(OTTAWA) – Le 17 juin 2009 – La confiance des exportateurs canadiens a remonté ce printemps après avoir atteint un niveau inhabituellement bas il y a six mois. Cette hausse est la plus importante enregistrée dans l'enquête semestrielle sur l'indice de confiance commerciale (ICC) d'Exportation et développement Canada (EDC) depuis la période postérieure au 11 septembre 2001.
« Ce regain de confiance est un baume nécessaire. La débâcle des marchés à l'automne dernier a accentué une perte de confiance déjà sérieuse, de dire Peter Hall, vice-président et économiste en chef d'EDC. La remontée actuelle est impressionnante, mais elle n'a porté l'indice de confiance que légèrement au-dessus du creux du 11 septembre 2001. »
Les résultats du printemps interrompent une glissade qui s'est étalée sur trois périodes débutant à l'automne 2007, chaque baisse successive ayant établi un nouveau creux record.
L'indice global a bondi à 68,5, après un plancher record de 61 au cours des six derniers mois. L'enquête a sondé les attitudes des exportateurs canadiens à l'égard de cinq variables : débouchés internationaux, ventes à l'exportation, ventes nationales, et conjoncture économique nationale et mondiale.
Le bond de l'ICC global découle principalement du sentiment que la conjoncture économique mondiale et nationale s'améliorera. Environ un quart des répondants prévoient une amélioration des perspectives à court terme, une hausse considérable en regard de l'enquête précédente. La variation de la proportion de répondants s'attendant à une détérioration de la conjoncture est encore plus marquée. Alors qu'ils formaient une majorité claire selon l'enquête précédente, les pessimistes se sont fait plus rares, pour ne plus représenter qu'environ le quart des répondants.
Malgré le fait que l'ICC soit l'un de quelques autres indicateurs de la conjoncture économique à avoir connu une amélioration, les exportateurs sont résolument moins optimistes quant à la demande. Leurs prévisions à l'égard des ventes nationales et internationales restent modestes et essentiellement inchangées depuis l'automne 2008, moment où les prévisions de ventes les plus pessimistes de l'histoire de l'ICC ont été enregistrées.
Le comportement à prévoir du dollar demeure l'indicateur le plus volatil de l'enquête. « La récente ascension du dollar canadien a surpris la plupart des exportateurs, dont les deux tiers s'attendaient à un dollar stable ou en recul. »
La stratégie la plus courante en ce qui a trait au change consiste simplement à s'accommoder des hauts et des bas. Peu nombreux sont ceux qui avaient l'intention d'apporter des changements structurels tenant compte de la valeur du huard. Une proportion faible mais croissante utilise la couverture de change pour se prémunir contre les variations monétaires possibles.
Malgré la turbulence économique et l'incertitude auxquelles les exportateurs sont confrontés, l'enquête suggère que ceux-ci entrevoient encore des débouchés. Un tiers des répondants, soit environ la moyenne ces sept dernières années, s'attendent à ce que les débouchés augmentent à court terme.
Les valeurs de l'ICC à l'égard des secteurs du transport et de l'infrastructure et de l'environnement ont connu la hausse la plus élevée par rapport à celles de l'automne 2008. Les perspectives positives à court terme pour le secteur du transport pourraient bien être le reflet des annonces de sauvetage et de renflouement des fournisseurs de pièces automobiles au cours de la période coïncidant avec l'enquête. Quant au secteur de l'infrastructure, de nombreux pays ont mis sur pied des programmes de relance destinés à combattre la récession mondiale au moyen d'importants investissements dans l'infrastructure.
Les exportateurs les moins optimistes se trouvent dans les industries extractives, en raison particulièrement de la chute des prix depuis leurs sommets historiques de 2008. On s'attend à ce que les prix demeurent faibles en 2009. Selon Statistique Canada, les exportations d'énergie ont perdu près de la moitié de leur valeur au cours des deux derniers trimestres et EDC prévoit un fléchissement des exportations de ce secteur de 41 % en 2009.
Sur le plan régional, l'Ouest du Canada affiche l'indice le plus optimiste, de 71 (en hausse par rapport à 63 à l'automne 2008), suivi de près par l'Ontario, avec 69 (en hausse par rapport à 60), l'Atlantique, avec 67 (en hausse par rapport à 58) et le Québec, avec 66 (en hausse par rapport à 62).
Opinion Search Inc. a réalisé l'enquête à la fin d'avril et au début de mai 2009. Au total, un millier d'entreprises canadiennes ont participé, et l'ICC a été calculé sur un total de 858 répondants. La marge d'erreur est de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20.
Pour plus de précisions sur EDC et sur l'indice de confiance commerciale, visitez www.edc.ca/french/docs/ereports/tradeconfidence/country_information_index_f.htm .
Organisme de crédit à l'exportation du Canada, EDC offre des solutions commerciales novatrices pour aider les exportateurs et les investisseurs canadiens à réussir sur les marchés mondiaux. Chaque année, plus de 8 300 entreprises canadiennes et leurs clients étrangers tirent profit de ses connaissances et de ses partenariats pour faire des affaires sur environ 200 marchés. Société financièrement autonome, EDC est un chef de file reconnu dans l'établissement de rapports financiers et l'analyse économique. Elle figure parmi les 100 meilleurs employeurs du Canada pour la huitième année consécutive.
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