Il y a maintenant dix ans, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a lancé un appel urgent pour demander que des pays offrent un refuge sûr aux milliers de personnes qui avaient fui la répression au Kosovo et qui vivaient une existence précaire dans des camps de réfugiés surpeuplés en Macédoine et en Albanie.
Les Canadiens ont répondu à cet appel, comme ils l’ont fait bien souvent par le passé, en s’engageant de tout leur cœur pour, en quelques courtes semaines, parvenir à évacuer par les airs plus de 5 000 Kosovars et les amener en lieu sûr au Canada.
Cette opération a été le fruit des efforts concertés de nombre d’intervenants, notamment de plusieurs ministères gouvernementaux. Je tiens à mentionner tout particulièrement le ministère de la Défense nationale, qui a ouvert ses bases militaires aux personnes évacuées pour leur offrir un abri temporaire. Dans le secteur privé, la Croix-Rouge canadienne a joué un rôle de premier plan en accueillant les nouveaux arrivants dans les bases et en coordonnant les efforts d’autres organisations non gouvernementales au Canada. Il faut également se souvenir des fournisseurs de services, des groupes de parrainage privé de réfugiés et des groupes communautaires qui se sont précipités pour aider les Kosovars à se réétablir, et il faut les en remercier une fois de plus. Les Canadiens ont, une fois encore, fait preuve d’humanité pour aider des étrangers qui avaient besoin d’aide.
En tant que ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, c’est avec beaucoup de fierté que je pense au professionnalisme et au dévouement dont ont fait preuve les employés du Ministère qui se sont engagés, qu’ils aient dû surmonter des problèmes logistiques importants à l’étranger, passer de longues heures à travailler dans les centres d’accueil au Canada, ou travailler avec acharnement pour assurer les activités régulières du Ministère en l’absence de leurs collègues qui participaient directement à l’opération Parasol.
Nous admirons le courage des Kosovars qui ont choisi de rentrer chez eux et de relever le défi colossal de reconstruire leur vie et leur patrie. Cependant, nous sommes reconnaissants à ceux qui ont choisi de rester et de se construire une nouvelle vie au Canada, et qui ont ainsi enrichi le tissu multiculturel de notre nation.