afin de nourrir leur famille, de rembourser leur hypothèque et d'économiser pour l'avenir de leurs enfants.
  Dans les circonstances actuelles, alors que les pays cherchent ensemble des façons de dénouer une crise internationale – et d'éviter qu'elle ne se reproduise –, j'estime que le Canada peut faire beaucoup.
  Il est clair que nous ne sommes pas le seul pays confronté à ces difficultés. En fait, celles-ci proviennent essentiellement de l'étranger. Pourtant, en vue de les régler, nous devrons faire preuve de prudence et de rigueur, et cibler résolument les priorités des Canadiens.
  Or, au même moment, d'autres pays sont aux prises avec des problèmes encore plus graves. Compte tenu de la situation relativement solide du Canada, ces pays feraient bien d'examiner comment nous nous sommes préparés à affronter une situation internationale dont nul ne croyait qu'elle pouvait survenir, et pourquoi nous serons plus forts que jamais lorsque l'incertitude se dissipera.
  Comment nous en sommes arrivés là : baisses d'impôts et investissements stratégiques
  Bien avant que les premiers signes de cette crise mondiale du crédit et de cette volatilité étourdissante des marchés ne se manifestent, notre gouvernement avait commencé à se préparer, au cas où la stabilité de nos institutions financières et la détermination des consommateurs et des entreprises du Canada seraient mis à rude épreuve.
  À l'automne 2007, nous avons reconnu que la situation allait se corser. Nous savions que nous devions veiller à ce que les familles et les entreprises canadiennes jouissent d'un avantage en ces temps plus difficiles. Les mesures annoncées avant le ralentissement de l'économie – jusqu'à la présentation de notre Énoncé économique de 2007 – se traduisent par des allégements fiscaux supplémentaires de 21 milliards de dollars cette année. Cela équivaut à 1,4 % de notre produit intérieur brut et représente un important stimulant pour nous aider à faire face à la tourmente.
  Contrairement aux mesures temporaires que les États-Unis ont adoptées plus tôt cette année et que certains voudraient maintenant voir appliquées de nouveau, nos réductions d'impôt sont permanentes : les familles et les entreprises canadiennes peuvent en bénéficier année après année.
  En plus d'alléger le fardeau fiscal de tous les Canadiens, nous avons continué de réduire résolument la dette, tout en veillant à ce que les Canadiens profitent des économies d'intérêt.
  Nous avons également investi de façon stratégique dans des secteurs déterminants pour la réussite future de notre pays : la formation de la main-d'œuvre, les sciences et la technologie, l'infrastructure et, grâce à des transferts plus généreux que jamais aux provinces, l'éducation postsecondaire. Bref, nous avons fait des investissements qui devaient être déterminants pour affronter et surmonter les difficultés à venir.
  En agissant alors que les perspectives financières étaient encourageantes, nous avons évité de devoir prendre, dans des temps plus difficiles, des mesures précipitées et improvisées qui auraient suffi à engendrer un déficit.
  Au lieu de cela, en raison des choix que notre gouvernement a faits, nous sommes le pays du G7 dont la situation financière est la plus saine. Selon tous les critères objectifs, aux yeux de la communauté internationale et de l'avis de nombreux spécialistes des questions économiques, nous avons fait en sorte que les familles et les entreprises canadiennes soient dans la meilleure position possible pour affronter l'incertitude mondiale actuelle.
  Comment nous en sommes arrivés là : stabilité financière 
  Au lieu de regarder derrière lui comme le font maintenant beaucoup d'autres pays du globe, notre gouvernement se concentre sur l'horizon devant lui, comme nous l'avons fait en prévision de la tourmente financière internationale.
  À titre d'exemple, notre plus récent budget a conféré des pouvoirs additionnels à la Banque du Canada afin qu'elle puisse fournir des liquidités au marché en cas de besoin. Ces derniers mois, la Banque a exercé ces pouvoirs, qui lui ont permis de réagir de façon rapide et énergique alors que les marchés mondiaux du crédit risquaient la paralysie.
  Les Canadiens ne veulent sans doute pas devenir des spécialistes de questions comme les pouvoirs législatifs et les sûretés acceptables, ce que je comprends parfaitement. Mais ils peuvent être tranquilles en sachant que le gouvernement est intervenu dans ces domaines. Nous l'avons fait pour que les emprunteurs et les prêteurs canadiens continuent d'avoir accès aux marchés du crédit afin d'obtenir des prêts hypothécaires pour leur maison ou leur entreprise, d'acheter un véhicule ou de bénéficier des autres formes de crédit dont dépend la vigueur de notre économie. Comme la plupart d'entre vous le savez, dans beaucoup d'autres pays, cela n'a pas été le cas.
  Dans le cadre de notre approche prospective, nous avons pris des mesures pour éviter qu'une bulle hypothécaire semblable à celle des États-Unis ne se forme ici. Aux États-Unis, des familles ont vu la valeur de leur maison baisser ou, pire encore, elles ont perdu leur résidence pendant l'effondrement du système. Les changements que nous avons annoncés cet été concernant les règles sur les hypothèques garanties par le gouvernement aident à éviter que des situations de ce genre ne se produisent ici.
  Ces améliorations, principalement le plafonnement à 35 ans de la période d'amortissement des nouvelles hypothèques garanties par le gouvernement et l'obligation de verser une mise de fonds d'au moins 5 %, sont déjà en place. Elles ont encore renforcé le système financier et le marché du logement du Canada, qui étaient déjà solides.
  Or, au cours du dernier mois, des institutions financières des États-Unis se sont soudainement effondrées, ce qui a aggravé la crise mondiale du crédit et risquait d'ébranler le système canadien. C'est pourquoi nous sommes intervenus de nouveau.
  Nous avons annoncé une nouvelle façon de favoriser le crédit à plus long terme au Canada, sans risque additionnel pour les contribuables : il s'agit d'un plan visant à acheter pour 25 milliards de dollars de blocs d'hypothèques assurées par la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Cette démarche typiquement canadienne prévoit l'achat d'actifs de haute qualité, déjà garantis par le gouvernement du Canada, pour rendre le crédit plus accessible et plus abordable pour les Canadiens, sans coût budgétaire pour les contribuables.
  Cette initiative, qui s'ajoute au programme des Obligations hypothécaires du Canada, est un moyen efficient, économique et sûr de soutenir le crédit au Canada en cette période de crise financière mondiale sans précédent.
  Il y a moins d'une semaine, nous avons créé la Facilité canadienne d'assurance aux prêteurs, un mécanisme provisoire qui fournira une assurance sur les emprunts de gros à terme des institutions de dépôt sous réglementation fédérale.
  En clair, cette mesure fera en sorte que les banques canadiennes – qui ont résisté mieux que leurs concurrentes à la crise mondiale du crédit – ne subissent pas de désavantage concurrentiel parce que d'autres pays ont fourni des garanties d'emprunt afin de rétablir ou de protéger la stabilité de leur propre système financier. Une fois de plus, sans coût prévu pour les contribuables.
  Ces mesures permettent à nos banques de demeurer compétitives et fortes et elles maintiennent le flux du crédit, deux éléments sur lesquels les familles et les entreprises canadiennes comptent.
  Où nous en sommes
  Je viens de vous décrire les mesures que notre gouvernement a prises depuis son entrée en fonction, il y a deux ans et demi, pour garantir la croissance à long terme et réduire les risques économiques. Le plan économique de notre gouvernement a aidé à soutenir l'économie.
  En conséquence, le Canada est aujourd'hui en bien meilleure posture que presque tous les grands pays pour résister aux tempêtes économiques et financières qui balaient le globe.
  C'est pourquoi le Fonds monétaire international prévoit que le Canada aura la meilleure croissance économique du G7 l'an prochain. Cette prévision de croissance est modeste, tout comme d'autres qui ont été faites récemment, surtout par rapport à l'expansion que le Canada a connue ces dernières années. Mais je peux vous dire que, dans les circonstances actuelles, si vous demandiez aux autres pays s'ils aimeraient changer de place avec nous, il y aurait de nombreux candidats.
  De son côté, le Forum économique mondial a conclu récemment que le système financier du Canada est le plus solide au monde, la modernité des marchés financiers et la protection des investisseurs étant parmi les meilleures qui soient. Le FMI estime en outre que notre système est à maturité, moderne, bien géré et capable de résister à des chocs majeurs.
  Ces éloges témoignent de la stabilité du système canadien, qui récolte maintenant les fruits de sa prudence et de ses normes élevées. Les exigences de capitalisation que le Canada impose aux institutions financières sont beaucoup plus rigoureuses que les normes minimales internationales et plus strictes que celles d'autres pays.
  Malgré tous ces défis auxquels il est confronté, le Canada demeure en voie d'équilibrer son budget cette année. La revue financière publiée la semaine dernière fait état d'un excédent de 1,2 milliard de dollars pour les cinq premiers mois de l'exercice en cours. Une fois de plus, cette performance du Canada surpasse largement les perspectives financières d'autres pays industrialisés.
   Ce qui a changé
  Tous ces efforts font que le Canada est aujourd'hui dans une position avantageuse.
  Et c'est une bonne chose, puisque la conjoncture mondiale actuelle est bien pire que tout ce qu'on aurait pu prévoir il y a deux mois à peine.
  En un laps de temps étonnamment court, l'effondrement d'institutions financières aux États-Unis et la paralysie des marchés internationaux du crédit ont fait chuter les marchés financiers et provoqué un ralentissement de l'économie mondiale.
  Rien qu'aux États-Unis, la liste des institutions financières victimes de la crise est longue : Fannie Mae, Freddie Mac, Bear Stearns, Lehman Brothers, Washington Mutual, AIG et Wachovia. En quelques semaines à peine, toutes ces institutions se sont effondrées ou ont eu besoin de recevoir de l'aide ou d'être prises en charge. Partout en Europe, les efforts déployés par notre voisin américain pour sauver les banques ont trouvé écho.
  Que la situation économique actuelle soit incertaine ne fait aucun doute. Et, à la lumière des événements extraordinaires des dernières semaines, personne ne peut prédire avec certitude ce qui nous attend.
  Telle est la nouvelle réalité avec laquelle le Canada doit composer : des marchés financiers aux soubresauts extrêmes, des tentatives toujours plus nombreuses de préserver les flux de crédit et des prévisions économiques qui s'assombrissent de jour en jour.
  Nous amorçons une période extrêmement difficile pour les familles canadiennes, qui comptent sur leurs gouvernements pour s'attaquer à la tâche et adopter un plan judicieux et réaliste afin de protéger leurs salaires, leurs économies et leurs emplois.
  Dans ce nouveau contexte, voilà exactement ce que fera notre gouvernement.
  Une situation financière solide face à un avenir incertain
  Même si le Canada se porte mieux que la plupart des autres pays, nous devons quand même nous préparer à affronter la situation difficile qui nous attend.
  Pour cela, il faut tirer profit de notre solide position de départ. Nos budgets équilibrés nous ont déjà permis de faire ce qu'il fallait pour que notre économie demeure forte :
   
 - nous avons assuré un solide financement des soins de santé, de l'éducation postsecondaire et de l'infrastructure;
  
   
 - nous avons investi dans les sciences et la technologie et dans la formation, pour assurer aux gens un avenir meilleur;
  
   
 - nous avons réduit les impôts de tous les Canadiens;
  
   
 - nous avons pris des mesures pour instaurer un climat d'investissement qui favorise la création d'emplois et une plus grande prospérité.
  
  Dès le début, nous avons ciblé nos efforts sur ces domaines parce que nous sommes conscients qu'il est important de dégager des excédents, mais qu'il importe encore plus que ces excédents assurent une vie meilleure aux Canadiens.
  Les Canadiens ont raison de dire qu'il est inacceptable d'afficher des déficits budgétaires répétés et insoutenables. Il ne faut plus jamais revenir à de pareils déficits structurels.
  Or, il n'est pas plus acceptable de tout faire pour afficher un excédent, simplement pour pouvoir dire qu'on y est parvenu. Ce point de vue ne tient pas compte des dommages à long terme que peuvent causer les tentatives malavisées d'équilibrer le budget alors que l'économie mondiale subit une contraction sans précédent.
  Nul ne devrait jamais nous taxer d'insouciance face au risque d'un déficit. Malgré des circonstances économiques difficiles, nous ferons de notre mieux pour maintenir l'équilibre budgétaire.
  Toutefois, alors que le Canada, comme tous les autres pays, entre dans l'inconnu d'un nouveau cycle économique, nous savons que nous travaillons pour les Canadiens, et non pour les prévisionnistes.
  S'il y a une chose que nous ne ferons jamais, c'est de dégager un excédent à tout prix, parce que ce sont les familles canadiennes qui finiraient par payer ce prix.
  Ce que nous allons faire 
  En revanche, ce que nous allons faire, pendant l'exercice courant et les suivants, c'est de continuer à gérer les dépenses de manière responsable. Nous ne dépenserons pas maintenant pour ensuite refiler la facture à nos enfants et à nos petits-enfants.
  Nous appliquons cette approche responsable depuis près de trois ans.
  Nous voulons contenir les dépenses, faire preuve de retenue et scruter d'un œil critique chaque dépense que nous effectuons.
  Cette approche fait appel à un système renouvelé de gestion des dépenses et à l'examen de toutes les dépenses des ministères sur un cycle de quatre ans. Dès la première année de cette démarche, nous avons examiné des dépenses ministérielles totalisant 13,6 milliards de dollars, soit 15 % de l'ensemble des dépenses de programmes.
  Cet exercice de retenue se poursuivra. Et nous redoublerons d'efforts, au cours de la prochaine année, pour utiliser l'argent des contribuables de la façon la plus efficiente et la plus efficace possible.
  Qu'il s'agisse des subventions, des contributions, des immobilisations, des salaires ou des autres dépenses de fonctionnement, tout passera sous le microscope, dans l'optique d'une gestion responsable des dépenses. Les ministères disposeront de ce dont ils ont besoin pour financer les programmes et les services essentiels, sans plus.
  Tout en gérant les dépenses des ministères avec plus de rigueur, nous étendrons cet examen aux sociétés d'État et à d'autres actifs importants. Nous nous assurerons ainsi que la raison pour laquelle chacune de ces entités a été créée demeure valable aujourd'hui, et que l'argent est dépensé de manière judicieuse.
  Cet engagement d'exercer une gestion budgétaire prudente s'appliquera aussi à la rémunération dans le secteur public.
  Nous savons tous que les employés du secteur public travaillent dur pour les Canadiens et qu'ils ont droit à une rémunération adéquate. Or, il est dans l'intérêt public que cette rémunération soit déterminée de manière responsable, sans alourdir davantage le fardeau d'entreprises déjà éprouvées par le ralentissement de l'économie.
  Nous sommes confiants que chacun des participants à l'établissement de la rémunération dans le secteur public s'engagera à agir dans l'intérêt public et à rendre des comptes, afin de trouver un juste équilibre. Nous nous appuierons sur ces considérations pour mettre au point la Mise à jour économique et financière de l'automne.
  En surveillant les dépenses fédérales, nous resterons également soucieux des mesures que le gouvernement a prises pour rétablir l'équilibre fiscal en versant aux provinces et aux territoires des transferts à long terme, équitables et prévisibles.
  Depuis notre arrivée au pouvoir, les transferts au titre de la santé et des programmes sociaux ont augmenté, et ils vont continuer de croître. Le soutien fédéral aux provinces et aux territoires a atteint des niveaux sans précédent et totalise près de 54 milliards de dollars pour le seul exercice en cours. Ces fonds aident les provinces et les territoires à fournir des soins de santé, des services d'éducation et d'autres services sociaux essentiels – bref, des services gouvernementaux névralgiques sur lesquels vos familles comptent.
  Nous prendrons soin de protéger cette croissance des transferts et nous n'abandonnerons pas l'engagement que nous avons pris envers les provinces et les territoires et, par le fait même, envers les familles canadiennes.
  Dans le cadre de notre engagement de rétablir l'équilibre fiscal, nous avons renouvelé et renforcé la péréquation en prévoyant une approche fondée sur des principes et un financement à long terme, équitable et croissant. Nous allons continuer d'accroître notre soutien aux provinces qui en ont besoin.
  Le Programme de péréquation a dû s'adapter à des changements que personne n'aurait pu prévoir. En particulier, il subit des pressions en raison de la volatilité extrême des prix des ressources naturelles et de la récente vigueur des prix de l'énergie.
  La péréquation reste une composante essentielle de la fédération canadienne, mais elle doit être abordable et équitable. Le coût de la péréquation a grimpé de 56 % depuis 2003-2004. De toute évidence, en cette période d'incertitude financière, nous ne pouvons soutenir pareille croissance.
  Pour remplir notre engagement d'exercer une saine gestion financière, et dans l'esprit de l'équilibre fiscal, nous veillerons à ce que la croissance du programme se poursuive de manière viable, c'est-à-dire à un rythme plus proche de celle de l'économie.
  Si rien n'est fait, la péréquation ne sera pas viable et son intégrité est menacée.
  En cette période difficile, il est plus que jamais essentiel que les gouvernements collaborent pour renforcer l'économie canadienne.
  Le moment est bien choisi pour abolir les obstacles au commerce interprovincial qui freinent inutilement notre économie, ici même au pays. Aussi, compte tenu des turbulences sans précédent que connaissent les marchés financiers internationaux, l'heure est également favorable pour aller de l'avant avec un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières, capable de tenir compte des intérêts régionaux, mais aussi de réagir rapidement et d'une voix unifiée à l'évolution des marchés.
  Voulant que tous les gouvernements œuvrent ensemble dans l'intérêt de tous les Canadiens, le gouvernement du Canada réunira les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux des Finances et les premiers ministres en prévision de la rencontre du G20. Ces discussions jetteront les bases de ce que nous espérons réaliser dans les sommets internationaux et renforceront l'esprit de collaboration qui sera essentiel pour que tous les gouvernements du Canada puissent relever les défis économiques auxquels ils sont confrontés.
  Comme ils l'ont fait tout au long de leur histoire, les Canadiens traverseront ensemble cette tourmente mondiale. Et une fois la tempête passée, les Canadiens seront dans une position des plus concurrentielles.
   Comment nous irons de l'avant
  Chose certaine, la tâche sera ardue. Nous sommes certes bien outillés pour affronter cette tempête, mais nous devrons quand même passer au travers.
  Et nous le ferons.
  D'ici un mois, après avoir consulté mes homologues provinciaux et mes collègues sur la scène internationale, je présenterai les projections économiques et financières sur lesquelles s'appuiera le prochain budget.
  Vu le déclenchement soudain et l'ampleur impressionnante de cette crise, ce sera une tâche redoutable d'en prévoir les effets sur l'économie canadienne, et plus encore de les gérer.
  Mais ce que je peux vous promettre, c'est que notre stratégie responsable, rigoureuse et prospective restera intacte.
  Nous allons continuer de travailler côte à côte avec les provinces, en partageant notre évaluation de la conjoncture internationale et canadienne, en précisant nos intentions et en demandant leur collaboration pour garantir notre croissance économique future.
  Nous allons faire en sorte que le fardeau fiscal demeure faible, au profit des Canadiens.
  Nous allons continuer d'investir dans les priorités des Canadiens.
  Nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour éviter que le système financier le plus solide au monde ne soit menacé par la situation internationale.
  Et nous allons gérer le budget avec prudence et retenue, tout en consultant les Canadiens à chaque étape.
  Le plus important
  Aucun de ces objectifs n'est une tâche facile, et notre approche comprendra des mesures difficiles. En période favorable ou non, il y a toujours des choix ardus à faire, mais cela fait partie de la tâche.
  Il nous faudra aussi comprendre ce qui est le plus important, tandis que nous gérerons les finances publiques au cours d'une période qui s'annonce turbulente. Il ne s'agira pas simplement d'aligner des chiffres dans des tableaux ou de calculer des projections financières.
  Les excédents, bien qu'ils fassent partie intégrante du processus de planification, ne constituent pas une fin en soi, et cela ne changera jamais.
  Ce qui importe par-dessus tout, ce sont les gens. Notre objectif ultime est de dépenser les fonds publics avec sagesse pour procurer aux Canadiens des avantages directs et durables.
  Si nous ne perdons pas de vue nos objectifs – protéger les emplois, permettre aux Canadiens d'économiser et à nos entreprises de prospérer, et créer un avenir meilleur pour nos enfants – nous prendrons le départ avec une longueur d'avance et nous sortirons de ce cycle économique difficile plus forts que jamais et en meilleure posture que les pays qui nous font concurrence jour après jour.
  Dès maintenant, je peux vous assurer qu'au cours des discussions que j'aurai bientôt entre deux vols d'avion, mes collègues d'autres pays feront ce qu'ils ont toujours fait : s'émerveiller des réalisations du Canada et lui prédire encore plus de succès.
  Nous voulons bâtir une économie canadienne plus forte.
  Si nous assurons le bien-être des familles canadiennes en 2009 et au cours des années suivantes, nous saurons que nous y sommes parvenus.
  Je vous remercie.