Au Sommet de Pittsburgh, le Canada défendra la pleine mise en application de mesures de relance macroéconomique. Le Canada a présenté un plan de relance sans précédent, représentant 4,2 pour cent du produit intérieur brut pour 2009 et 2010, excédant le loin l'engagement de deux pour cent pris au Sommet du G20 de Washington.
Bien que l'économie canadienne soit considérablement touchée par la crise économique mondiale, elle se tourne maintenant vers une croissance positive. Le Fonds monétaire international prévoit que le Canada affichera la plus faible contraction économique du G7 cette année, et l'une des croissances les plus rapides l'année prochaine. Néanmoins, la reprise mondiale est fragile et il faudra des mesures de relance officielles soutenues pour favoriser la reprise en attendant que la demande privée revienne.
A Sommet de Pittsburgh, le Canada va aussi réaffirmer son engagement à combattre le protectionnisme et à promouvoir la libéralisation du commerce.
Le Canada fait preuve de leadership sur cette question - il a unilatéralement réduit les tarifs et a lancé des consultations sur de futures réductions, il réduit les obstacles aux investissements, il offre un plan de relance économique sans distorsion commerciale, et il cherche activement à conclure des accords de libre échange. Les pays du G20 doivent prendre des mesures concrètes pour libéraliser le commerce.
Le Canada va continuer à exercer des pressions en faveur d'une meilleure réglementation intérieure du secteur financier. Cela comprend le renforcement des systèmes financiers nationaux avec une protection macroprudentielle encourageant une approche à l'échelle du système pour la réglementation et la supervision financières.
Au Sommet du G20 de Londres, les leaders se sont entendus pour fournir aux institutions financières internationales les ressources dont elles ont besoin pour affronter la crise mondiale et soutenir la croissance sur les marchés émergents et dans les économies en développement. Le Canada a annoncé une contribution de 10 milliards $ US au plan d'urgence du FMI et de 200 millions $ US au programme de liquidité pour le commerce mondial de la Société financière internationale dans le cadre de cet engagement.
Le G20 doit également tout mettre en œuvre afin d'éviter une autre crise. À l'avenir, les pays devront élaborer des stratégies de sortie appropriées pour les mesures financières, monétaires et fiscales sans précédent qui ont été prises. Les stratégies de sortie du Canada nécessiteront une coordination, tout comme l'ont fait ses mesures de relance.
Sur la voie de la reprise, les pays du G20 devront donner suite aux nouvelles sources de croissance mondiale, car les États-Unis ne seront plus le « consommateur de dernier recours ». Les États-Unis proposent d'élaborer un cadre, qui pourrait être soutenu par un processus d'examen par des pairs dirigé par le G20, afin d'assurer que les politiques économiques nationales tiennent compte de la stabilité économique intérieure et mondiale.
Le G20 est un forum qui encourage des mesures collaboratives sur des questions financières mondiales entre les 19 économies émergentes et industrielles les plus grosses du monde et l'Union européenne. Les économies du G20 représentent 90 pour cent du produit intérieur brut mondial, 80 pour cent du commerce mondial, et deux tiers de la population mondiale. Le Canada a aidé à créer le G20 en 1999 en réponse à la crise financière de la fin des années 1990, et a présidé les trois premières rencontres des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales. La rencontre des chefs de gouvernement et d'État au Sommet du G20 à Pittsburgh sera la troisième du genre en moins d'un an. La première a eu lieu en novembre 2008 à Washington, D.C., et la deuxième a eu lieu à Londres en avril 2009. Plusieurs organismes internationaux ont été invités aux sommets précédents.