Le professeur Paul Corkum, lauréat de la médaille d'or Gerhard Herzberg en sciences et en génie du Canada cette année, dirigera un nouveau laboratoire à la fine pointe de la technologie, à Ottawa, qui abritera le flash laser à rayons X le plus rapide du pays.
C'est ce qu'a annoncé Royal Galipeau, député d'Ottawa-Orléans, au nom du ministre d'État aux Sciences et à la Technologie Gary Goodyear, au Conseil national de recherches.
Cette technologie permettra aux scientifiques de photographier les molécules durant les réactions chimiques et d'étudier les déplacements des électrons. Le flash à rayons X est si rapide qu'il fige les électrons durant leur révolution autour de l'atome. Il s'agit de la première étape du décorticage des molécules qui composent toute la matière de notre univers.
Les travaux menés au laboratoire de recherche conjoint en science de l'attoseconde (JASLab) pourraient déboucher sur des percées dans les domaines de la santé, de la médecine diagnostique, de l'informatique quantique, de la nanotechnologie, des sciences environnementales et de l'énergie.
« Notre gouvernement investit dans les sciences et la technologie afin de créer des emplois, de stimuler l'économie et de rehausser la qualité de vie des Canadiens, a déclaré, M. Galipeau. Ce nouveau laboratoire placera le Canada à la fine pointe de la recherche sur la lumière et concourra à séduire et à former les meilleurs scientifiques au monde dans le domaine. »
Le JASLab est un projet de collaboration stratégique entre le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et l'Université d'Ottawa. Il fera de la région d'Ottawa la capitale mondiale de la science de l'attoseconde.
La recherche dans le domaine de l'attoseconde est l'ultime fenêtre permettant de voir ce qui se produit au niveau de la molécule. Elle aide les scientifiques à étudier les processus les plus rapides de la physique atomique et moléculaire.
« Les installations scientifiques d'avant-garde comme le JASLab accroissent la compétitivité de la région de la capitale nationale, a affirmé le président du CNRC, Pierre Coulombe. Les initiatives de ce genre créent des lieux dynamiques où les entreprises, le gouvernement et les universités peuvent interagir et investir afin de mettre en marché des technologies novatrices. »
Le laboratoire, enfoui au cœur du bâtiment du Conseil national de recherches du Canada situé sur la promenade Sussex, a été spécialement conçu pour accueillir un système laser très sophistiqué, qui produit 80 millions d'impulsions lumineuses à la seconde.
« Cette collaboration exemplaire entre le CNRC et l'Université d'Ottawa montre l'importance de la proximité de centres de recherche nationaux comme le CNRC pour nos professeurs, chercheurs et étudiants, a déclaré Allan Rock, recteur et vice-chancelier de l'Université d'Ottawa. Le JASLab permettra aux chercheurs de l'Université d'Ottawa spécialisés dans la science de l'attoseconde de travailler dans des installations de pointe à deux pas du campus. »
Le professeur Corkum, un pionnier de la science de l'attoseconde, a connu une longue et éminente carrière de scientifique au CNRC et enseigne au département de physique de l'Université d'Ottawa.
« Le JASLab est un ajout stratégique important aux ressources d'Ottawa en photonique, a-t-il expliqué. Grâce à ce laboratoire, les chercheurs du CNRC et de l'Université d'Ottawa multiplieront leurs chances de travailler dans une discipline scientifique qui a vu le jour au Canada et qui présente un incroyable potentiel stratégique. »
À propos du Conseil national de recherches du Canada et de l'Université d'Ottawa
Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) est un chef de file dans le développement au Canada d'une économie novatrice axée sur le savoir, grâce aux sciences et à la technologie.
Par son engagement dans l'excellence en recherche et par son approche interdisciplinaire à l'acquisition du savoir, l'Université d'Ottawa attire les plus grands érudits du Canada et d'ailleurs.
La collaboration entre le CNRC et l'Université d'Ottawa illustre parfaitement comment un partenariat novateur peut mettre l'infrastructure scientifique publique du Canada à l'œuvre pour rendre le pays plus concurrentiel.